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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai tout de suite reconnu les traits de Gengoroh Tagame ! Ils sont tellement spécifiques à l'auteur et je m'attendais à un titre sur l'homosexualité après sa première chouette série. Ici, le scénario me fait clairement penser à Eclat(s) d'âmes de Yuki Kamitani. Sora est gay mais n'a pas encore fait son coming out. Il est enfermé dans son secret et entend ses camarades blaguer sur des sujets homophobes.. son monde implose quand il remarque les rires du garçon dont il est amoureux. Il rencontre par la suite, un homme mature assumant son homosexualité qui tient un café, lieu devenant ainsi son havre de paix. J'ai hâte de voir une divergence avec la série que j'ai nommée un peu plus tôt. J'ai les prochains donc je le saurais bien assez tôt.
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Dans la tête d'un ado

En tant que blanche hétérosexuelle je n'ai à faire face à aucune discrimination autre que celle d'être une femme.
Je n'ai jamais eu à me confier sur ma sexualité, je n'ai jamais subi l'exclusion (presque involontaire parfois) de la société.
Ce n'est pas le cas de Sora...

Sora est un jeune lycéen tout ce qu'il y a de plus banal sauf qu'il se sent terriblement seul au milieu de ses camarades.
Sora est homosexuel et n'a pas fait son coming-out. Très amoureux de l'un de ses copains de classe, il porte en permanence un masque.
Il étouffe. Jusqu'à une rencontre qui lui permettra de reprendre un peu d'air.

On peut parfois se demander pourquoi la nécessité de faire son coming-out pour les gays. Après tout, la sexualité est une affaire privée.
Sauf qu'il ne s'agit pas (que) de sexualité. Sora ne peut tout simplement jamais être lui-même.
Ses amis lui demandent pour quelle actrice il craque, quelle chanteuse est sont genre, ils tiennent des propos terriblement blessants sur les homosexuels.
Ils ne le savent pas mais ils détruisent petit à petit ce jeune Sora.
Imaginez-vous faire semblant d'être quelqu'un d'autre en permanence ? Ce doit être épuisant.

Jamais Sora ne peut parler ouvertement avec ses camarades. Non seulement il doit subir les attaques indirectes des autres lycéens mais il est en plus en permanence sur le qui-vive, à surveiller ses propos, ses réactions. Et il s'éloigne, exclu sans que les autres ne comprennent pourquoi.
Le jeune garçon aurait pu commettre un acte irrémédiable...

Le propos est terrible car tellement vrai.
C'est très certainement ainsi que se sentent les ados homosexuels. Perdus, seuls...
En 2020 une telle souffrance ne devrait plus exister.

Heureusement pour le jeune héros, il va trouver sur sa route d'autres personnages capables de l'écouter, dans un lieu où il pourra enfin être 100% lui-même.

Gengoroh Tagame est l'auteur de le mari de mon frère que je n'ai pas lu mais que j'ai désormais très envie de lire.
Le mangaka aborde l'homosexualité de manière très intelligente, réaliste et fait réfléchir chacun de nous de manière très subtile.

Ce jeune Sora est très attachant et la maman que je suis a eu envie de le prendre sous son aile.

Je crois que ce manga pourrait réellement être très libérateur pour les jeunes gays, qu'il pourrait éveiller les consciences sans passer par la leçon de morale.
En pénétrant dans la tête de Sora on fait un pas vers plus d'humanisme je crois.

Les illustrations sont relativement épurées, les décors sans fioritures mais j'ai aimé cette simplicité.
Les sentiments de Sora sont particulièrement bien rendus grâce à de belles métaphores.

