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3,46

sur 150 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une petite ville provinciale au nord du Japon. Un décor presque déserté, paisible et inondé de soleil pour un roman sombre.

Ayumu, collégien de 14 ans, arrive de Tokyo suite à une mutation de son père. Nouveau venu, il angoisse à l'idée de devoir s'intégrer lors de la rentrée des classes, mais est vite pris en charge par Akira et ses amis. Akira, le meneur de cette bande, impose à tous sa loi et ses jeux, dont le passif Minoru semble être le plus souvent la victime. Ayumu commence à voir Akira d'un autre oeil, le craignant et l'admirant à la fois, tout en restant spectateur de ces jeux de plus en plus inquiétants.

Aux alentours de la petite ville assoupie, de petites touches précises font sentir la beauté tranquille et trompeuse des lieux.
Le style sec et troublant dans sa simplicité apparente laisse le lecteur se lover sans y prendre garde dans l'atmosphère de ce monde déserté, préservé en quelque sorte, mais qui recèle bien des venins sous sa surface. Il faut rester vigilant, décrypter les signes inquiétants, décalés et les mises en garde qui jalonnent le récit, ne pas s'en laisser compter par le rassurant du quotidien.
La quiétude bucolique se fissure peu à peu pour laisser apparaître la violence latente, par l'inquiétante étrangeté des jeux de moins en moins anodins de ces adolescents.
La Fête des Morts sera le timing parfait, dans cet univers noyé de superstitions,  pour extérioriser brutalité et frustrations longtemps refoulées, sous forme de rituel de passage à l'âge adulte. Une initiation par la sauvagerie.

Okuribi ou la spirale sans fin de la violence et de son héritage facilité par la lâcheté ordinaire de chacun.
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Ce fut court mais intense. Je ne suis pas une grande fan à la base de la littérature japonaise, mais j'avoue que le côté « Battle Royale » a titillé ma curiosité. 👹

On suit l'arrivée du jeune Ayumu à Hirakawa, un petit village perdu où il va devoir trouver sa place. Dans sa maison d'abord, puis dans son collège, au milieu d'un groupe de garçons mené par Akira qui semble être le maitre du jeu. 🎭
Il distribue les cartes et les humiliations. Surtout contre Minoru, qui semble être son souffre douleur. 🎴

Tout le livre est en demi-teinte : la douceur et la poésie de la campagne japonaise versus les jeux de plus en plus sombres des collégiens de la ville. 🏯
La personnalité des adolescent, actifs / passifs ? Bourreaux / victimes ? 👥
Et puis mon avis, en demi-teinte lui aussi.

Je n'ai pas vraiment accroché avec la plume de l'auteur, tout est un peu abordé superficiellement alors qu'il y a matière à creuser. Mais l'histoire nous tient tout de même en haleine. La personnalité d'Ayumu, le crescendo de violences physique et psychologique dans les jeux, puis le dénouement inattendu, le jour de l'Okuribi, la fête des Morts… 🔥
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Lu dans le cadre du prix HarperCollins poche 📚

Voilà un petit livre bien sombre et glaçant qui a su me surprendre !
Déjà, il est complètement dépaysant. Nous sommes au Japon, avec Ayumu qui emménage à Hirakawa, quittant donc Tokyo et se retrouvant en pleine campagne.
Ensuite l'auteur se focalise sur le collège, les brimades de ces nouveaux camarades, des défis bizarres. Vraiment ? Si on creuse un peu, on peut aisément reconnaître du harcèlement. Dépeint de manière plutôt convaincante et assez rageante… Jusqu'à la fin on a cette ambiance pesante, presque poisseuse.
Ce n'est pas mon style de lecture habituelle mais ce roman noir m'a séduit dans son ensemble ! J'aurai d'ailleurs aimé qu'il soit encore plus long et plus poussé.
A ne pas mettre dans toutes les mains je pense malgré tout…
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Akira est un jeune garçon qui débarque dans une nouvelle vie. Nouvelle vie mais aussi nouvelle école. Là ce qui ressemble à des jeux ne sont en réalité pas si innocent que cela, humiliations répétées, coup, blessure... Akira voit les choses mal tourné tout doucement sans qu'il sache quoi faire. Faut-il intervenir et s'il intervient va-t-il être le prochain... L'auteur nous plonge dans les relations sociales des enfants avec les dominants et les dominés mais aussi ceux qui voient mais ne savent pas quoi faire. Bien sûr, le lecteur s'y attend car oui cela va déraper mais jusqu'où ?

