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3,65

sur 205 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avoue que lorsque Babelio m'a proposé en masse critique spéciale, une sélection de livres pour des lectures d'été en partenariat avec Lisez.com et RTL, j'ai tout de suite été séduite par ce titre : Tous les membres de ma famille ont déjà tué quelqu'un ! Mais c'est quoi cette famille ? Des mafiosi ? Une famille accro à la vendetta ? Des criminels de guerre ?
Avouez, c'est troublant, non ?
Surtout qu'au final, non cette famille n'est rien de tout ça. Quoique !
Mais je ne vous en dirai pas plus.
Pourtant, sachez que les Cunningham sont bien connus en Australie et que leur nom résonne de façon négative...

Aussi quand le narrateur, qui n'est autre qu'un membre de cette famille dévoyée, vous prend par la main et vous entraîne au sein d'une réunion de famille, ayant pour cadre la montagne et une tempête de neige, vous vous dites forcément que ça va mal tourner car vous reconnaissez aussitôt le cadre pittoresque d'une avalanche... de morts.
Ce narrateur, qui n'est ni policier ni enquêteur ni détective, connaît pourtant bien toutes les ficelles du roman policier (il est écrivain ou plutôt « un type qui écrit des livres sur la manière dont on écrit des livres. ») et sait parfaitement doser les indices qu'il veut bien dévoiler pour vous faire mijoter jusqu'à la résolution finale qui, ô grand jamais, ne vous a jamais effleurée l'esprit. C'est diabolique et rudement en accord avec l'écriture de la grande Agatha Christie, dont il ne cache en aucune façon sa profonde admiration et son adhésion quant à sa manière de faire.
Sa façon de traiter le sujet est découpée en tranches, chaque tranche ou chapitre porte le titre d'un membre de sa famille. Sa vie présente et passée y est relatée afin de mieux cerner le personnage. On y découvre des coups du sort, des coups bas, des coups fourrés mais aussi de l'amour, de la compassion et de l'amitié. Tout ce qui fait les liens d'une famille en somme.
Et puis, de temps à autre, pour bien recentrer le lecteur sur les événements, il recense les indices à son attention en prenant toujours en compte la réalité des faits : pas d'entourloupe, pas d'événement fortuit... des faits, rien que des faits.

Mais voilà, j'avais beau avoir tous les indices sous le nez, mes petites cellules grises n'ont pas fonctionné comme celles d'Hercule Poirot et je n'ai rien vu venir. Tant pis ou tant mieux puisque je me suis bien amusée à suivre cette enquête même si parfois quelques longueurs m'ont distraite. Et puis, ce qui ne gâche rien, quelques traits d'humour parsèment ces révélations.

Voilà, je vous ai tout dit. Enfin tout ce qu'il y avait à dire pour vous inciter à faire connaissance avec cette famille de criminels, vraiment ?
« ...on était des Cunningham : autrement dit, des individus automatiquement suspects ».
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Le premier mot qui me vient en tête pour décrire ce roman est : atypique !

Et pour cause, Ernest, un écrivain qui s'est spécialisé dans l'aide à l'écriture de romans policiers auprès d'autres auteurs, va nous offrir un portrait de chacun des membres de la famille de manière très originale car ceux-ci ont la particularité d'avoir tous au moins tué quelqu'un au cours de leur existence.

Lors d'une réunion réunissant tous les membres de la tribu Cunningham, un nouveau cadavre va faire son apparition. Qui est-il ? Pourquoi est-il mort ? Comment ? Qui est à l'origine de cette nouvelle tragédie ? Dès lors Ernest va se prêter au jeu de l'enquête car, "comme diraient certains : " Nous savons tous les deux que c'est un problème de Cunningham. Apporté ici par des Cunningham et ... commis par des Cunningham". "

Benjamin Stevenson, avec ce premier roman traduit en français nous offre une partie de Cluedo grandeur nature où les règles sont fixées par un Ernest soucieux du détail (même si parfois cette qualité est un peu poussée à l'extrême). J'ai apprécié découvrir la plume de l'auteur australien pleine d'humour et de malice même si à plusieurs reprises j'ai eu tendance à décrocher car la lecture de ce roman demande une certaine concentration.
Malgré cette impression, je tiens à féliciter Benjamin Stevenson pour l'originalité de son ouvrage, style que je n'avais jamais lu jusqu'à présent et qui vaut le coup d'être découvert...

