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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les huit nouvelles "surréalistes" de ce recueil sont autant des contes fantastiques que des poèmes. On y retrouve, dans un style simple et facile à lire, agrémenté de l'humour malicieux et décalé de Supervielle, un questionnement plus profond, plus sérieux, sur le rapport entre la soi-disant réalité et la fiction , entre la vie et la mort. Ce questionnement se rapproche de celui de Saint Exupéry et ,comme le Petit Prince, interpelle aussi bien l'adulte que l'enfant, ou plus probablement l'enfant en chacun de nous, plus à même de se "reconnecter" au sens profond des choses. Ce n'est pas un hasard si les personnages mis en scène sont "en rupture de ban", autant de funambules glissant sur une frontière ambiguë, presque morbide. souvent au bord d'une faille, au bord du vide. Mais, dans ce recueil, le questionnement poétique inquiet se trouve équilibré par un conte fantastique plus tendre et chaleureux, qui rassure l'enfant que nous sommes. L'enfant de la Haute Mer nous fait plonger dans les eaux inconnues du rêve et de l'inconscient, mais à travers des personnages auxquels on compatit plus qu'on s'identifie ; ce qui nous permet de rester étroitement arrimés au cadre du lit, serrant bien fort le doudou familier.
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Ce recueil comprend huit nouvelles à savoir "L'enfant de la Haute Mer", nouvelle éponyme de l'ouvrage, "Le Boeuf et l'Âne et la Crèche", "L'Inconnue de la Seine", "Les Boiteux du Ciel", "Rani", "La jeune fille à la voix de violon, "Les suites d'une course" et enfin "La piste et la mare".

Il est vrai que le thème de l'eau est omniprésent dans toutes ces nouvelles mais un autre qui est tout aussi important et à ne surtout pas négliger est celui de la mort. Bien que l'écriture de Jules Supervielle soit pleine de poésie, j'ai néanmoins ressenti un certain malaise à lire ces nouvelles en raison de l'atmosphère morbide qui s'en réchappent.

L'écriture est néanmoins très agréable et l'auteur s'amuse à jouer tantôt sur l'humour tantôt sur le drame. Certaines nouvelles m'ont donc à la fois fait sourire telles "Les suites d'une course" dans laquelle cavalier et cheval portent le même nom, aussi bien que le maître, se sentant plus cheval qu'homme, fini par se transformer en monture ou émue ou encore "La jeune fille à la voix de violon" alors que d'autres m'ont au contraire émue et m'ont même laissée avec un certain mal-être.

Je recommande néanmoins cette lecture car celle-ci reste agréable et se lit en un rien de temps.
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Livre bien écrit, mais il m'aura déçue car je m'attendais à autre chose... Il y a de la poésie, mais c'est une ambiance très surréaliste, trop pour moi. Rendez-vous à moitié manqué avec ce grand poète.
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Conte étrange, loufoque, au sujet d'un enfant vivant dans une ville flottant sur l'océan. le surréalisme en littérature m'a toujours un peu dérangé, mais je reconnais à cette oeuvre quelques qualités poétiques.
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Supervieille est un visionnaire et nous retrouvons dans ce recueil de nouvelles une ambiance onirique et surréaliste à souhait. Si vous n'avez pas lu ses oeuvres jusqu'à maintenant (comme c'était mon cas juste avant ce livre!) et vous aimez les situations décalées remplies de poésie, n'hésitez pas à ouvrir ces pages et plonger dans une dimension parallèle où des enfants de nulle part vous attendent, accompagnés par des chevaux qui hantent leurs propriétaires et des fantômes de chiens errants. Un délice surréaliste avec un savoir littéraire gourmand typique de l'Amérique Latine.
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Bonjour à tous!
J'ai lu il y a quelques semaines (oui, j'aurais dû écrire ma chronique plus tôt...) un livre qui, pour le coup, sort vraiment de ma zone de confort: le recueil de nouvelles L'enfant de la haute mer.
Il faut dire que le choix de ma lecture a été très bassement matérielle: il fallait absolument que je lise pour la fin de la semaine un classique parmi une liste que le professeur de Lettres nous avait donnée, j'étais débordée, j'avais énormément de retard, et j'ai donc choisi le livre le plus court qui se trouvait être ce recueil de nouvelles, me disant "Tant pis si tu détestes ça, tu n'as pas le choix".
Et comme quoi... le hasard fait bien les choses... Cette lecture fut l'une des plus agréables de ma vie! J'hésite vraiment quant au choix de l'adjectif pour qualifier ce livre: toutes les nouvelles sont très tristes, très surprenantes, on ne peut pas vraiment parler de lecture "Feel Good"... Mais en même temps il s'agit d'une tristesse douce, qui ne nous laisse pas le coeur lourd... L'Enfant de la haute mer, c'est le genre de livre qui se lit le soir, sous la couette, d'une traite entre deux lectures, enfermé(e) dans sa petite bulle le temps de 2 ou 3 heures! On ne pense à rien, on est juste attendri devant tous ces personnages, ça coule tout seul, et on en garde la sensation d'avoir passé un agréable moment hors du temps!

