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3,64

sur 131 notes
Les thrillers scandinaves sont maintenant comme du sable sur la plage et pour se démarquer de la foule des romans à suspense (pour la plupart de très bonne qualité) de Suède, du Danemark, de Norvège etc., il faut beaucoup plus qu'une atmosphère sombre, enquêteurs traumatisés ou meurtres brutaux.

"Une vie de poupée", n'est ni un thriller classique, ni un thriller psychologique mais plutôt un mélange des genres où des destins individuels se réunissent presque avec désinvolture pour former une sorte de thriller policier. Il ne s'agit pas de chercher des indices ou d'interroger des témoins, mais plutôt des histoires de vie des personnes impliquées et encore une fois , on nous montre comment certains faits survenus dans l'enfance peuvent nous "hanter" tout au long de notre vie.
Je ne vais pas vous dévoiler autre chose du contenu de ce livre car ,comme vous allez voir en le lisant, chaque détail a son importance et chaque chose doit être découverte dans son temps.
Ce roman, est tout sauf léger et si vous ne voulez pas être confronté à des abus sexuels et à la pédophilie pendant la lecture, vous devriez éviter ce livre - car vous tombez sur de telles atrocités dans presque tous les chapitres.
Cependant, Eriksson et Sundquist (duo d'auteurs sous le pseudo Erik Axl Sund) ne décrivent pas ces scènes de manière voyeuriste, mais plutôt froide et distante et laissent surtout des détails spécifiques à l'imagination de leurs lecteurs - la véritable horreur ici se déroule souvent dans la tête. En fait, ce récit sobre capture parfaitement l'état terne dans lequel se trouvent tant de personnages de ce livre.
Même s'il me semble un peu improbable que presque tous les personnages de cette histoire soient en réalité porteurs du même traumatisme et que parfois les coïncidences sont trop grandes pour être crédibles, il ne fait en réalité aucun doute qu'une grande partie des choses décrites dans ce livre sont en fait une triste réalité - et c'est exactement ce qui rend "Une vie de poupée" si choquant.
Malheureusement, il me manque finalement une enquête passionnante qui fonctionne comme un fil rouge tiré à travers le roman. Avec un très grand nombre de personnages, les auteurs font des allers-retours vers un grand nombre de lieux déroutants, la distinction entre personnages principaux et secondaires n'étant pas non plus très claire. Même si le premier tiers était assez convaincant, le reste du roman stagne et semble malheureusement un peu banal jusqu'à la fin, puisqu'il n'y a pas de tension montante, ni une fin extraordinaire.
Malgré tout, j'ai passé un bon moment (même si j'ai l'air d'une dingue en disant cela pour ce genre de roman). Les chapitres sont assez courts et addictifs. Ce n'est peut-être pas le meilleur thriller que j'ai lu, mais les fans du genre, sauront l'apprécier.
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Quand le style ne convient pas à la forme...

C'est avec une impression mitigée que je referme ce polar. Très vite je me suis fait la réflexion que la plume des deux auteurs, Erik Axl Sund n'étant qu'un pseudonyme, ne convenait pas à la forme choisie pour mettre en scène leur récit. Des chapitres courts qui rappelle les thrillers addictifs au rythme effréné alors même que la plume est introspective, avec peu d'action au final. Cette dichotomie (oui j'utilise de grands mots) m'a empêché de m'immerger complètement dans cette histoire.

Les personnages de Nova et Mercy et leur destin tragique constituent la pièce maîtresse de l'intrigue mais autant les flashbacks sont convaincants et accordent au récit une réelle densité autant leur pérégrination au présent m'a paru redondante et souffrante d'un surplace narratif.

L'enquête policière, de son côté, est plombée par un rythme erratique. Elle est mise de côté pendant trois ou quatre chapitres avant de connaître une progression soudaine amenée de manière un peu abrupte. Les pistes se présentent aux enquêteurs, personnages complètement transparents, de manière un peu trop aisée de mon point de vue. Sans parler des éléments de l'enquête qui disparaissent et refont leur apparition de manière incongrue.

Il faut donc savoir à quoi s'attendre en commençant cette lecture. Si vous vous attendez à une plongée dans le milieu de la pédopornographie par le biais d'une enquête glauque, passez votre chemin. Par contre si vous voulez lire le portrait assez fin de deux adolescentes martyres qui ont vu le pire de ce que l'humanité a à offrir alors ce livre est fait pour vous.
Lien : https://culturevsnews.com/
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Alors qu'une jeune fille est retrouvée sans vie au pied d'un immeuble, l'enquête s'oriente très vite vers un réseau pédopornographique. Pour le commissaire Kevin Jonsson, à la recherche de trois adolescentes qui se sont échappées du foyer, c'est le début d'une descente aux enfers où son histoire personnelle n'aura de cesse de le rattraper...

C'est un roman brut qui décrit les horreurs de la criminalité suédoise sans détour. on passe d'un tableau à l'autre, on change de temporalité pour imprimer des sentiments denses et d'effroi. On y retrouve comme dans tout polar nordique qui se respecte, une critique sociale. On nous plonge dans une réalité crue et violente à la limite de l'insoutenable. La vie de ces filles abusées sexuellement alors qu'elles sortent à peine de l'enfance, nous heurte.

