Abdallah (permettez-moi, je vous en prie, cette forme de familiarité),
J'avais envie de renouer avec votre plume, dont la beauté envoûtante m'avait saisie le corps et l'esprit. J'avais envie de cette vie lente, de laisser votre langue s'enrouler autour de la mienne, de laisser votre souffle échauder ma nuque, et d'abandonner mon ventre à la torpeur de votre encre. Il ne m'a pas fallu deux lignes pour retomber sous votre joug, Abdallah, pour m'abandonner entièrement à la prose qui est la vôtre et qui est devenue mienne.
Et maintenant, je me noie deux fois par jour dans les eaux sales d'une piscine quelconque à la recherche de mon moi intérieur, celui qui a été sali, celui qui détruit. J'ai envie de vous regarder dormir en vous écrivant une lettre de rupture, j'ai envie de vous attendre à l'ombre d'un café parisien, de boire du thé noir et de crier vos ténèbres.
C'est vous qui m'avez colonisée. Vous avez fait de moi une mère toxique, un amant déchu, un frère détesté. Je suis gay depuis vous, je suis un homme, je suis une femme, je ne sais plus, et je n'en reviens toujours pas de cette nuit fulgurante que nous avons passée ensemble par lecture interposée, Abdallah. Je n'ai désormais plus qu'un souhait : celui de vous retrouver encore pour une nuit d'amour et de rupture, et de pouvoir, encore un peu, vivre à votre lumière car, désormais, je sais que, moi aussi, je suis digne d'être aimée.
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