Mais bon, tout ça est très flou! Entrons plus dans le détail de l'oeuvre!
Déjà, je disais que ce recueil se lisait d'une traite: j'ai vu que livre faisait 160 pages en format papier, il m'a semblé beaucoup plus court sur ma liseuse! 80 pages peut-être... En 2 heures, en lisant lentement sans se presser, c'est plié! J'aime bien aussi ce genre de lecture sans prise de tête, qui ne demande pas qu'on s'y attarde! le format de la nouvelle doit aussi jouer je pense: avant, je n'aimais pas les nouvelles car j'avais l'impression de rester sur ma faim, comme si on laissait là un personnages sans avoir la suite! Ce n'est pas tellement le cas dans les nouvelles de ce recueil: on n'a pas l'impression d'un "bout" d'histoire, mais vraiment d'une histoire qui se tient toute seule, avec son début et sa fin! Elles ont un peu la structure d'un conte, avec ces éléments fantastiques (les noyés de la Seine revivent sous l'eau, les animaux parlent, les personnages se métamorphosent...), les éléments un peu enfantins, et cette impression d'histoire hors du temps... J'avais vraiment l'impression de relire mes contes d'enfants!

Quant au style: il n'y a aucune difficulté à lire ce livre, aucune structure de phrase alambiquée, pas d'ambiguïté... Tout semble couler de source, comme une évidence, on se laisse vraiment porter par l'écriture de Supervielle! Ce qui, attention, n'enlève rien à la richesse du texte! L'auteur a une écriture très poétique qui est très en accord avec son univers, c'est doux, c'est beau, c'est simple, ça fait du bien! Et je pense que c'est une très bonne porte d'entrée pour commencer à lire des classiques, ou si comme moi vous n'êtes pas fan de poésie!

Quant aux histoires elles-mêmes, comme je le disais elles sont à la fois belles et tristes, douces et surprenantes... Je vous préviens, la plupart s'achèvent sur la mort du personnage, qui est parfois même un suicide, l'histoire se déroule aussi dans un monde de morts dans certaines nouvelles. Bien sûr jamais de morts violentes, tout se déroule toujours de manière mélancolique et symbolique. Cela peut aussi nous amener à une certaine réflexion sur la mort, puisqu'elle n'est ici pas considérée comme une fin ni comme une catastrophe, mais parfois comme un début et comme un choix... Cela dit, il faut tout de même à mon avis laisser ce livre entre les mains de lecteurs avertis, pas trop jeunes ni trop sensibles à ce sujet!

Bref, j'ai bien conscience de ne pas vous en avoir dit beaucoup, mais j'avais envie de vous parler de cette lecture étonnante qui a trouvé un véritable écho en moi!
Lien : http://leboudoirbibliotheque..
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