L'écriture est captivante mais exigeante avec des chapitres courts et écorchés. En se plongeant dans cette enquête, Kevin réveille de vieux souvenirs que jusque-là, il s'efforçait de contenir. On est rivé aux espoirs et à l'amitié qui soude Mercy et Nova. Les histoires sont différentes, mais ont en commun, la misère, le sordide.

La psychologie des personnages est intéressante et fouillée. On prend conscience des tabous, de l'hypocrisie, de la bestialité abjecte des hommes. On se retient pour ne pas hurler, dénoncer l'abominable. Il y a de la tension, du suspense.

C'est un récit qui expose au grand jour l'insondable, et à notre plus grand désespoir, le prix d'une enfance volée.
Lien : https://www.sophiesonge.com/..
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Ce livre a été une véritable claque pour moi. le sujet abordé, la pédopornographie, est très difficile et certains passages sont durs à lire. Par conséquent, attention si vous êtes sensibles sur ce thème, certaines scènes tant assez réalistes.
On suit également la vie de Kévin Jonnson, détective atteint du syndrome d'Asperger. On exploite une part sombre de sa vie, de sa jeunesse tout au long du roman.
On ne sort pas indemne de cette lecture et le style percutant des auteurs reste agréable à lire.
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Nova,Mercy,Tara, Alice , tres jeunes filles à la dérive et à la merci de prédateurs sexuels ,mercantiles.Face à elles ,quelques enqueteurs dont Kévin à la recherche de son passé et plus particulierement de son pére décédé, .Les chapitres sont assez courts ,concernant les jeunes filles et l'enquete.Il est difficile de faire la critique de ce livre tant les descriptions sont à la limite du supportable avec des termes très crus et réalistes.Kevin et Vera apportent beaucoup d'humanité à cette histoire en faisant cohabiter le sordide et une forme de rédemption
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Une vie de poupée ou le Marionnettiste tire les ficelles, mais qui se cache derrière ce surnom?
De la pédopornographie à la prostitution de jeunes filles de 14 ans à peine, les auteurs Jerker Eriksson et Hakan Alexander Sundquist nous plongent ici dans ce roman , 2eme volet d'une trilogie autour du thème de la mélancolie, qui m'a perturbée et pourtant il m'en faut ! Un roman plus que noir dans les bas fonds d'une Suède que je n'imaginais pas. Un réalisme insoutenable où de très jeunes filles sont soumises à des violences sexuelles dépassant l'entendement. Une banalisation de la prostitution en ligne débouchant inévitablement sur l'abatage à la chaine dans les sous sols pour des gamines qui n'ont plus rien à perdre.
Nova et Mercy sont 2 adolescentes qui après s'être enfuies d'un foyer sont traquées et recherchées ...
Un passage de ce roman m'a bouleversée :
Mercy sait que çà commence à faire mal après quatre, et que la limite de la douleur est à vingt-deux. Mais c'est entre quatre et vingt-deux que çà compte. C'est son billet pour partir d'ici. Les 4 premiers, c'est pour les frais , la nourriture, le loyer, etc. Vingt-deux, c'est un verre de champagne pour se consoler. Un jour normal c'est entre huit et vingt-deux....
Un roman ou la sensibilité est mise à rude épreuve
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Un peu sans queue ni tête, j'ai eu du mal à accrocher, mais je suis allé jusqu'au bout. Je n'ai peut être pas compris l'histoire, qui me parait un peu légère. Il y a plusieurs histoires qui se télescope avec des retours en arrière assez compliqués à suivre.
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Résumé : Nova et Mercy ont à peine seize ans, mais cela fait déjà bien longtemps qu'elles ont perdu leur innocence. Sous le couvert de la nuit, elles s'enfuient à bord d'une voiture volée, laissant derrière elles le foyer pour jeunes filles où une autre adolescente vient de disparaître. Que fuient-elles ? Et pourquoi ?
Tara est retrouvée sans vie en bas d'un immeuble. Selon sa famille, il s'agit d'un suicide. Mais quelque chose ne colle pas dans le récit de ses parents. Et qui peut bien être la personne qui lui avait donné rendez-vous ce soir-là ? Celui que la police ne va pas tarder à surnommer le Marionnettiste vient seulement de commencer son spectacle.

Après l'inoubliable trilogie Les visages de Victoria Bergman, Erik Axl Sund continue d'explorer les bas-fonds de notre société dans ce deuxième tome indépendant de leur série sur la mélancolie.

"Une vie de poupée" est le second tome de la saga Mélancolie. Je l'ai lu sans avoir lu le premier "les corps de verre," et ça ne m'a pas gêne pour la compréhension du roman.

Nous allons suivre l'histoire de Mercy qui a du fuire son pays. Elle sera hébergée dans un foyer pour jeunes filles abusées et rencontrera Nova, qui a fui sa famille, victime d'actes de pédophilie. Deux jeunes filles, à l'enfance détruite, devenir meilleures amie, n'auront plus rien a perdre et elles tomberont toutes les deux dans la prostitution avec violence et tristesse. On rencontrera aussi Kévin, un commissaire de police qui travaille sur la pédo-pornographie, ayant lui aussi un passé qu'il souhaiterait oublier.

