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EAN : 9782351280874
136 pages
Voix d'encre (03/10/2013)
4.5/5   1 notes
Résumé :
Quelle est cette voix des profondeurs intimes dont l’écriture cherche à saisir l’imperceptible genèse, entre nostalgie de l’instant et pulpe de la mémoire, si ce n’est "L’insoupçonnée ou presque" ?

Pour peu que l’on consente à l’écouter, la voix de poésie s’éprouve en nous comme résurgence subreptice. Dans la césure des poèmes, dans les failles de la phrase, dans les interstices des mots, le silence originel palpite pour scander de ses notes échappées... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Pour qui aime la poésie, la découverte d'une nouvelle voix singulière, douce et forte à la fois, est un vrai plaisir.
Quand « Entre la page et les yeux / La tendre vigilance du poème » émeut, que les vers courts, cadencés, subtilement enchaînés les uns aux autres, déclenchent une réaction et ouvrent un espace inconnu mais néammoins évident : c'est très bon signe, signe que la magie opère. Ainsi m'est apparue L'insoupçonnée, la poésie de Muriel Stuckel :
« Quand les mots secouent
Les limites de la pensée »
ou « Sous le masque univoque des mots
S'enivrer du sens multiple »

Ce recueil est tout simplement très beau.
Douceur sensuelle de l'épais papier glacé qui accueille vingt reproductions pleine page de peintures abstraites de Laurent Reynès - Camaïeux de bleu griffés de blanc.
Poésie intime regroupée en six suites de poèmes ponctués de fragments de silence de l'auteur, respirations nécessaires peut-être pour apprivoiser l'espace de cette poésie et laisser infuser la réflexion personnelle.
« Le silence nous dévisage »

« Aux confins du silence
La poésie palpite 
Chair du temps qui danse »

Et le magnifique
« Dans les failles de la phrase
Les yeux du silence s'infiltrent »

Ce recueil invite au voyage immobile, au dialogue visuel entre poésie et peinture, et même entre poètes. De nombreuses citations de grandes voix poétiques émaillent le recueil : Octavio Paz, Marina Tsvétaïéva, Adonis, Rilke, pour ne citer que mes préférés - Frissons de mémoire.
Un plaisir, je vous dis, de découvrir cette voix d'encre !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Laisse le souffle de l’insoupçonnée
Te faire advenir dans le rythme des mots
Qui s’empressent sur la feuille bruissante

Là au seuil de l’émergence
Quand l’aube replie ses voiles

laisse le souffle de l’insoupçonnée
Te faire accéder à l’abandon de toi-même

Aux confins de ta source profonde
Où se disent les noces de l’eau et du feu
Proches de l’impétueuse transparence

Puisse le souffle de l’insoupçonnée
T’amener à l’incandescence
Des mots les plus enfouis

Avant qu’ils ne se fissurent
Sous l’imminence du chaos
Qui les dilapidera dans le néant

Une fois la ténébreuse recommencée
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Femme nue femme bleue
à Pablo Picasso
pour sa Joie de vivre ou Antipolis


Tout au bord de notre vue
Une femme nue danse

Femme bleue qui jubile
Se balance d’idylle en idylle

Femme nue qui se délie

Femme bleue qui s’envole
S’auréole de musique

Femme nue qui se débride

Femme bleue qui s’emballe
Belle néréide folle spirale

Femme libre dont l’oeil pétille

La mer est ton miroir
Toi l’azur qui palpites
Au creux de notre mémoire
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Quand des gouttes de lune
Nous éclaboussent les yeux

De blêmes étoiles
Nous cambrent l’âme

Rêvant d’une partition
De notes improbables

Seule une ligne de faille
Creuse notre désir d’infini

Comment ne pas s’affranchir
De ces notes de lune
Qui nous tourmentent l’ouïe ?

Dans la gravité du temple
Sous la majesté de l’archet

Le violoncelle pense
Se dit le poète

Jusqu’à l’extrême du silence
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Entre la page et les yeux

Le tango du silence
Chuchote son rythme
Langoureux

Les mots s’en libèrent
Tissant leur éparpillement

Jusqu’aux nuages

Dans le ciel souverain
Où s’incrustent leurs éclats

Entre la page et les yeux
La tendre vigilance du poème
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Pierre ciselée d’azur
Notre désir d’infini

Qui s’élève se pare
De ciels vagabonds

Où le goût de l’absolu
N’est qu’une intuition
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