Le lecteur se retrouve à réfléchir sur cette situation qui n'est pas si évidente que ça finalement car aider c'est s'exposer. le sujet est très bien abordé, en plus d'un fond de mystère avec la fête des morts "Okuriki".

Le seul bémol à ce roman c'est la fin, je ne l'ai pas comprise et pourtant j'ai lu les 2 derniers paragraphes au moins 5 fois. Eh non, je ne l'ai toujours pas comprise. C'est bien dommage car ces 150 pages se dévorent et incitent le lecteur à réfléchir à la situation, aux gens qui souffrent en silence car ils veulent s'intégrer à la société à n'importe quel prix mais ce prix est bien souvent très lourd.
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Ayumu arrive dans son nouveau collège et s'intègre avec facilité dans le groupe d'adolescents. Mais très vite le malaise s'installe et le jeune homme s'interroge, les jeux auxquels ils se livrent ne sont pas tout à fait innocents.

Ce livre aborde des thématiques fortes, comme le harcèlement et l'effet de groupe. Comme Ayumi, le lecteur y est confronté et assiste impuissant à une escalade de la violence. Ayumi s'interroge mais reste passif, il a peur de s'interposer.
L'auteur crée le malaise et fait monter progressivement la tension jusqu'au point de rupture, jusqu'à l'horreur absolue.

La narration est lente, tout en retenue et empreinte de poésie. Les descriptions de la campagne japonaise, avec ses rizières, ses insectes et les promenades bucoliques, sont apaisantes. Une douceur bienvenue qui contraste avec la violence de certaines scènes.

Arrivée à la fin, je suis perplexe. Je pensais avoir des réponses, j'en suis pour mes frais. Je ne suis pas sure d'avoir saisi tout ce que l'auteur voulait nous transmettre. Je finis un peu déçue et dépitée. Je n'aime pas les fins ouvertes et encore moins les histoires nébuleuses. En ce moment, je suis servie.

Un roman très court, intense par moment, et intéressant. J'ai apprécié l'écriture, la façon de raconter l'histoire d'un point de vue extérieur, mais ça manquait de force. Pour moi, cette fin c'est la carte de trop et j'ai fait plouf !
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Okuribi est un petit roman qui traite d'un sujet très important : le harcèlement. Je trouve qu'il a donc un bon fond et qu'il aide à faire évoluer les mentalités.

Cependant, j'ai eu beaucoup de mal avec la plume de l'auteur. La traduction a sûrement fait que je ne me suis pas plongé dans le roman. Je n'ai pas réussi à me projeter autant que je le souhaitais.

J'ai tout de même terminé le roman qui a pour moi une belle morale, un bon fond. Mais, je n'ai malheureusement pas été transportée. C'est donc une légère déception de mon côté car je n'ai pas réussi à ressentir les émotions souhaitées.
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Ce premier roman d'Hiroki Takahashi nous plonge dans une atmosphère singulière et sombre. Ce court roman aborde une violence psychologique et physique dans un cadre montagneux du Nord du Japon. Ayumu vient d'emménager avec ses parents dans la ville d'Hirakawa. Balloter de ville en ville à cause de travail de son père, Ayumu recommence à zéro dans une nouvelle école. Il y rencontre Akira, un gamin d'apparence bien sous tout rapport, mais qui trimbale finalement un passé troublant qui refroidit dès que l'on connaît l'histoire. Minoru est la cible silencieuse, le sous-fifre d'Akira. Incisif et glaçant, le style de l'auteur porte ce roman avec complexité. Abordant la violence sous forme de tradition et de jeux, nous suivons une bande de six adolescents qu'Hiroki Takahashi analyse au fil des pages. Dans ce texte d'une grande froideur, il y a cependant la luminosité des détails du paysage qui entoure ces atrocités. Entre culpabilité et fascination, Ayumu est difficile à cerner. La finalité est encore plus sombre et dévoile la cruauté du récit. Cette lecture a été courte mais forte en contenu. 
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L'histoire débute par une cérémonie qui consiste à déposer des lanternes sur l'eau en l'honneur des morts. Akira disait que c'était comme si on déversait du feu dans la rivière. Ayumu s'arrêta un instant, mais pressé par l'homme qui les précédait, lui et ses 2 camarades se remirent en route….

