Le livre de
Guillaume Suzanne nous dépeint une humanité frappée de nullité chronique. Absurdement nulle, c'est un bon début, je pense, on peut bien commencer par là, et par ailleurs, c'est assez drôle de voir cette humanité se révolter contre des ET amenant pourtant le Bien.
Cependant, la pertinence anthropologique de l'oeuvre s'émousse vite au fil des pages, il ne reste bientôt plus rien. C'était bien de partir sur le libre-arbitre de l'homme, mais on en reste là. Pas d'autre vérité forte sur la condition humaine, et c'est pourtant à mon sens ce qui solidifie le mieux une oeuvre d'art. Donc Les poubelles pleurent, et elles s'effritent vite.
On devine que l'univers se veut délirant ou déjanté, mais malheureusement il n'y a pour moi que monotonie et platitude.
Pas assez délirant. Ni assez déjanté.