Le Cycle de Merlin, tome 1 : La Grotte de cristal

Mary Stewart nous livre une réécriture très personnelle de la matière de Bretagne. Dans ce premier tome, elle retrace la jeunesse de Merlin ou Myrddin Emrys en gallois. L'histoire débute donc au Pays de Galles là où Merlin a grandi. Ici, il semble être un enfant comme les autres, avec ses doutes, ses faiblesses, ses chagrins. Il est très humain, peut-être un peu trop..
A ceci près qu'il possède le don de double vue. de plus, comme dans le titre, le destin de Merlin est intimement lié à une mystérieuse grotte de crystal qui amplifie ses visions. J'ai apprécié le côté mystique de cette histoire, ainsi que le quotidien de Merlin lors de son passage dans différentes cours royales. Cela permet de poser les bases et de mettre progressivement en place la rencontre entre le futur roi Arthur et l'enchanteur.
Mary Stewart fait preuve de talent pour décrire les paysages gallois et bretons mais utilise les dialogues un peu à tort et à travers. On a l'impression qu'elle comble du vide. Ce qui est dommage car les parties narratives sont plutôt réussies.

Elle réussit à réécrire ce mythe, et à en faire une version plutôt convaincante.
Avant de lire Guenièvre de Nancy MacKenzie, je souhaitais découvrir cette saga dont elle s'était inspirée. Je continuerais la trilogie mais pas dans un avenir proche car d'autres lectures plus pressantes m'attendent !

J'ai trouvé le Cycle de Merlin, tome 1 : La Grotte de cristal dans une brocante, très peu cher. Attirée par la légende arthurienne dessous, je l'ai pris, n'en attendant pas grand chose.

Après l'avoir lu, j'ai une sensation un peu bizarre, car tout en ayant apprécié, je me demande pourquoi j'ai continué à lire. Je ne me sens pas attachée aux personnages, je n'ai pas vraiment d'empathie pour eux, et je trouve l'histoire difficile à suivre par moment. Qui est qui ? J'avais déjà lu des livres avec des prénoms portugais (pas facile), asiatique (pas facile du tout), mais c'est une première pour les prénoms moyenâgeux, et de fait, qui ont une version, romaine, une version celte, une version chrétienne… Je m'y perds et la traductrice s'en explique d'ailleurs en fin de roman.

Il y a aussi des explications en fin de livre précisant de quoi parle la véritable légende et où l'auteur dévie (quoique, dévier d'une légende ma foi, ça reste de l'imaginaire…). L'auteur fournit aussi des pistes de ce qui a vraiment dû se passer à l'époque, et comment les contemporains ont compris la chose de façon "miraculeuse" ou "magique". Ça, c'était chouette.

Sinon je vais continuer cette trilogie, même si je ne me sens pas particulièrement impliquée.