On remonte le temps avec la suite du récit. On apprend qu'Ayumu est arrivé à Hirakawa au début du printemps suite à la mutation de son père. Après un an et demi passé à Tokyo, tout est nouveau pour Ayumu. D'abord la maison, plus grande mais dans laquelle il ne se sent pas encore chez lui, puis l'environnement puisqu'ils arrivent de Tokyo et qu'ici c'est la campagne. Et enfin, son établissement scolaire où il ne connait encore personne.

Mais bien qu'un peu perturbé, Ayumu ressent d'étranges et agréables sensations. L'environnement rural c'est la brise qui l'effleure, la couleur des montagnes, l'odeur de la terre et de la boue, les insectes qui tournicotent… La narration est poétique, la lecture est douce, apaisante et on se laisse bercer par les mots.

Et puis, c'est l'école, et une intégration plutôt réussie puisque son camarade Akira le choisit comme vice-délégué, et l'intègre dans son groupe d'amis. Ils sont 6 garçons à se retrouver pour faire des jeux. Mais très vite Ayamu se rend compte qu'Akira s'est choisi un souffre douleur par le biais des jeux et il s'appelle Minoru. Pourtant, il restera en retrait. Insensible ou lâche ?

Une narration qui alterne entre le chaud et le froid, entre le bien-être que procure la beauté et la découverte d'une nature qui évolue au gré du temps et la montée en puissance d'une violence dont Akira se repait essentiellement aux dépends de Minoru, Akira le décideur, le tricheur, le dominateur… une violence dérangeante, malaisante, oppressante qui ne fait que croitre jusqu'au 15 août, le jour de la fête des morts…. évoquée dans les premières pages.

Un roman que je ne pense pas avoir apprécié à sa juste valeur. Mais que voulez vous je ne suis pas attirée par la littérature japonaise dont la culture m'échappe totalement. Je sais que je passe à côté de beaucoup de messages qu'elle délivre alors je me suis juste laissée bercer par la douceur et la musicalité de la partie soft du récit, laissant la noirceur de l'autre s'effacer doucement de ma mémoire.
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Dans ce court récit de seulement quatre chapitres, le jeune Ayumu, quinze ans, quitte Tokyo avec sa famille, après la mutation de son père. Tous ensemble, ils déménagent au Nord, dans un Japon plus rural. Rapidement, à l'école, l'adolescent s'intègre au groupe déjà formé par ses camarades de classe, qui se livrent dans la cour de récréation à des jeux dangereux, repoussant toujours plus leurs limites.

Moi qui ne suis pas familier avec la culture du pays du soleil levant, j'ai trouvé qu'elle était ici accessible. J'ai aimé la traduction, sans trop de circonvolutions contrairement à ce que décrit trop souvent la littérature japonaise à mes yeux.

Il y est question de domination, d'harcèlement et de violence. La tension croissante est néanmoins contrebalancée par le calme que dégagent les paysages dépeints, la nature et les petits faits du quotidien racontés de manière totalement anodine.

Je n'ai pas vraiment compris (ni apprécié, donc) la fin, qui m'a justement plutôt laissé sur ma faim de lecteur.
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Ayumu arrive dans un petit village perdu au début de sa dernière année de collège. Après Tokyo et d'autres déménagements dus aux mutations professionnelles de son père, il a l'habitude de s'adapter.
Dans sa classe à petit effectif, il trouve vite sa place parmi ses camarades. Mais pourquoi, quelque soit le jeu quand il y a un gage au perdant, est-ce toujours Minoru qui perd et est humilié ?

Ce court roman vous plonge en pleine campagne japonaise, imprégnée de coutumes ancestrales et de poésie. L'écriture de l'auteur est très descriptive, s'arrêtant sur beaucoup de détails culturels.
Tout comme Amuyu, le récit est calme, attentif et contemplatif. Il s'écoule comme une rivière connaissant parfois quelques remous, jusqu'à un final transformé en rapides tumultueux.

Un roman comme une invitation au voyage.
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