L'alcool n'est pas un remède... c'est une solution !

« Alors, mon beau, qu’est-ce que tu es venu faire à Paris ?
– J’ai écrit un roman. Je suis là pour en faire la promotion.
– C’est quel genre, ton roman ?
– Je ne sais pas. Je ne l’ai pas lu. »

Et pas besoin de lui annoncer que le jeune Mickaël Jackson – vous voyez de qui je veux parler ? Ce gamin, l’ancien des Jackson Five, qui a sorti cet album, « Thriller », il y a quelques semaines ; on verra si ça va marcher, ses bêlements, doit bien y en avoir qui aiment ce genre de musique ; m’est avis qu’il retournera vite fait dans le plus profond anonymat, lui…

J’avais essayé de le lire, son bouquin, mais je m’étais endormi avant d’avoir fini le titre. Trois tentatives et trois échecs. J’avais renoncé.

Lendemain matin. Quinze heures du matin, plus exactement. Gueule de bois carabinée. Tube d’aspirine à portée de main. Bonne résolution : pas trop de calva dans le café pour aujourd’hui.

Rien à foutre des autres, c'est la meilleure philosophie pour être heureux.

C’était l’une des choses que j’aimais le plus dans l’alcoolisme : les blagues vaseuses avaient tôt fait de se métamorphoser en boutades d’une subtilité fort appréciable. Si l’alcool n’était pas un remède, c’était en tout cas une solution.

C’est à l’infortune des autres qu’on se compare pour savoir où on en est. Si tout le monde était malheureux, je n’aurais pas ces problèmes de conscience, moi qui n’étais pas non plus au fond du gouffre.