Je tiens à remercier les Éditions Sonatine et Netgalley France pour ce moment de lecture assez singulier et unique en son genre 😉
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Voilà un polar véritablement original, sur le fond et la forme. La forme d'abord, l'auteur nous prenant régulièrement à témoin de ses choix d'écriture : en pleine disgression narrative régulière, drôle parfois. Sur le fond, une intrigue alambiquée, excellemment scénarisée, comme au temps des classiques : À. Christie bien-sûr, ou d'autres qu'ils donnent envie de découvrir, Knox et Sayers. Polar de grande qualité, comme à la belle époque.
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« Un type qui écrit des livres sur la manière d'écrire des livres ».

Benjamin Stevenson n'y va pas par quatre chemins : ce sera la vérité, rien que la vérité. Et pour cause, cet australien qui est publié pour la première fois en français, a quelques atouts dans sa poche. Il est humoriste dans son pays et vend ses spectacles. Il a déjà publié deux livres aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne : « Greenlight » et «Either Side of Midnight ». A noter que les deux ont été retenus sur des listes ou primés. Il travaille également avec un certain nombre de grands auteurs dans son pays. Ce roman est son troisième.

D'entrée il nous matraque afin de nous mettre dans l'ambiance de ce qui nous attend.
Commençons par l'épigraphe, page en-haut de laquelle on est prié de corner la page sur la pliure prête à cet effet. Ce qui est encore moins commun c'est qu'on y trouve les 10 commandements rédigés par Ronald Knox « pour écrire un roman policier ». On est en 1929 et ces commandements seront suivis par un certain nombre de romanciers connus : Agatha Christie, G.K. Chesterton, Dorothy L. Sayers… Au passage on apprend qu'ils forment une sorte de société secrète dont découlera ce que l'on appelle dans le jargon du polar «Les Règles d'Or de l'âge d'Or » des romans à énigmes.

Puis dans le prologue il prévient que le narrateur n'a eu besoin d'aucune autre matière que de celle des faits vécus par les membres de sa famille. Il va simplement JOUER FRANC JEU, contrairement à tous ces autres auteurs de polars qui ne pensent qu'à dénicher de nouvelles astuces pour en mettre plein la vue aux lecteurs. Eh ! Oui, lui ne glissera pas vers la facilité.

Puis dans l'incipit il présente son narrateur, à savoir lui-même Ernest Cunningham, dit Ernie ou Ern pour les intimes. Ici rebelotte, on est prévenu qu'Ernie ne tombera pas dans le piège de la banalité littéraire et s'en tiendra à la simple restitution du vécu familial.
J'avoue qu'après ces premières pages je ne savais déjà plus si c'était Stevenson ou Ernie qui parlait. Bref, j'étais prise dans l'écheveau.

Au 1er chapitre il débute par une scène avec Michael son jeune frère pas piquée des vers. S'en suivra une espèce de tournée des morts, directement ou indirectement causées par sa famille. Il passe en revue, chapitre après chapitre, chacun des membres de sa famille ainsi que les situations et faits liés aux meurtres de chacun d'entre eux.

Le lieu est également bien choisi : on est en pleine tempête hivernale, dans une région très montagneuse d'Australie.
Le décor planté est tout aussi propice à des catastrophes : une réunion familiale.
On est baladé d'indice en indice. On se prend à ce jeu de devinette habituel dans les romans policiers. On liste, on retient. Et toc ! c'est loupé (en tout cas pour moi) car le dénouement sera tout autre.

Même s'il y a deci delà quelques lenteurs, le roman défile vite.
Il n'y a pas à dire, Benjamin Stevenson sait y faire. Et la traductrice Cindy Colin Kapen a su surfer sur son écriture puisqu'on décèle une patte propre à cet auteur.
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Ce roman m'a tout d'abord désarçonné , avant de me surprendre puis de me convaincre tout à fait.
C'est vrai qu'il faut s'accrocher au début alors qu'on se demande si ce livre est bien un roman policier ou un manuel pour apprenti écrivain.
Car le narrateur du livre- Errnest Cunningham - et donc du récit, n'est pas vraiment un romancier mais plutôt quelqu'un qui écrit des livres pour de futurs écrivains bourrés de conseils sur telle ou telle thématique. Concernant le roman policier, il se réfère aux règles édictées dans les années 30 à l'époque de « L'âge D'or » des romans à énigmes anglo-saxons par ce groupe d'auteurs du Detection Club dans lequel figurait une certaine Agatha Christie
Pas étonnant alors que l'histoire que nous conte Ernest se transforme peu à peu en huis clos à énigme dont la principale est : qui est le meurtrier ?
Une énigme d'autant plus cocasse qu'elle se déroule dans le cadre d'une réunion de famille - les Cunningham et affiliés - qui ont tous directement ou indirectement, tué quelqu'un.
Je rajoute que cette réunion se déroule dans les montagnes australiennes au beau milieu de l'hiver et que la pension dans laquelle logent les différents membres se retrouve coupée du monde après une tempête de neige : atmosphère angoissante garantie.
Du côté des morts la liste va s'allonger afin de vous convaincre qu'on est définitivement bien dans un roman policier qu'on pourrait aussi qualifier de murder party n'en déplaise à notre chère Agatha.

