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J'ai choisi de lire ce livre parce que le résumé de quatrième de couverture laissait présager d'intéressants personnages et surtout une découverte de l'histoire de l'Iran.

Je ne suis pas du tout déçue car ce roman retrace effectivement l'histoire d'une famille et d'un pays.

Je conseille ce livre à tous ceux qui aiment les grandes histoires et apprécient de ressentir la vie réelle d'un pays étranger.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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L'Iran : de l'empire Perse à la révolution.
J'ai eu beau m'accrocher, tous ces noms, prénoms et expressions étrangères m'ont découragée.
Dommage...
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magnifique ....
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Au travers de la journée d'un homme, ce roman historique retrace l'histoire de l'Iran du XXème siècle.
Beaucoup de protagonistes, une trame parfois bien difficile à suivre.
Je ne suis pas entrée "en communion" avec les personnages......et j'ai eu parfois des difficultés à ne "pas perdre le fil"......
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C'est érudit, c'est savoureux, c'est drôle, c'est original, Nahal Tajadod a une plume de conteuse hors pair !
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On est ici dans la grande fresque historique où un pays que l'on ne connaît plus que par ses dérives se révèle puissamment et généreusement ; un pays dont on sait à présent depuis près de 40 ans que l'on ne le visitera plus que par ses auteurs, ses artistes ou ses musiciens ; un pays à la culture immense, jamais totalement étouffée par la grâce de romanciers tels Nahal Tajadod ou Atik Rahimi.
On traverse ici la grande et la petite histoire avec surtout Ensieh, une fille élevée comme un garçon, à la tête d'une tribu kurde, à la folle liberté.
J'ai beaucoup de peine pour cet immense pays et ses habitants noyés dans l'absolutisme religieux , dont beaucoup ont pu trouver refuge ici ou ailleurs.
Il faut sans doute se souvenir, et c'est ce qui me revient en force après avoir fermé ce roman, que la révolution iranienne est survenue après une alliance de la gauche et des religieux. Ne jamais sous estimer la surpuissance de la bêtise et le pouvoir des fous de Dieu.
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Le hasard a voulu que j'entame la lecture de “Debout sur le Terre” au moment où des élections législatives se tenaient en Iran (début mars 2024). Je thésaurisais ce roman depuis que mon regard avait été happé par sa couverture kaléidoscopique quelques mois plus tôt. 


Nahal Tajadod nous plonge dans deux périodes de turbulences qui ont secoué l'Iran en l'espace d'un demi-siècle, dans les années 1926-1935 et 1976-1980.

La première est marquée par la rupture brutale d'avec le monde tribal et rural pour embrasser à marche forcée la modernité. L'expérience libérale tourna court à cause de multiples facteurs dont le creusement des inégalités et de la pauvreté (cf. les difficultés de subsistance et donc existentielles de Massoud l'électricien, voir le passage ci-dessous *). Une coalition hétéroclite (voir passage ci-dessous **) de contestataires et insatisfaits du régime depuis les masses religieuses guidées par l'ayatollah Khomeiny en exil en Irak jusqu'aux communistes, laïcs et élites cultivées (Ensiyeh, Fereydoun) et englobant toutes les tranches d'âge depuis les jeunes qui étudiaient à Paris mais de retour pour des vacances à Téhéran jusqu'aux vieux nostalgiques précipita la fin du régime sans que les conséquences de celle-ci soient bien mesurées, à l'exception des religieux qui semblaient nourrir un clair dessein (voir passage ci-dessous ***).


Outre l'immersion dans ces époques, la fresque de Nahal Tajadod constitue un enseignement pour l'époque actuelle qui n'est pas moins tourmentée dans nos contrées. Nahal Tajadod montre comment un diffus mouvement populaire peut soudainement créer un tsunami politique, social, économique et culturel laissant libre court aux sentiments les plus vils comme la basse vengeance et les délations. On pourrait considérer aujourd'hui que le double ressort d'un autre “diffus mouvement populaire” tout autant disruptif tient en une combinaison de l'instrumentalisation des réseaux sociaux (les bulles cognitives) et des inquiétudes de la population face à un monde de moins en moins prévisible. J'y vois un message avant les élections qui concernent en 2024 la moitié de la population mondiale, à l'exception - et il y a quelque chose d'ironique ici - de l'Iran. Les élections législatives qualifiées de “ni libres, ni équitables” de ce début mars se sont caractérisées par une abstention record depuis 1979 (41% des Iraniens en âge de voter s'étant déplacés), par le boycott des réformateurs protestant contre la disqualification de nombre d'entre eux et par un renforcement des franges conservatrices et ultraconservatrices, malgré les protestations qui se sont ravivées depuis la mort de Mahsa Amani (Prix Sakharov 2023 à titre posthume) et l'octroi du Nobel de la Paix à Narges Mohammadi (incarcérée à la prison de Téhéran - évoquée dans le livre - pour sa lutte courageuse pour la liberté et les droits humains durant trois décennies). 



