Ataraxie! Monotonie! Fadeur! C'est l'effet de ce livre primé
Akutagawa et c'en est effroyable.
C'est bien la première fois qu'un ouvrage japonais me laisse muet et même qu'un livre, en général, m' ennuie avec tant de force. J'en suis tout retourné! Mais réveillé en sursaut dans les pages 126 à 128, j'ai bien fait de ne pas l'abandonner page 30. Trois pages sur 128 bon c'est léger quand même !
Un sujet qui aurait pu être intéressant la violence à l'intérieur d'un groupe de collégiens, le chef et ses sous-fifres, le Poil de Carotte japonais, souffre-douleur patenté du groupe, le témoin impliqué mais trouillard qui se réfugie dans le silence prudent et lâche. Rien de méchant comme le dit le résumé auteur, des « jeux innocents» sauf qu'ils peuvent très mal tourner, enfin bref un passe-temps d'ados con-cons comme un autre.
le héros, vice- responsable, va au collège et ensuite rentre chez lui et ce tous les jours. Des scènes bucoliques avec des oiseaux dont un canard à ressort, on dirait du Murakami, des insectes, cigales, grillons, sauterelles, bêtes grosses comme la main, grenouilles, des fleurs, des rizières, des plants de riz, de la boue, et des paysans, une vieille folle…Une énumération pastorale de scènes et bêtes de la campagne japonaise.
la dégustation de boulettes de viandes, de glace, de saké léger, bref des plaisirs de bouche bien anodins et de saison.
Des rites traditionnels, les jeux de cartes, la fête de l'école, le karaoké, la fête des morts
Tout le long, la narration baigne dans une torpeur d'été caniculaire, tout le monde est ensuqué, même le lecteur: une fata morgana littéraire qui distille un malaise sournois et inquiétant.
Et ainsi de suite et...Dans les dernières pages, vraiment les dernières, le réveil post anesthésique pour aussitôt retomber dans un cauchemar. Ai-je rêvé? Les paupières m'en tombent des yeux. de l'insignifiance à la violence exubérante gratuite peu vraisemblable.
Une fin très énigmatique que je ne suis pas sur d'avoir bien tout compris et ce, même, après relecture.
Apparemment Okuribi pour ses dernière pages se lâche: le raout! Une violence extrême mais je n'affirme rien!
Une quatrième de couverture complètement à coté de la plaque avec une inversion des prénoms, une écriture insignifiante et pas très compréhensible parfois (problème de traduction?) et un prix
Akutagawa!