AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,58

sur 25 notes
5
3 avis
4
3 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'idée de base de ce manga tient en quelques mots. Shûichi Kagaya, adolescent sans problème, découvre un jour qu'il peut se transformer en un être puissant et doté de pouvoirs. Dès lors, sa vie devient un enfer.

Il faut dire que cet être en question ressemble à une grosse peluche, une mascotte de football américain ou de basketball... Et de plus, aussi soudainement, Claire, une adolescent assez sexuée, débarque dans la vie de Shûichi.

Alors... les deux adolescents que pas mal de choses opposent au départ vont s'engager sur le chemin des réponses à la multitude de questions qui se posent. Par exemple? Ce distributeur de boissons disposé dans un coin où personne ne passe et qui semble ne pas fonctionner. La soeur De Claire qui a des pouvoirs, paraît-il, et dont Claire dit qu'elle a massacré leurs parents. Cet étrange jeune homme qui cherche des médailles. Les super pouvoirs eux-mêmes posent quelques questions.

On termine par un hangover du feu de dieu... la soeur De Claire qui demande à l'étrange adolescent l'octroi à Shûichi de pouvoir se transformer... à l'insu de son plein gré.

Voilà. Il y a du drame, du mystère, de la violence (quelques combats), de l'humour et... et... et... zorro est arrivé? Non. de l'érotisme très appuyé.

Jugeons plutôt... la première case montre un gros plan sur une culotte (jupe relevée) moulant le sexe d'une adolescente, glabre mais dont on n'ignore aucun relief. Et ce genre de plans étranges (n'apportant pas grand-chose à l'action ni au propos) se succède tout au long du tome. Ce qui me gêne, c'est l'apport de l'érotisme sans que cela ait une valeur ajoutée particulière, spécifique. Comme un argument de vente.

Autre point qui me dérange (je suis assez old school), c'est le caractère assez vide des planches qui se succèdent. La lecture est par conséquent rapide, mais n'apporte pas de contenu additionnel. J'apprécie assez quand le dessin se suffit à lui-même, cela dit.

Avis assez mitigé, donc. L'ambiance est bien étrange. Pour un peu on lorgnerait vers du David Lynch. Mais chez Lynch, l'érotisme est une dimension à part entière, qui apporte du crédit au récit. Dans Gleipnir, le récit semble apporter du crédit à l'érotisme... c'est le contraire.
Commenter  J’apprécie          70
Sun TAKEDA est un mangaka japonais vivant dans la préfecture de Akita, et qui n'écrit que des seinen. Sa carrière débute avec Aruité Ippo !! en 2006, suivit de Sekainohate de Aimashou et Haru to Natsu en 2008. Gleipnir est le plus récent travail de TAKEDA, prépublié depuis 2015 dans les pages du Young Magazine de chez Kodansha. Il compte actuellement 4 tomes en cours de parutions au Japon, et un tome disponible depuis le 16 février dernier aux éditions Kana, dans la collection Dark Kana.

Le premier chapitre s'ouvre avec Shûichi Kagaya, jeune élève dans un lycée d'une petite région un peu perdue, qui cache un lourd secret. Sans comprendre pourquoi ni comment, le jeune homme peut se transformer en monstre à la tête rappelant celle d'un crâne de panda et au corps ressemblant à celui d'un gros chien gris. Tentant de dissimuler cet étrange alter ego, Shûichi fait en sorte de continuer dêtre un adolescent normal, même si les changements de son corps l'inquiètent et le complexe. Un jour pourtant, son quotidien va se retrouver altéré quand il prendra le risque de se dévoiler en sauvant une jeune fille prise dans les flammes d'une maison. Cette jeune fille se nomme Claire Aoki, et menace le garçon de révéler son terrible secret à tout le monde…

Très vite on comprend pourquoi ce manga porte la mention “pour public averti”. Ce n'est pas pour les scènes violentes car il n'en possède pas plus qu'un seinen habituel, mais plutôt pour son atmosphère malsaine et oppressante. En lisant ce premier tome, on ne peut éviter de se sentir comme perturbé par ce qui s'y passe, et par le personnage De Claire. Même si elle se révèle être plus jeune que Shûichi, elle possède une maturité sexuelle très avancée et une force de manipulation dérangeante. Car oui, connaissant maintenant le secret du jeune homme, elle ne va pas se gêner pour le faire chanter. Ainsi, un jeu du chat et de la souris, sur fond hormones et de désirs commence entre eux, se met en place entre eux. À maintes reprises, Claire provoquera sexuellement Shûichi, quitte à avoir des gestes physiques déplacés.

