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3,45

sur 149 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je ne sais pas trop quoi penser de cette lecture. Contrairement à beaucoup de lecteurs babeliotes, je n'ai pas vraiment été emporté par cette histoire de collégiens dans une bourgade du nord du Japon. Des histoires de garçons qui oscillent entre camaraderie et violence. le regard porté sur ces jeux par un nouveau venu de Tokyo est aussi le notre. C'est la campagne et les mouvements de la nature sont très présents. La fin se termine dans un déchaînement de violence où le fantastique s'impose au réel.
Je n'ai pas vraiment compris ce que voulait nous transmettre l'auteur. Toutefois, il règne depuis le début une certaine tension entre les protagonistes qui ne redescendra pas et aboutira à l'apothéose finale.
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Une petite ville provinciale au nord du Japon. Un décor presque déserté, paisible et inondé de soleil pour un roman sombre.

Ayumu, collégien de 14 ans, arrive de Tokyo suite à une mutation de son père. Nouveau venu, il angoisse à l'idée de devoir s'intégrer lors de la rentrée des classes, mais est vite pris en charge par Akira et ses amis. Akira, le meneur de cette bande, impose à tous sa loi et ses jeux, dont le passif Minoru semble être le plus souvent la victime. Ayumu commence à voir Akira d'un autre oeil, le craignant et l'admirant à la fois, tout en restant spectateur de ces jeux de plus en plus inquiétants.

Aux alentours de la petite ville assoupie, de petites touches précises font sentir la beauté tranquille et trompeuse des lieux.
Le style sec et troublant dans sa simplicité apparente laisse le lecteur se lover sans y prendre garde dans l'atmosphère de ce monde déserté, préservé en quelque sorte, mais qui recèle bien des venins sous sa surface. Il faut rester vigilant, décrypter les signes inquiétants, décalés et les mises en garde qui jalonnent le récit, ne pas s'en laisser compter par le rassurant du quotidien.
La quiétude bucolique se fissure peu à peu pour laisser apparaître la violence latente, par l'inquiétante étrangeté des jeux de moins en moins anodins de ces adolescents.
La Fête des Morts sera le timing parfait, dans cet univers noyé de superstitions,  pour extérioriser brutalité et frustrations longtemps refoulées, sous forme de rituel de passage à l'âge adulte. Une initiation par la sauvagerie.

Okuribi ou la spirale sans fin de la violence et de son héritage facilité par la lâcheté ordinaire de chacun.
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Dans ce court récit de seulement quatre chapitres, le jeune Ayumu, quinze ans, quitte Tokyo avec sa famille, après la mutation de son père. Tous ensemble, ils déménagent au Nord, dans un Japon plus rural. Rapidement, à l'école, l'adolescent s'intègre au groupe déjà formé par ses camarades de classe, qui se livrent dans la cour de récréation à des jeux dangereux, repoussant toujours plus leurs limites.

Moi qui ne suis pas familier avec la culture du pays du soleil levant, j'ai trouvé qu'elle était ici accessible. J'ai aimé la traduction, sans trop de circonvolutions contrairement à ce que décrit trop souvent la littérature japonaise à mes yeux.

Il y est question de domination, d'harcèlement et de violence. La tension croissante est néanmoins contrebalancée par le calme que dégagent les paysages dépeints, la nature et les petits faits du quotidien racontés de manière totalement anodine.

Je n'ai pas vraiment compris (ni apprécié, donc) la fin, qui m'a justement plutôt laissé sur ma faim de lecteur.
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Un court roman qui intrigue rapidement, mais qui préfère une fin abrupte à un réel développement. C'est un bon roman de littérature japonaise, sans pour autant être incroyable, mais ne vous attendez pas à un roman où les personnages vont s'entretuer dans un « jeu » (l'éditeur fait référence à Battle Royale dans la promotion de ce roman, sûrement pour faire vendre). On est ici dans la réalité pure et dure.
Lien : https://comaujapon.wordpress..
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Je remercie l'éditeur et Babelio pour cette lecture.
La comparaison de ce roman à Battle Royale, mise en avant par l'éditeur, n'est (évidemment) pas pertinente, et n'est valable que pour l'extrême fin du livre. Ce genre de référence racoleuse, mal utilisée, ne peut que contribuer à décevoir les lecteurs qu'elle attire, et dont je fais malheureusement partie.
Ce n'est pas que l'auteur ne parvient pas à dépeindre avec une certaine finesse les rapports de pouvoir malsains au sein d'un groupe de collégiens, ou que sa plume, traduite habilement par Miyako Slocombe, soit déplaisante, mais j'ai trouvé l'ouvrage insipide. Un certain nombre de fils, de références qui préparent le déchaînement de violence final manquent à mon goût de subtilité. La progression et les personnages sont sans surprise.
Je pense que je retiendrai de ce bref roman bien plus les descriptions de la campagne japonaise saison après saison que l'escalade des jeux cruels qui y sont décrits.


