Troisième volet d'un roman graphique qui commence par Aliens vs Predator que je n'ai - malheureusement, mais pouvais-je savoir avant d'avoir lu celui-ci - pas encore trouvé. Quoique... ça doit pouvoir se faire au travers des volumes de la collection Dark Horse Omnibus qui offrent des compilations d'histoires complètes parues à l'origine en mini série. Celle-ci était sortie sous la forme de six comic books d'une vingtaine de pages chacun. Quoique parfaitement autonome, ce volet complet, donc, en anglais américain, montre cependant quelques flash-back qui permettent de mieux comprendre la situation et la présence du personnage de Mashiko Nogushi, le petit bout de femme qui met des déculottées - littéralement - aux gorilles des marines coloniaux. Et aussi aux Chasseurs/prédateurs (Hunters/prédators) avec lesquels les Terriens doivent faire alliance pour éliminer une troisième partie constituée d'un clan de Chasseurs pervertis en tueurs purs.
Alors c'est kitsch en diable mais, du coup, c'est assez plaisant et pas trop mal construit par un scénariste, Randy Strandley, qui connait bien son métier. Rip Leonardi aux crayons et
Mark Pennington à l'encrage, les deux graphistes, composent des pages claires avec un dessin au scalpel ! C'est là qu'on comprend l'importance d'avoir un bon "encreur" (si le terme existe). le meilleur des dessins au crayon peut être gâché par un passage à l'encre. Ces deux-là, se complètent magnifiquement. le traitement de la couleur par
Wes Dzioba ne brise pas l'ensemble. Il a mis en place des harmonies chaudes qui donnent une ambiance de fond de tranchée façon premier guerre mondiale, ce qui convient parfaitement à ce récit qui est bien clairement de la science-fiction militaire. A noter : la couverture très sombre par Raymond Swanland qui n'est pas vraiment dans le style de la BD. On trouve trois autres excellentes illustrations de ce graphiste à l'intérieur du livre.
Une mécanique bien huilée de la série à laquelle je me laisse prendre à chaque fois. Là, il n'y a même pas de "cliffhanger" : l'histoire se termine à la fin du bouquin. Non, c'est fait pour attiser ma curiosité et me donner envie de savoir où et comment ça a commencé. Mais ça c'est mon problème et, pour l'instant, j'ai les moyens de me gratter là où ça démange...
PS : curieusement, j'avais noté la chose en recevant l'ouvrage, la couverture possède un 'grain' qui lui donne un touché très agréable. C'est le premier comic book qu'il m'est offert de voir avec cette particularité tactile.