Un très beau premier tome d'une série qui en prévoit 3.
A découvrir.
Lien : https://demoisellesdechatill..
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Gengoroh Tagame nous avons conquis avec sa série "Le Mari de mon frère". Quel plaisir de le retrouver avec une nouvelle série pleine de tendresse. Cette fois, on rencontre Sora, un adolescent presque comme les autres. Il est tombé amoureux de Kenta. Mais aimer les garçons est considéré comme anormal. D'ailleurs, il est toujours bouleversé quand ces copains d'école tiennent des propos homophobes. L'école reste le lieu qui laisse transparaître les idées préconçues et les discriminations acceptées par la société. Que pourrait-il lui arriver si son secret venait à être dévoilé. L'actualité rien qu'en France en donne une réponse, une bien macabre vision. Pourra t'il un jour être lui même? Pourra t'il déclarer sa flamme? Que doit-il dire aux filles qui lui demande de sortir ensemble? Il ne pourra jamais dire ce qu'il aime non plus dans une conversation informelle. Devra t'il toujours mentir? Pourra t'il heureux un jour? Comment le savoir s'il ne rencontre pas un de ces semblables? Quand il trouve un bar caché et que le patron avoue ouvertement qu'il est gay, l'adolescent est rassuré. Pourquoi se permet-il cette liberté dans un monde si conservateur? le manque de clientèle est-il en lieu avec ça? Pour l'instant, nous n'en savons rien. le mangaka arrive très bien à faire ressentir aussi bien le mal-être, l'hésitation et l'enthousiasme. Tout cela permet vraiment de nous attacher au personnage principal. Nous avons hâte de dévorer les deux autres tomes. Surtout que l'on trouve de nombreux sujets abordés allant des doutes liés à l'adolescence, trouver sa place, arriver à se projet dans l'avenir, l'amitié et bien entendu sa sexualité. Tout est faire avec beaucoup de douceur, sans jugement et avec beaucoup de bienveillance. Aucun doute qu'il faut mettre l'ouvrage entre les mains des adolescents, des enseignants et des parents. Vous l'aurez compris. C'est une pépite à lire et à partager.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Une belle découverte pour le défi Babelio.
Un manga tendre et délicat sur l'homosexualité.
Sora est lycéen et il est temps pour lui de s'affirmer, de s'ouvrir aux autres tel qu'il est. Et en chemin il fait de belles rencontres qui lui permettent d'avancer.
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Ravie de retrouver l'auteur du mari de mon frère.
Sa plume est toujours aussi douce amère.
Il traite le sujet de l'homosexualité avec un regard bien à lui.
Grosse frustration: l'histoire se déroule en 3 tomes....
Du coup, la dernière page nous laisse sur notre faim total et j'ai vraiment horreur de ça.
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Même si j'ai moins été époustouflé que par "Le Mari de mon frère" par ce sujet LGBT plus classique, je suis quand même impatient de lire le Tome 2. Disons que la trame véritable de l'histoire met du temps à se mettre en place et les thématiques secondaires plus passionnantes (par exemple la transmission entre génération d'une forme de communauté LGBT) mettent du temps à se révéler.
j'aurais voulu lire ça à 16 ans ! Mais c'est toujours très bon de se laisser emporter.
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Le mangaka TAGAME Gengorô nous revient après le très bon manga « le mari de mon frère » avec une nouvelle série « Our corlorful days« , toujours chez les éditions Akata.

Ce premier tome est fait tout en délicatesse et en pudeur. Les choses y sont bien abordés, de manière large.
Le graphisme est un peu spécial mais pas désagréable, et le lecteur s'y fait. Les illustrations de chapitre dégagent quelque chose, mais ont un petit côté étrange, qui va finir par prendre tout son sens, et ça c'est vraiment bien joué et original (dommage qu'on ne conserve pas la couleur de la simultrad).

Ainsi que le côté artistique, le ciel qui se colore. Ce sont de jolies idées. de même, les sentiments des personnages sont bien rendus, spécialement Sora, la façon dont il est soulagé sur certains points, combien certaines actions le libèrent. Il y a une grande force là-dedans. Il porte un masque, comme beaucoup, à un âge où ils se cherchent, à un âge où ils peuvent être très cruels entre eux. Sa différence n'est pas tous les jours facile à vivre avec tout ce qu'il entend, il prépare même des réponses pour ne pas détonner, mais ils ont tous ce poids de la société et des convenances, et ils peuvent tous se faire souffrir, même involontairement.

