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Citations sur Sénescence (17)

J'avais un atout : j'étais baraqué. Bien évidemment, à neuf ans, je ne savais pas vraiment quoi faire de mes muscles, mais je pesais maintenant soixante-dix kilos et je faisais un mètre quatre-vingt. J'étais l'un des plus costauds de l'école et comme je n'hésitais pas souvent avant de me lancer dans une bagarre, j'avais bien remarqué qu'on me respectait plus qu'avant. Avant, on me disait tout le temps que j'étais le fils de ma mère, mais que j'avais un poids chiche dans le ciboulot. Mais j'étais devenu une fabrique à cocards et plus je foutais des avoines aux abrutis qui me cherchaient, plus on me fixait avec crainte. Les moqueries avaient cessé.
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J'enfonce ma main dans le sol, soulève une poignée de sable dont les grains filent entre mes doigts sans que je puisse les retenir En retenant mon souffle, je songe que cette plage est l'humanité, que chacun de ces grains de sable est une âme. Bientôt, un tsunami inexpugnable viendra les emporter. Encore deux heures à faire semblant d'être libre et il sera temps de sauter à pieds joints dans la terreur.
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Dans les films, au cinoche, on voit des mecs entrer par effraction dans des baraques immenses en utilisant des tonnes de matériel dernier cri, comme ces hologrammes à la mode depuis deux ans. Mais dans la réalité, un pied-de-biche est toujours plus utile qu'un ordinateur pour enfoncer une porte. J'ai essayé un jour de défoncer une lourde en jetant un PC dessus. Le PC s'est cassé et la lourde s'est foutue de ma gueule.
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Les gens devenaient dingues à force de ne pas accepter ce qui leur attendait. J'étais étonné de constater qu'être intelligent obligeait les hommes et les femmes à refuser leur condition. Parfois, franchement vaut mieux fermer sa gueule et faire comme si de rien n'était. Les gens ne voulaient pas vieillir. En vérité, il ne l'avait jamais accepté, de vieillir, mais là, ça devenait n'importe quoi.
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Je ne suis ni courageuse ni forte, moi. Et je leur cède. Je deviens apathique, accablée par la morosité ambiante, par une société qui se cherche et sait qu'elle ne se trouvera pas.
Puis il apparaît et tout s'estompe. Les réticences, les phobies, la perplexité, les tourments. D'un regard, Romain brise l'élan obscur. Je frissonne et tout se réveille en moi. Je me sens si vivante quand il me regarde avec ces iris qui reflètent tant de choses. Je plonge dans ces voies lactées et plus rien ne compte. Romain est un somnifère qui endort la peur. C'est comme si j'étais constamment en transes quand je suis à ses côtés.
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- "...Crever sur le sommet, je veux bien, ça fait presque partie du contrat, mais me retrouver coincé dans une de ces espèces de crevasses de merde, non. J'aurais l'impression d'être une crotte dans une cuvette, à la merci du premier connard qui va tirer la chasse."
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"Y a un alpiniste dont la corde vient de lâcher en haut d'un sérac. Il se rattrape de justesse à la paroi verglacée. Comme il sent que ses doigts glissent, il crie "Hé ! Y a quelqu'un ?" Et une voix profonde lui répond, venue de nulle part : "C'est Dieu qui te parle. Si tu crois en moi, lâche tes deux mains et Sagarmatha te rattrapera". Et l'alpiniste répond : "Euh... Y a pas quelqu'un d'autre?"
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Romain a été étonné de ce baiser. Un baiser arrivé trop vite. Sans tambour
ni trompette. Pas de solennité dans ce baiser. Un baiser volé, comme une baffe dans la gueule du marionnettiste.
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Denise a raison quand elle clame qu'on ne domptera pas la planète. On devrait accepter notre sort et se dépêcher de vivre, ce sera toujours mieux que de se lamenter et de chercher des solutions qui n'existent pas.
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J'étais qu'un gosse perdu entre deux époques. C'est con, mais j'ai jamais trouvé mon chemin...
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