*”Mais [Massoud] ne désespérait pas, il se répétait : “si Dieu par sa sagesse ferme une porte, il en ouvrira, par sa générosité, une autre.” En attendant l'ouverture de la seconde porte, il observait, le coeur serré, le crayon d'écolière de sa soeur, qui se réduisait chaque jour, qu'il faudrait bientôt remplacer. (...) Il ne pouvait pas davantage fréquenter les hommes qui rencontraient dans le cabaret, ces moustachus corpulents qui vidaient verre après verre les bouteilles de vodka et qui glissaient, une fois la danse de Lobat achevée, un billet de cent toman dans la fente qui palpitait entre ses seins inondés de sueur. Un billet de cent toman, l'équivalent de cinq cent crayons pour sa soeur, enfoui dans les seins d'une danseuse !” (pp.146-147)


** "Enveloppées dans leurs tchadors noirs, un haut-parleur à la main, elles criaient au même rythme : « Indépendance, liberté, République islamique !" Derrière elles, des milliers de femmes répétaient machinalement ces mots, sans même avoir lu un seul des ouvrages de l'ayatollah Khomeyni, le "Guide de la révolution". Privées de parole, les laïques, les communistes et les modjahedins, brandissant qui l'effigie de Mossadegh, qui le portrait de Golsorkhi, qui les photos des frères Rezayi, constataient déjà que le mouvement de protestation leur avait définitivement échappé." (pp.382-383)


*** "Un an auparavant, ces femmes étaient encore des épouses comblées, elles  passaient leurs vendredis après-midi à exhiber leurs main ms manucurées, lors d'interminables parties de cartes. Ces mains, qui tiennent aujourd'hui les anses de paniers en matière plastique, ne sont plus ornées d'aucun vernis. Comment pourraient-elles encore curer, brosser, polir, limer et vernir les ongles de leurs mains alors que celles de leurs époux sont ligotées ?" (p.403)
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Quand, au-delà des feux de l'actualité, on éprouve le besoin de comprendre l'esprit d'un pays ou d'une culture, il serait dommage de s'en remettre seulement aux articles de journaux, de magazines, aux multiples contributions sur internet. Je préfère chercher un bon roman.
La fiction passant par la plume d'un grand auteur n'a pas son pareil pour rassembler dans une histoire, des sons, des parfums, des couleurs, des paysages, des usages, des traditions, des sensations et des émotions humaines, universellement compréhensibles.
Pour comprendre ce que sont les Balkans, j'avais lu le pont sur la Drina, plusieurs recueils de nouvelles d'Ivo Andrić et des romans d'Ismaïl Kadaré. J'ai procédé de même pour m'immerger en Russie, en Chine, en Turquie. Les grands auteurs passés et présents ne manquent pas. Leur lecture laisse des impressions bien plus fiables, plus profondes et durables que la prose des éditorialistes prisonniers du commentaire urgent de l'actualité.
Après la richesse du cinéma iranien, je viens de trouver une nouvelle porte pour voyager en Iran. Debout sur la terre de Nahal Tajadod . C'est une magnifique découverte que l'oeuvre de cette écrivaine, romancière, traductrice – notamment des poèmes d'Abbas Kiarostami -, vivant en France depuis la fin des années soixante-dix.
Persanophone, de culture française, docteure en chinois, elle pratique trois systèmes d'écriture, l'alphabet latin, l'arabe et le chinois, ce qui lui a permis d'étudier les rapports historiques entre la Perse et la Chine. Elle est également une spécialiste du bouddhisme et du christianisme en Iran, ainsi que du poète perse Rûmî. Ralentir, femme puissante.
Dans Debout sur la terre, sa plume est toujours alerte, légère, précise, sensuelle et agile. Jamais futile. Avec grâce, elle passe du poétique au lyrique, de la tendresse à l'incisif. Surtout, traitant des tumultes de l'histoire en Iran, elle n'oublie jamais l'importance de conserver humour et sens de l'ironie.
Magnifique roman !
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( 01/04/2013 )

Voilà un livre qui montre qu'un bon auteur peut tout autant vous captiver avec une histoire à raconter que par la transmission de l'essence d'une époque historique.

L'histoire d'Ensiyeh m'a emportée mais c'est surtout l'Histoire de l'Iran au moment de la chute du shah qui m'a captivée!! Nahal Tajadod a cette intelligence de prendre distance que pour saisir l'essence de ce moment avec un oeil à la fois extérieur et intérieur qui nous livre la montée vers le croisement de son Histoire et ensuite vers le choix que nous connaissons, l'Iran et son peuple bien plus riche que ce que la télévision nous en montre!

Il n'y a pas un Iran mais des Irans. Il n'y a pas un peuples mes plusieurs ethnies qui ont été en un moment donnée la fierté du régime. Seulement le contact avec le monde occidental est venu tout chambouler! Venant casser les croyances, les mythes, les pratiques et les fiertés de chacun pour les mouler dans une nouvelle forme de penser... Ce fut la naissance d'une fracture profonde avec une frontière qui va séparer ceux qui ont vraiment accès à ce changement même s'ils ne le comprennent pas toujours et qui généralement vivent dans une opulence indécente et les autres. Ces derniers ont résisté aux changements qui leur demandaient d'oublier leur appartenance à un groupe, une histoire et qui dès lors étaient mis au ban de la société, voir même maltraité... le tout ne pouvait que créer un cocktail molotov prêt aux changements! Mais qui dit changement ne dit pas toujours le sens qu'il va prendre....
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Ce livre nous transporte en Iran, au travers des grands changements du vingtième siècle. le pays est bousculé une première fois dans les années trente, quand il est occidentalisé, et une deuxième fois en 1979, lors de l'avènement de l'Imam Khomeini qui plonge son pays dans l'islamisation la plus radicale.
Nous suivons trois personnages principaux : Ensiyeh est la fille d'un grand "khan", chef de tribu et grand propriétaire terrien. Comme celui-ci n'a pas eu de fils, il a élevé sa fille comme un garçon. Celle-ci passera sa vie à tenter de préserver ses terres et les intérêts de sa tribu, au travers des changements drastiques que connait son pays.
Lien : http://et-que-tournent-les-p..
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