Nous retrouvons également ce côté c'est toujours la même histoire, et les rapports qui changent quand ils grandissent, entre autre pour que les autres les laissent en paix et arrêtent avec leurs suppositions. de plus, ce n'est pas toujours facile de comprendre ce qu'on ressent et d'y faire face.

Mais jusqu'où Sora peut-il tenir cette illusion ? Doit-il encore trouver des réponses toutes faites ? Que ferait les autres s'ils savaient ? Garder un secret quel qu'il soit peut être extrêmement lourd, on en ressent son poids. Alors qu'en parler peut être libérateur, mais attention à qui on le confie.
En tout cas, comme dans toutes les différences, trouver quelqu'un qui est passé par là, qui a cette différence, ici le fait d'être homosexuel fait beaucoup de bien, permet de parler, de partager.

Il va faire cette rencontre étrange, la fois de trop où Sora n'a plus supporter de rester en cours, de voir ses camarades, où le masque s'est fissuré. Celle qui va changer sa vie, l'aider à évoluer, tout en lui laissant sa liberté. C'est à lui de choisir quand le dire, à qui le dire, et comment vivre.

Le tome se finit en plein cliffhanger et à l'aube d'un malentendu.
Une histoire qui a priori va valoir le coup que le lecteur s'y consacre.
Des sujets toujours compliqués à aborder traités avec délicatesse, tact, sensibilité et intelligence.
Lien : https://lesvoyagesdely.wordp..
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Gengoroh Tagame aime particulièrement créer des séries autour de l'homosexualité masculine. Dans celle-ci, on découvre un jeune garçon qui doit cacher son attirance pour les garçons.

C'est un début de série prometteur où l'on retrouve la même douceur et la même maturité que dans "Le mari de mon frère". Les personnages sont assez travaillés et attachants pour qu'on ait envie de suivre leur progression dans le prochain tome.
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[...] Dans ce premier tome, nous faisons la connaissance de Sora et de son entourage, nous sommes dans une tranche de vie classique, la famille, l'école, le club d'activité extrascolaire, tout y est, même la classique amie d'enfance qui en pince pour le héros. Si le cadre de départ est très cliché, cela ne fait que renforcer le propos. le héros est un garçon ordinaire, un lycéen comme tant d'autres et il est homosexuel. Cela n'a rien en soit d'exceptionnel ou d'extraordinaire en soi. Ce qui rend la situation de Sora difficile ce n'est pas sa sexualité, c'est la société dans laquelle il évolue. L'homosexualité étant mal accepté et moqué, Sora se tait, vis dans le secret et le mensonge pour se protéger. [...]
C'est le genre de lecture qui peut faire réfléchir et se faire dire “je devrais faire plus attention à ce que je dis, aux blagues auxquelles je ris”. [...]
Lien : http://mapetitemediatheque.f..
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J'ai découvert Gengoroh Tagame il y a quelques années avec son très beau Mari de mon frère, une saga publiée également à l'époque chez Akata et qui proposait une histoire sur l'homosexualité masculine bien différente des crédos du Boys Love, seul autre biais pour le lecteur en général de tomber sur ce type d'histoire dans les mangas. Ce fut un uppercut en plein coeur tant j'avais été touchée par ce que le titre disait sur la communauté homosexuelle et sa perception au Japon à travers le regard d'une petite fille et de son père. Alors forcément, quand l'éditeur récidive et propose la nouvelle série de l'auteur, je ne peux qu'être au rendez-vous.

Cependant, ne vous attendez pas à un Mari de mon frère bis, ce n'est pas du tout le but de l'exercice, ici. On est plus proche dans ce récit de celui vécu par le héros d'Eclat(s) d'âme, puisque nous suivons également un lycéen homosexuel qui n'a pas encore fait son coming-out et qui étouffe de plus en plus à cause du poids de ce secret. Il va faire une rencontre inattendue, un jour au bord de la mer, qui va l'aider à vivre mieux son orientation sexuelle. Et tout comme dans Eclat(s) d'âme, il va trouver un lieu et des personnes pour l'écouter.