Les personnages principaux et secondaires sont bien travaillés, on apprend à les connaître à travers de courts chapitres, alternant présent et passé.

Ce roman nous plonge dans une triste réalité tel que la prostitution, le trafic sexuel, la pédo-pornographie et la cybercriminalité.

L'écriture est assez brutale mais correspond tout à fait aux thèmes abordés. L'intrigue glaçante est bien menée sur un sujet aussi délicat.

Un polar pour un public averti !


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Au début, j'ai assez accroché à l'histoire; j'ai bien aimé les en-tête des chapitres, avec une phrase contenue dans ledit chapitre, et une indication spatio-temporelle. Par la sute, ça c'est vraiment gâté :
- Beaucoup (trop) de citations en anglais que je n'ai pas comprises, n'ayant jamais étudié cette langue. Au lycée, j'ai eu la chance de faire italiien en première langue, et lettres classiques ensuite, donc grec. Je suis méditerranéen à fond: italien, espagnol, grec. L'anglais n'est pas dans ma culture.
- Les noms se sont un peu mélangés: Vera, Tara, Nova, Freja, Yrsa...
- Des explications techniques qui ne m'ont rien expliqué: moi, les fréquences de 50 hertz...
- J'ai trouvé le récit lassant : bites, pipes et trous, jusqu'à saturation.
- J'ai eu à un certain moment la nette impression d'être un voyeur, et ça m'a gêné.

Qu'ont voulu faire les auteurs ? Montrer comment de pauvres filles se laissent abuser, et finissent dans la pornographie et la prostitution ? Ils auraient pu faire plus court, et le message n'en aurait été que plus percutant.
Je ne suis pas pudibond, ni même pudique, mais trop c'est trop. En même temps, force est de reconnaître qu'ils ont su plaire à un certain lectorat.
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J'avoue que j'ai du mal avec les auteurs scandinaves. Il y en a deux ou trois avec lesquels ça se passe bien, et d'autres bof bof. Erik Axl Sund font partie de la première catégorie. le duo suédois m'a donné des frissons d'angoisse avec leur trilogie « Les visages de Victoria Bergam », lue il y a quelques années.

« Une vie de poupée » est le second opus d'une nouvelle série, « Mélancolie ». le premier étant « Les corps de verre », publié en France en 2015. Mais il peut tout à fait se lire indépendamment. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait !

Dans ce nouveau roman, nous allons suivre trois personnages vraiment forts : Mercy et Nova, 16 ans, dont l'amitié sera sans faille, et Kevin Jonsson, commissaire de police à Rikskrim.

Mercy a fui son pays, le Nigéria et les atrocités menées par Boko Haram. Propulsée en Suède, elle a du se prostituer pour tenter de s'en sortir. Nova, quant à elle, a fui sa famille, victime d'un pédophile. Deux enfances volées, deux jeunes filles paumées, deux amitiés, deux destins. Au lieu de jouer à la poupée, ce sont elles qui serviront de jouet, à la merci de monstres sans scrupules. Kevin travaille sur la pédo-pornographie. Ce qui va raviver de sales souvenirs, faisant remonter son passé qu'il avait bien tenté d'enfuir loin dans les méandres de son subconscient.

Les personnages secondaires sont tout autant bordeline, rassurez-vous. Chacun cache quelque chose. A travers des chapitres courts, alternant présent et passé, sous la voix des divers personnages, les auteurs nous dépeignent un pan extrêmement sombre de notre société. La pédo-pornographie, la prostitution, le trafic sexuel, ce roman plonge dans les ténèbres les plus noires. le pire, c'est qu'elles sont courantes. Ajoutez à cela les dérives de la religion, l'immigration, les réfugiés, le féminisme, et vous obtenez un roman d'une rare densité. L'histoire est brute, glauque et obscure. Notre duo navigue très habilement dans les représentations d'abus et de misère mais toutefois sans jamais tomber dans le macabre et encore moins dans la banalisation. La justesse de plume est admirable.

L'écriture est brutale, crue, trash, habile, réussissant à toucher les nerfs du lecteur. Les mots claquent et tranchent dans le vif, imprégnant le lecteur jusqu'à l'os. le rythme est soutenu, le récit se révèle passionnant, malgré les abominations. Les références cinématographiques sont innombrables et apportent un peu de légèreté à l'ensemble.

Attention aux âmes sensibles, le sujet est délicat, certaines scènes peuvent être insoutenables. Les auteurs consolident leur place de maîtres du genre. Un régal ! « Mélancolie grise » ? C'est quand même bien noir, je trouve. Même si l'on aperçoit un peu de lumière à certains moments…Inutile de vous dire que je vais dévorer le premier tome en attendant la parution du troisième !

« Espérer un coup dur est statistiquement beaucoup plus sûr qu'espérer un miracle. »

#uneviedepoupée #mélancoliegrise #actessud #erikaxlsund
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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