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3,58

sur 817 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je n'en reviens pas d'être passée à côté de cet auteur toutes ces années alors que j'adore la littérature de voyage !
Un bel éloge du voyage et de la lenteur pour éprouver « une indépendance à l'endroitd es contingences matérielles ».
Avec Modestine, son ânesse, il va effectuer un périple dans les Cévennes, une véritable expédition à l'époque même si cela ne durera que 13 jours.
Le texte est très beau, les mots choisis avec soin, les descriptions sont délicates et ciselées, un grand plaisir de lecture. Il excelle à décrire le voyage, à nous embarquer et ressentir la beauté du monde qui l'entoure, l'apaisement de l'âme lors des nuits à la belle étoile et le plaisir des rencontres fortuites. Hâte d'en lire un autre !
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Voyage initiatique pour Stevenson, il en fut de même pour moi. Quelle découverte de ce mordant, de cette approche simple et belle de la vie et de la philosophie. Je connaissais l'Île au trésor et Dr Jekyll et Mr Hyde, mais pas leur auteur. le coup de foudre a été immédiat avec ce roman.
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En ces périodes de fêtes, voilà un extraordinaire album qui est un véritable feu d'artifice pour les yeux...en plus de la relecture de ce grand texte du futur auteur de "Dr Jekyl et Mr Hyde" !!! Bravo pour l'initiative des éditions du Rouergue !
Comme tant de personnes, le portefeuille est quelque peu plat, en cette fin d'année... alors je vais me défaire ce mon exemplaire pour faire plaisir à un couple d'amis , qui devrait être enchanté par ce livre magnifique...qui fait
tellement de bien, tant par la tolérance du récit de notre voyageur, Stevenson que par notre photographe, qui a su ajouter en "merveilleux", par les clichés tous plus beaux les uns que les autres ...!!..

"Je crois avoir lu pour la première fois - Voyages avec un âne dans les Cévennes- alors que j'étais encore adolescent. C'est l'âge où l'on rêve d'émancipation, où l'on souhaite franchir les murs qui nous encerclent
pour partir seul, loin, sac au dos, avec simplement quelques sous en poche et de l'imaginaire plein la tête. On rêve de rencontres, d'amitiés sincères, de terres vierges pour une vie nouvelle, plus intense, affranchie
des conventions... Pour tous ceux qui recherchent ce dépaysement aussi bine intérieur qu'extérieur, la lecture de ce récit ne déçoit pas. Tout ici sonne vrai, juste. Stevenson n'est pas un écrivain romantique,
peintre d'une nature reconstituée. le jeune écossais est un aventurier véritable, il dort à la belle étoile au coeur de la forêt, il se lave dans les torrents, il s'ouvre avec une générosité débordante à toutes les rencontres, à tous les imprévus. [p.9 / Nils Warolin ]


Nils Warolin nous explique fort bien ce premier coup de coeur, jeune, pour ce texte de Stevenson, qui au delà du récit de voyage , est un véritable manuel de vie. Nils Warolin dédie ce travail de photographe à ses grands-parents , eux-mêmes, photographes ! Il choisira l'automne pour parcourir le même chemin que Stevenson a réalisé également en automne...
Je n'en dirais pas plus car cet album allie avec un talent certain la sensibilité d'un écrivain écossais du 19e au fond de notre campagne française et celui d'un artiste-photographe contemporain... et c'est une magnifique réussite...A ne pas manquer !!

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Je viens de faire le voyage de Stevenson, de Chasseradès à St Jean du Gard, et j'ai lu chaque soir à l'étape quelques pages de son livre en reposant mes pieds. Bien sûr ça l'embellit sans doute... mais c'est quand même un récit délicieux, profond, léger, qui rend son auteur très attachant et donnerait envie de partir si ce n'était déjà fait.
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Le voyage célèbre de RL Stevenson à travers les Cévennes en 1878, depuis le Monastier-sur-Gazeille, Haute-Loire, jusqu'à Saint-Jean-du-Gard. le comble, c'est que Stevenson a commis une erreur dans son trajet, il voulait en réalité s'enfoncer dans le pays camisard et puis, sans doute mal préparé ou mal informé, il a dévié de sa trajectoire pour réaliser l'itinéraire qu'il conte dans le livre. L'intérêt de l'ouvrage publié aux Editions du Rouergue, outre le texte de Stevenson, réside dans les photographies que Nils Warolin a pris la peine de réaliser en suivant l'itinéraire de Stevenson à la même saison, en septembre. le lecteur peut donc voir les lieux à peu près tels qu'ils sont apparus à Stevenson. de nos jours le GR a été modifié et on ne suit pas toujours les pas de l'auteur. Son immersion dans la nature, les nuits étoilées, les villages perdus (il écrit lui-même: "comment peut-on visiter Luc et le Cheylard?"), les vallées encaissées de la Loire, les hauts plateaux lozériens et enfin la Mimente avant d'atteindre Saint-Jean-du-Gard. Lisez le livre si possible tout en faisant le chemin qui, malgré sa longueur,ne présente pas de difficulté. Vous serez ébloui de page en page, de jour en jour,
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prendre une bonne portion de chabrol, ajouter une bonne dose de stevenson, melangez..... et partez decouvrir a pieds a velo en ane lles chemins de ces deux ecrivains, bonheur assure!
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Voyages avec un âne dans les Cévennes - Robert Louis Stevenson
photographies Nils Warolin

Cette édition des voyages avec un âne est superbe, elle est illustrée de très belles photographies de Nils Warolin.
Dans son introduction le photographe explique pourquoi il a voulu illustrer ce texte et les raisons qui ont poussé Stevenson à faire cette randonnée.
Ensuite au fil du récit de Stevenson on suit ses mésaventures avec Modestine, son ânesse quelque peu récalcitrante tout au moins au début, ses découvertes de la nature qui est magnifique et qu'il magnifie par ses descriptions.
Page après page j'ai voyagé avec Stevenson, j'ai senti les odeurs qu'il respirait, j'ai entendu les oiseaux ou les bruits qu'il entendait, j'ai mangé avec lui et j'ai écouté avec attention et intérêt ses conversations avec les voyageurs qu'il rencontrait aux étapes. Et j'ai été captivée par l'histoire des Camisards.