C'était déjà le cas dans le Mari de mon frère mais j'aime beaucoup le ton du mangaka. Il plante des décors très simples, part de personnages banals, pour mettre en place des histoires fortes et marquantes. Ici le héros, Sora, est un lycéen lambda, la seule chose qui le démarque, alors que ça ne devrait pas être le cas, c'est le fait qu'il aime les hommes et n'en dit rien. Il étouffe à ne rien dire, à toujours porter un masque et ce mal être s'ajoute à celui que ressentent souvent les adolescents pour plein de raisons. Il n'arrive pas à être proche des autres comme il l'aimerait parce qu'il ne peut pas être 100% lui-même avec eux et c'est très triste. On démarre vraiment l'histoire avec le poids de ce secret et la sensation d'écrasement et d'étouffement avec lesquels vit le héros.

Heureusement, Gengoroh Tagame est quelqu'un d'optimiste et très vite, il va introduire des biais qui vont permettre au héros de respirer à nouveau. Il y a d'abord sa passion pour l'art, que l'on ressent dans le regard observateur qu'il pose sur tout et dans sa quête incessante des couleurs de la vie qu'il nous fait partager. Il y a ensuite cette rencontre fortuite, presque fantastique, qu'il fait au bord de la place et qui va le conduire vers LE lieu qui deviendra son havre de paix. Ça m'a beaucoup rappelé Eclat(s) d'âme et j'ai aimé retrouver cet élément scénaristique car le héros en avait réellement besoin car autrement il n'avait aucun lieu où être lui-même que ce soit chez lui ou au lycée, tant tout le monde s'attend à ce qu'il soit "normal".

Ce sera d'ailleurs l'un des sujets phares de cette série, je pense. le mangaka insiste à plusieurs reprises pour montrer qu'être homosexuel ne devrait pas être considéré comme "hors norme" mais au contraire être normal comme l'est le fait d'être hétérosexuel, qu'on ne devrait pas avoir à faire son coming-out, tout comme on ne le fait pas quand on est hétéro. Ça ne fait que mettre une pression supplémentaire sur les épaules des jeunes qui n'en ont pas besoin. de plus, ça incite une culture homophobe pas forcément malveillante mais plutôt blessante faute de l'ignorance de ceux qui rigolent et se moquent des homosexuels sans le savoir. Cela favorise une ignorance dangereuse et un manque d'ouverture cruelle, car on ne peut pas être tous pareils, c'est dans la nature d'être différents les uns des autres, d'avoir nos particularités. Ici, j'ai trouvé que c'était montré à la fois avec force et subtilité et ça m'a plu.

Cette subtilité, je l'ai retrouvé de nombreuses fois dans la composition des pages avec la mise en scène très poétique voire philosophique des émotions de Sora. Alors que le trait de Gengoroh Tagame est plutôt carré et massif, il parvient à dégager une grande douceur dans les moments clés, donnant envie de protéger son jeune héros à la dérive. J'ai vu que dans la publication numérique qu'avait proposé Akata, les pages d'ouverture des chapitres, qui sont en fait des tableaux du héros de l'histoire, étaient colorisées de très belle façon également, avec une ambiance très douce, ce qui montre encore une fois la richesse des émotions que peut dégager le travail du mangaka. Il met vraiment très bien en lumière tout le cheminement de son héros.

Ainsi dans Our Colorful Days, le questionnement du héros autour de sa sexualité est différent de d'habitude. Il ne se demande pas pour qui il éprouve du désir, il le sait déjà. Il se demande plutôt comment concilier cela et la vie dans la société japonaise actuelle (ce qu'on peut facilement élargir à la nôtre, soyons honnête). C'est un cheminement compliqué, intime et solitaire dans lequel il a la chance de trouver des gens à qui se confier au fil de l'histoire. Nous n'en sommes qu'au début mais l'on ressent déjà très bien tout le potentiel de l'histoire à travers ces thèmes si bien développés et si terriblement d'actualité. Pour ma part, j'ai adoré.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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