C'est toujours un plaisir de découvrir un nouvel auteur dont vous apprendrez qu'il est d'abord et avant tout humoriste genre stand upper.
Si la tonalité humoristique est bien présente dans le roman et lui donne une saveur si particulière, l'auteur australien a également parfaitement acquis les codes des maîtres du roman policier tant par le suspense qu'il maîtrise sur le bout des doigts que sur la qualité du scénario qui brille par son inventivité. Chaque chapitre est en effet le prétexte de mieux découvrir chaque membre de la famille présente sur les lieux et comme vous l'imaginez sans doute : ils trimballent tous de lourds secrets qu'Ernest, devenu enquêteur par la force des choses, va tenter de percer. Sachant que l'auteur a malicieusement parsemé chaque chapitre d'indices permettant de découvrir le ou les coupables. Bon j'avoue avoir fait complètement fausse route mais je pense que je ne serai pas le seul à me faire avoir ..
Bref vous allez découvrir que la famille Cunningham n'est pas une famille ordinaire et que comme souvent, les actes passés ont souvent des conséquences bien des années plus tard …mais je ne vous en dit pas plus. Régalez-vous avec cette pépite venue des antipodes.
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Je ne suis pas forcement fan d'Agatha Christie, bien que certains de ses romans soient de véritables chefs-d'oeuvre d'énigmes. Pourtant c'est bien dans ce style que Benjamin Stevenson utilise les mêmes règles que la maîtresse du genre, pour proposer une enquête dans laquelle l'ensemble des protagonistes peuvent être l'assassin. Ça vous rappelle certainement des choses. de toute façon, il annonce la couleur dans le titre. Et vous voilà, après quelques dizaines de pages à essayer de deviner qui est le meurtrier, sans vous en apercevoir. Benjamin réussit son coup grâce à un roman bien écrit et assez addictif, avec une histoire bien ficelée au coeur d'une famille bien barrée.

Ernest Cunningham est écrivain, enfin il écrit des livres qui permettent aux écrivains en herbe de maîtriser les techniques de l'écriture de romans à énigmes. A la demande de sa tante, il rejoint, non sans appréhension, le reste de sa famille dans un hôtel aux pieds des pistes de ski (du coup, j'apprends qu'il y a des domaines skiables en Australie). A partir de là, se mettent en place tous les éléments d'un bon roman à énigme, une victime morte de façon étrange, une tempête de neige et une ribambelle de potentiels coupables.

Je vous conseille, dès le départ, de noter l'arbre généalogique sur un petit papier, cela vous servira pour repérer les liens familiaux et les « pièces rapportées ». Car, chaque personnage a évidemment ses propres motivations, son parcours personnel et ses relations avec les autres qui invitent à beaucoup d'attention. Finalement, on devient joueur de Cluedo, on coche les cases qui éliminent les suspects et on compte les morts qui s'accumulent.

❓Votre Agatha Christie préféré, perso c'est le meurtre de Roger Ackroyd ?

Lien : https://jmgruissan.wixsite.c..
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Avec ce premier roman sorti en France, l'auteur australien Benjamin Stevenson sort des sentiers battus avec humour.

Comptez sur lui pour vous décomplexer sur le sujet de la famille. Car clairement la sienne, elle envoie du lourd ! Mais il ne donne pas dans la saga, le fil rouge est plutôt une enquête policière. Genre dont il décortique les codes de narration littéraires avec habileté.

Oui, oui, tout ça à la fois !

Mais pas seulement ! Ne vous attendez pas à une lecture inactive, vous serez interpellés par l'auteur qui viendra chatouiller votre esprit d'analyse. Ce qui en fait une expérience de lecture peu commune, sans tomber pour autant dans un “livre dont vous êtes le héros”, pour ceux qui connaissent.

J'ai ressenti quelques longueurs, mais la plume aérée de l'auteur en facilite la digestion. En effet, les descriptions sont légères et on se représente bien les personnages grâce à des repères universels.

Ce titre a donc piqué ma curiosité, pour sa forme atypique comme pour son intrigue creusée. Je lirai ses deux autres romans, qui ne manqueront pas d'arriver en France j'en suis sûre !

