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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ebola ou fièvre hémorragique Ebola ..; mars 2014 la Guinée puis le Libéria sont touchés, en mars c'est le tour de la Sierra Leone. Il faudra attendre mars 2016 pour que l'épidémie soit maitrisée.
Véronique Tadjo convoque tout à tour le Baobab, l'arbre premier, l'arbre éternel, l'arbre symbole, puis viendront le médecin, l'infirmière, l'aide-soignant, le fossoyeur, le pulvérisateur et tous ceux qui de près ou de loin ont apporté leur aide à ceux qui étaient touchés par l'épidémie. Et même si sa plume se veut légère et pleine de poésie il n'en reste pas moins une vision d'horreur qui prend aux tripes.
En ce mois de mai 2020, entendre parler de gestes barrières, d'isolement des malades, de propagation du virus, cela sonne bizarrement mais les années passent et le cycle des épidémies est toujours en mouvement ...
Une plume venue de Côte d'Ivoire, un texte d'une actualité désespérante.
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Ebola, cinq lettres pour désigner un terrible virus qui régulièrement fait parler de lui en Afrique, semant la mort sur son passage, et qui régresse puis retourne à la forêt.
Voilà un roman bien singulier qui nous est proposé ; singulier dans sa conception, dans sa construction ; singulier parce que le déroulé d'une épidémie est pris en main par tous ses acteurs.

De multiples narrateurs donc, de multiples points de vue encadrés par la figure tutélaire de la forêt : le baobab. En Afrique, le baobab est sacré ; c'est l'arbre à palabre ; celui autour duquel la communauté se rassemble pour parler de choses importante.

Ici le baobab est en quelque sorte la conscience collective. Il ouvre et ferme le roman. On retrouve donc, et c'est courant en littérature africaine la cohabitation du sacré et du profane ; du rationnel et de l'irrationnel.

Devant l'hécatombe, après avoir écouté ce qu'on pourrait appeler le " président de séance" chacun s'exprime, chacun y va de sa propre vision des choses dans un seul but : faire reculer l'épidémie.

Roman singulier donc par ses composantes, par son écriture puissante, et par l'énergie qu'il dégage.

Un roman fort dans lequel on entre presque avec une certaine violence et que l'on quitte avec regret.
Un roman qui rend un hommage vibrant à l'âme africaine, à la magie qui entoure ce continent fascinant.
Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Entre 2014 et 2016, le virus Ebola a infecté plus de 28 000 personnes, parmi lesquelles 11 000 sont mortes. Pendant quelques années, ce sont trois pays de l'Afrique de l'Ouest, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, qui ont vécu sous la menace de cette épidémie.

Ebola, c'est le thème du (magnifique) roman de Véronique Tadjo publié en cette rentrée littéraire : En compagnie des hommes. Dans ce roman choral où diverses voix se mélangent pour former une cacophonie théâtrale et solennelle, des narrateurs se succèdent, tous différents et anonymes, et racontent leur quotidien de soignant, de malade, proche, mourant, rescapé, d'arbre millénaire même.

Parmi toutes les choses qui m'ont époustouflée dans ce roman, il y a certainement la force et la portée du récit malgré l'absence notoire de personnage principal : la plupart des protagonistes n'ont d'ailleurs même pas de prénom, et on ne les croise que le temps d'un seul chapitre. L'auteur se retire avec élégance et ne trompe personne en mettant en scène un héros qui ne serait que l'avatar insuffisant de cette épidémie : le vrai sujet, c'est Ebola.

Qu'elle est belle, d'ailleurs, la langue de Véronique Tadjo, et celle de tous les hommes, femmes et enfants qu'elle nous présente dans ce roman -bien trop court, d'ailleurs, ce roman : j'aurais bien tourné encore quelques dizaines de pages en sa compagnie. Un beau coup de coeur pour un texte magnifique.
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Je souhaite vous dire pourquoi j'aime le travail de Véronique Tadjo. En compagnie des hommes est la quatrième oeuvre littéraire que je lis de cette grande romancière ivoirienne. Et la première chose que je remarque quand on aborde l'oeuvre de Tadjo, c'est qu'il ne faut pas s'attendre à retrouver un style, une trame, des personnages, des discours répétés chez elle. Chaque texte est une nouvelle invention. le lien que j'ai personnellement identifié dans mes lectures de Véronique Tadjo, c'est son sens de l'originalité qu'elle cultive et que le lecteur retrouve sous des formes diverses :
Originalité du sujet
Originalité de la forme du discours choisi.
Ce qui caractérise à mon humble avis l'oeuvre de Véronique Tadjo, c'est le talent indéniable qu'elle possède à simplifier, faire oeuvre de pédagogie sans en donner l'air. Cette élaboration d'un texte à la fois accessible et soutenu n'est pas l'apanage du premier venu. En compagnie des hommes est porté par ce travail d'orfèvre. Ici, elle ne questionne pas la tragédie Rwandaise (A l'ombre d'Imana), l'infanticide fondateur du peuple baoulé en Côte d'Ivoire (Reine Pokou : Concerto pour un sacrifice) ou l'univers d'un intellectuel africain (Le deuil de mon père). Navigant entre les genres littéraires, elle peut passer du conte à la poésie, du roman au livre de jeunesse.
Lien : http://gangoueus.blogspot.fr..
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Chaque nouveau chapitre est empreint de poésie et de beaucoup d'humanité. Véronique Tadjo ne nomme rien. Ni les personnes, ni les villes et pays. Mais ses écrits confèrent aux victimes beaucoup plus d'humanité que la panoplie de chiffres entendus pendant la crise. Elle retrace les origines de l'épidémie, du virus lui-même. Identifié pour la première fois en 1976, au Congo, Ebola se limitait à des endroits localisés dans la forêt, et faisait quelques dizaines de morts à chaque épidémie. Mais depuis, l'homme a méprisé la nature et détruit la forêt. Les contacts entre les hommes se sont intensifiés et Ebola a gagné la ville alors qu'aucun remède n'avait encore été trouvé.
Lien : http://leschroniquesdetchont..
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Véritable épopée dans cette catastrophe épidémique qui a effrayé le monde en 2014 et 2015, En compagnie des hommes est un récit très bien construit, sans aucun temps mort, qui tout en retraçant l'histoire de l'épidémie par le biais de témoignages, ne donnant finalement pour autant pas la sensation de lire un documentaire, tant le style est d'une grande beauté.............................................
Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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