C'est vraiment une très très bonne et belle lecture.
Je la recommande
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Ah, cette randonnée!
On m'en avait parlé, et je me devais de la rejoindre en compagnie de l' écossais et de son ânesse.
Marcher ainsi, se perdre parfois, dormir quelquefois sous les étoiles, aiguise l'esprit du randonneur. Son esprit s'ouvre à cette subtile liberté, à cet air vivifiant.
Stevenson se promène. il nous rappelle opportunément, un passé terrible de camisards et de dragonnades. Il nous montre, aussi, la tolérance et la réconciliation.
Les problèmes d'intendance du début, semblent s'effacer dans la magie de ce voyage à pieds.
... Et le voyageur, à la fin, pleure sa compagne Modestine.
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Ce récit de voyage figure parmi les premiers écrits publiés de Robert Louis Stevenson.
Nous sommes en 1878, au début de l'Automne. L'écrivain vient tout juste d'être quitté par la femme qu'il aime, Fanny Osbourne, rentrée aux Etats-Unis aves ses enfants afin de retrouver son mari, et avec qui il vient de vivre pendant plus d'un an. le coeur déchiré, et ayant besoin de matière pour écrire et ainsi être publié (malgré son âge, 27 ans, l'auteur est encore dépendant de son père financièrement), Robert L. Stevenson entreprend une randonnée de 12 jours dans le Sud de la France, dormant à la belle étoile ou en auberge.
Le périple, d'un peu moins de 200 km (correspondant aujourd'hui au GR 70), s'étend de Monastier au Nord (département de la Haute-Loire) à Saint-Jean-du-Gard (département du Gard) au Sud.
Le choix de la région des Cévennes n'est pas anodin, nous sommes en plein territoire camisard, haut lieu de révolte protestante sous Louis XIV au début du 18ème siècle (ce dernier ayant révoqué l'Edit de Nantes qui tolérait une certaine liberté de culte aux protestants en France).
Stevenson, lui-même protestant de naissance porte beaucoup d'attention à cette histoire tout au long du récit, les courageux camisards lui rappelant par certains aspects les covenantaires d'Ecosse ayant eux aussi été persécutés, et dont les récits ont bercé son enfance, sous la houlette de sa gouvernante, très pieuse, avec laquelle il passa beaucoup de temps en raison de sa santé fragile.
Voici donc l'auteur parti sur ce chemin, en compagnie d'un baudet, précisément une ânesse : Modestine ! Sans aucune expérience de muletier (certains passages au début de la mise en route avec le baudet sont hilarants), Robert L. Stevenson va bourlinguer en sa compagnie jour et nuit.
Avec un but en tête ; marcher, toujours marcher,
« Quant à moi, je voyage non pour aller quelque part, mais pour voyager. […] quitter le lit douillet de la civilisation ».
Au fil de son avancée, l'écrivain entre en immersion dans ce pays, dans lequel il est comme entouré, parfois de folklore (le mythe de la bête du Gévaudan est encore vivace), parfois de lieux historiquement riches de par la guerre des Cévennes, ou encore de paysages naturels pittoresques dont la région regorge.
Les villages et les locaux rencontrés constituent pour Robert L. Stevenson l'occasion d'échanger sur les événements passés (la guerre), dont il se passionne, qu'ils soient catholiques ou protestants. C'est avec ces derniers que l'écrivain se sent le plus à l'aise
« J'avoue avoir rencontré ces Protestants avec plaisir et avec l'impression d'être comme en famille »
Du prêtre au tenancier d'auberge, en passant par le simple promeneur, l'écrivain n'hésite pas à les solliciter, quitte à passer pour un colporteur, par moments en cas de besoin d'aide, à d'autres pour parler la guerre passée.
Les descriptions sont finement dosées et stimulent avec brio notre imagination, comme
« Ces bouquets d'antiques châtaigniers indomptables pareils à des éléphants attroupés ».
Les nuits passées à la belle étoile comptent parmi les moments de lecture les plus intenses, tant l'auteur prend plaisir à dormir dehors, en cette
« Vaste chambre […] au vernis d'un noir bleuté entre les étoiles ».
Hélas, cette jouissance trouvée dans l'isolement le plus total ne peut que souligner le manque que ressent l'auteur :
« Et pourtant, alors même que je m'exaltais dans ma solitude, je pris conscience d'un manque singulier. Je souhaitais une compagne qui s'allongerait près de moi au clair des étoiles, silencieuse et immobile, mais dont la main ne cesserait de toucher la mienne ».
Ce voyage n'apaise finalement pas le jeune écrivain, qui ira au bout de cette route en compagnie de Modestine avec laquelle cette aventure a débuté et à qui seront dédiés les derniers mots de l'auteur du récit.
J'ai pris un grand plaisir à lire ce récit, il me tarde maintenant de découvrir ce GR 70, peut-être l'été prochain si mes études me le permettent, en attendant j'espère que cet article (le tout premier que j'écris) vous donnera envie de le lire !
Lien : http://entredeuxchapitres.bl..
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Beaux souvenirs de vacances, mes pas dans ceux de Louis et Modestine.
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