Alors quand à la plage - ou dans les transports pour les moins chanceux - on vous surprendra à sourire bizarrement en public, montrez le titre de ce roman pour que les gens puissent en profiter aussi ! En passant, la couverture est très sympa !
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Bon, on ne va pas se mentir, c'est le titre surprenant de ce roman qui m'a interpellé et tenté. Ainsi qu'une bonne critique. Mais ce titre, mes amis… Quelle belle trouvaille ! Si bien qu'au début de ma lecture, j'ai été un peu déçue et déboussolée. le récit était un peu trop bavard à mon goût et le rythme un peu lent. le narrateur qui se dit écrivain de livres donnant les recettes pour écrire un bon roman policier (lui-même n'en a jamais écrit), vient nous raconter une réunion de sa famille qui se déroule dans un chalet en montagne, en plein hiver comme il se doit, dans des conditions météo défavorables. Ce qui implique qu'assez rapidement, la famille se retrouve isolée en pleine tempête de neige. Eh oui je ne savais pas qu'en Australie, le temps pouvait être si mauvais en hiver (on entend surtout parler de la sécheresse dans ce grand pays). le narrateur, Ern (pour Ernest) Cunningham, s'adresse régulièrement à nous, lecteurs, pour nous donner des explications complémentaires, nous jurer de sa bonne foi et pour nous spoiler de temps en temps le récit. Au début, je trouvais ça un peu lourd, maladroit, mais finalement c'est assez drôle et cela met du piment, surtout dans la dernière moitié du livre. Comme je vous l'ai déjà dit, j'ai trouvé le début assez moyen, mais persévérez car vers la moitié du livre et jusqu'à la fin, le récit et le suspense prennent de l'ampleur et nous assurent de belles surprises jusqu'à une fin très réussie. Bien aimé ! L'histoire ? Je préfère me taire et ne rien vous en révéler car cela gâcherait réellement votre plaisir de lecteur. Sachez juste que la famille Cunningham est vraiment atypique, narrateur compris. Ils ont l'amour vache comme on dit et cette réunion de famille va refaire sortir des secrets de famille bien gardés et semer quelques cadavres sur le chemin. J'ai finalement beaucoup apprécié l'écriture de l'auteur et son humour noir qui m'a fait sourire à bien des reprises. Un très bon moment de lecture qui renouvelle un peu le genre du roman policier.
Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Je poursuis dans ma phase "roman australien", avec ce bouquin récemment paru chez Sonatine, au titre et à la couverture accrocheurs...

La quatrième de couverture était pleine de promesse, avec sa référence aux romans d'Agathe Christie. D'où la grande question : ce roman, qui met en scène la famille Cunnigham, réunie dans un hôtel perdu dans la montagne, est-il à la hauteur ?

Au milieu du récit, et après un début assez réussi, je vous aurais fait part de mon scepticisme. L'histoire devenait un brin longue et confuse. Mais peut-être était-ce moi qui n'était pas dans de bonnes dispositions de lecture... la dernière partie façon Agatha Christie (mais oui !) est en revanche assez bluffante, avec ses multiples rebondissements. Au-delà, il y a pas mal d'ironie (avec quelques répliques bien senties) et une façon dont l'auteur joue avec le lecteur, et l'interpelle, plutôt intéressante (par exemple, dans le prologue, sont indiqués les numéros des pages où des décès surviennent ou sont rapportés... libre à vous d'aller déjà y jeter un oeil ou pas !).

Une belle lecture estivale donc, qui devrait ravir les amateurs de roman à énigme !
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Afin de faire une pause dans une série de romans plus ou moins stressants, j'ai eu envie de quelque chose d'atypique, plutôt humoristique. Ce titre étrange m'a attirée.
Le narrateur, Ernest Cunningham, est écrivain. Mais il n'est pas un romancier, il écrit des livres de "recettes" à destination de personnes qui souhaitent écrire des romans policiers, en se basant sur des règles édictées par le groupe des auteurs du "Detection club" (auquel appartenait Agatha Christie), dans les années 30.
Nous assistons à une réunion de la famille Cunningham dans un hôtel de montagne, en Australie. Il va de soi qu'un huis clos s'installe, c'est classique. Une tempête de neige bloque l'hôtel, les cadavres s'accumulent, Ernest nous raconte la quête de la vérité et de l'identité du coupable. Dans un respect strict des règles qu'il prône dans ses écrits.
Ne vous attendez pas à un thriller ou un policier très sérieux et angoissant, le ton est loufoque et décalé, totalement second degré. J'ai beaucoup aimé, une excellente lecture sans la moindre prise de tête...
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