S'intégrer ou s'indigner ? C'est la question qu'Ayumu s'est posée lorsqu'il a intégré le petit collège du village d'Hirakawa.
Il n'est pas facile de toujours être le petit nouveau de la classe, mais Ayumu a fini par s'y faire.
Ainsi, lorsque sa famille est une nouvelle fois contrainte de déménager pour des raisons professionnelles, Ayumu souhaite rapidement s'intégrer à sa classe. Cette classe compte uniquement des élèves du village qui se connaissent depuis des années. Il y a le groupe des filles et celui des garçons. Il deviendra donc ami avec le groupe des garçons (mais on ne peut pas dire qu'on lui offrait un large éventail de possibilités.).
Assez rapidement, Ayumu se rend compte que la violence et la peur régissent les liens d'amitiés entre les membres de ce groupe. Akira, le chef du groupe, lui introduit des jeux dangereux et violents. Ainsi, un jeu de cartes qui semble innocent déterminera lequel d'entre eux volera un objet, qui jouera au jeu de l'au-delà (et le jeu est tout aussi violent que le laisse présager le nom) ou qui se battra contre qui.
Ces jeux n'ont qu'un objectif, asseoir l'autorité d'un membre, Akira, et légitimer sa violence envers un autre membre du groupe, Minoru. Et oui, comme souvent, il y a malheureusement une personne qui prend plus cher que les autres.
Ce roman est court mais intense. La violence dans le groupe devient insoutenable. Et tout comme, le personnage principal, on reste sans voix en attendant le point de rupture. Tout au long du roman, Ayumu se demande pourquoi il y a tant de violences dans ce groupe et pourquoi personne n'y met un terme. Mais n'ayant lui-même pas de solution et ne souhaitant pas attirer l'attention sur lui, il ne s'interpose pas. Il fait abstraction et tente de ne pas prendre parti.
Ce roman m'a laissé perplexe. Pourquoi l'un harcèle, pourquoi l'autre est harcelé et pourquoi les autres se taisent ? J'ai tourné les pages à une vitesse affolante en espérant trouver une réponse.
Je vous quitterai en vous affirmant que tout a en effet basculé le jour de la fête des morts. Cette célébration reste, selon moi, le plus grand mystère du roman.
Je remercie les Éditions Belfond et la Masse Critique de Babélio pour cette lecture.
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