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Ce premier roman d'Hiroki Takahashi nous plonge dans une atmosphère singulière et sombre. Ce court roman aborde une violence psychologique et physique dans un cadre montagneux du Nord du Japon. Ayumu vient d'emménager avec ses parents dans la ville d'Hirakawa. Balloter de ville en ville à cause de travail de son père, Ayumu recommence à zéro dans une nouvelle école. Il y rencontre Akira, un gamin d'apparence bien sous tout rapport, mais qui trimbale finalement un passé troublant qui refroidit dès que l'on connaît l'histoire. Minoru est la cible silencieuse, le sous-fifre d'Akira. Incisif et glaçant, le style de l'auteur porte ce roman avec complexité. Abordant la violence sous forme de tradition et de jeux, nous suivons une bande de six adolescents qu'Hiroki Takahashi analyse au fil des pages. Dans ce texte d'une grande froideur, il y a cependant la luminosité des détails du paysage qui entoure ces atrocités. Entre culpabilité et fascination, Ayumu est difficile à cerner. La finalité est encore plus sombre et dévoile la cruauté du récit. Cette lecture a été courte mais forte en contenu. 
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Ayumu arrive dans un petit village perdu au début de sa dernière année de collège. Après Tokyo et d'autres déménagements dus aux mutations professionnelles de son père, il a l'habitude de s'adapter.
Dans sa classe à petit effectif, il trouve vite sa place parmi ses camarades. Mais pourquoi, quelque soit le jeu quand il y a un gage au perdant, est-ce toujours Minoru qui perd et est humilié ?

Ce court roman vous plonge en pleine campagne japonaise, imprégnée de coutumes ancestrales et de poésie. L'écriture de l'auteur est très descriptive, s'arrêtant sur beaucoup de détails culturels.
Tout comme Amuyu, le récit est calme, attentif et contemplatif. Il s'écoule comme une rivière connaissant parfois quelques remous, jusqu'à un final transformé en rapides tumultueux.

Un roman comme une invitation au voyage.
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Ayumu est un jeune adolescent de 14 ans. Habitué à changer d'école au gré des affectations de son père, l'intégration dans un nouvel environnement ne lui pose pas de soucis et il est plutôt bon élève, apprécié de ses professeurs comme de ses camarades. Après quelques temps passés à Tokyo, le voici une nouvelle fois dans une école qu'il ne connaît pas, dans un lycée de province. Il est aussitôt accepté au sein d'un groupe de garçons qui semble déjà avoir une certaine hiérarchie, le jeune Akira étant apparemment le meneur. Comme tous les adolescents, ils sont en quête de nouvelles expériences et la relation entre les membres du groupe sont régis par des rapports de force et un certain déséquilibre entre les capacités des uns et des autres. Très vite Ayumu se rend compte par exemple que Minoru a endossé le rôle de souffre-douleur. Mais si certaines actions sont plutôt des taquineries, Ayumu s'aperçoit que progressivement elles gagnent de plus en plus violence, jusqu'au basculement final le jour de la fête des Morts.

Ce roman m'a intéressée sur deux aspects. D'une part sur ce que cela raconte sur la culture japonaise et notamment sur les adolescents japonais. D'autre part sur la thématique plus universelle de la violence et de la maltraitance au sein d'un groupe. A travers le regard d'Ayumu, de ses questionnements, de son incapacité à s'opposer à la violence latente, Hiroki Takahash interroge sur les notions de courage, de domination, sur la complexité des relations dans un groupe défini.

En contrepoint, l'auteur nous raconte une nature qui se moque des atermoiements des humains et qui poursuit inlassablement la succession des saisons, apportant une sorte d'apaisement entre deux scène de confrontation. 

C'est un roman court et dense qui met magistralement en valeur le malaise qu'on peut ressentir face à une situation qui nous échappe ou même la honte qu'on peut éprouver à ne pas réussir à agir alors même qu'on sait qu'il faudrait le faire. C'est d'autant plus frappant qu'il s'agit ici d'adolescents, qui n'ont pas encore toutes les clés même s'ils sentent confusément que la situation n'est pas conforme à ce qu'elle devrait être.
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Soyons clair, pour moi, ce roman de 128 pages à peine est un véritable ovni.
J'ai été réellement conquise par l'écriture de Hiroki Takahashi.
L'ambiance de ce livre est relativement sombre, malsaine, et devient vite glaçante.
Le moins qu'on puisse dire c'est que la relation qu'entretient le groupe d'adolescents met extrêmement mal à l'aise.
On sent que la région où se passe l'histoire est profondément ancrée dans ses superstitions et ses traditions et que ses habitants n'acceptent que de mauvaise grâce l'implantation d'étrangers chez eux.
Si je devais résumer le sujet de ce livre en un seul mot, je dirai "Harcèlement". Car si on schématise le tout, il s'agit effectivement de harcèlement scolaire. Mais ce serait réducteur de le résumer a simplement cela.
Il y a une vraie gangrène qui se propage dans cette école, et dont on ignore, tout comme Ayumu qui vient d'arriver dans ce village, les tenants et les aboutissants.
Mais ce qui a fait que je ressors mitigé de ma lecture, c'est la fin. Et c'est aussi cette fin qui me fait qualifier ce roman d'OVNI.
En ce qui me concerne elle n'est pas simplement abrupte et ouverte, mais elle est également complètement nébuleuse, ne répondant pas aux questions que l'on se posait déjà, mais en créant de nouvelles.
J'avoue que ce fait m'a un peu refroidie dans mon appréciation de cette lecture.
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C'était... spécial ? le résumé, déjà, est trompeur, car notre héros se nomme Ayumu. Akira est l'un de ses camarades, qui s'adonne à des jeux sadiques. le souffre-douleur se trouve être Minoru. Ayumu débarque dans ce nouveau collège en début d'année et ne sait pas trop où se placer. Les jours passent et les sévices continuent. La fin me laisse... perplexe. Je ne m'attendais pas à cette histoire.
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