Sun TAKEDA pose ici les bases d'un récit complexe et encore beaucoup trop mystérieux pour que l'on se fasse un véritable avis sur le scénario. Sur fond de symboles et de métaphores, l'auteur dresse des parallèle entre la transformation physique du corps lors de l'adolescence et celle du monstre que devient Shûichi. On peut aussi évoquer le fait que Claire, étant la plus humaine des deux, montre très vite des signes de tendance psychopathe voire sadomasochiste. Face à elle, Shûichi apparaît comme un garçon apeuré par les conséquences que pourrait avoir sa transformation en monstre sur sa vie. Finalement, le proverbe dit vrai : l'habit ne fait pas le moine.

Le côté malsain est poussé à son paroxysme quand Claire prend possession au sens propre du corps du jeune garçon dans sa phase “monstre mascotte”. Un moment hautement symbolique se dessine alors avec claire nue dans les entrailles du monstre. de plus, l'auteur nourrit son monde en y incorporant un mystère de plus autour d'une médaille que Claire a en sa possession. On apprend alors que cette dernière appartiendrait à un jeune homme qui sort (pour de vrai) d'une sorte de distributeur. En la lui rapportant, il accepte d'exaucer un voeux à la personne.

Dans ce premier tome, l'action est bien entendue présente et ne laisse que très peu de repos au lecteur qui devra jongler entre les questions qu'ils se posent et la relation particulière des deux adolescents. Shûichi est-il frappé par une curieuse malédiction ? Pourquoi Claire semble si désireuse de ne faire qu'un avec lui ? Quel secret détiennent les médailles éparpillées dans le paysage par le presque fantomatique jeune homme du distributeur ? Beaucoup de questions… et pour le moment très peu d'indices à se mettre sous la dent. C'est pour cela que je pense qu'une parution simultanée aurait été bénéfique au titre, donnant une plus grande vision du récit de TAKEDA.

Malgré cet épais brouillard autour de ce tome, le récit se laisse lire, notamment avec la fin se terminant sur un flashback des plus surprenant, et nous donne envie de connaître la suite. Il n'est absolument pas mauvais, loin de là, il est même plaisant mais souffre peut-être du fait que le lecteur reste du début à la fin dans le noir par rapport à la direction que peut prendre le récit. En tout cas, il ne prend pas le chemin des champs fleuris et tout le tralala du bonheur… non bien au contraire. C'est sombre, torturé et glaçant sans être horrifique.
Pour les petits curieux, sachez que le mot “Gleipnir” n'est pas une seule fois mentionné dans le tome, mais qu'en cherchant un peu on retrouve son origine dans la mythologie nordique. En effet, Wikipédia étant un bon ami, on peut y lire qu'il est “le lien maintenant le loup mythique Fenrir attaché”. Mais qui est ce loup ? Eh bien, il s'agit d'un loup gigantesque, né de l'union du dieu Loki et de la géante Angrboda, messagère du malheur. Il y aurait-il alors un lien entre cette mythologie et l'univers de Sun TAKEDA ? Mystère…

Le trait de Sun TAKEDA est fluide et angoissant. À plusieurs reprises le mangaka s'amuse à flirter avec la ligne séparant seinen d'action et conte urbain destiné à faire peur. La mise en scène est soignée et bénéficie d'un charadesign des plus abouti et dérangeant. Les gros plans sur le visage de la mascotte-monstre viendront perturber le lecteur qui ne saura pas s'il doit être apeuré ou émerveillé par le côté enfantin versus démon. L'action est dynamique est bien retranscrite, et les émotions des personnages sont palpables.

L'édition de Kana propose un beau travail dans la conception de la jaquette de Joachim Roussell et Eric Montéinos, qui respecte l'ouvre d'origine. La traduction est signée Rodolphe Gicquel, travaillant également sur les titres Gintama et le récent Batman and the Justice League. On peut aussi citer qu'il est celui qui a traduit le recueil “25 histoires d'un monde en 4 dimensions” de Leiji Matsumoto.

En conclusion, Gleipnir est un seinen troublant et angoissant jouant sur les maux des jeunes adolescents en y intégrant une mythologie monstrueuse. Les mystères entourant ce premier tome ne peuvent empêcher de venir titiller la curiosité (certainement malsaine aussi) du lecteur qui voudra connaître la suite de cette relation des plus dérangeante. Un bon début même si on attend de voir la suite pour juger des promesses dont regorge le titre.
Lien : https://lireenbulles.wordpre..
Commenter  J’apprécie          30
Premier tome d'une série étrange !
L'on suis un héros possédant un pouvoir étrange, qu'il ne souhaite pas et dont on ne connait pas l'origine et qu'on apprendra au fur et mesure de l'histoire, du moins je pense.
Ce premier tome bien que servant de base pour la suite et très intéressant et très agréable à lire ! Et pose les bases rapidement tout en prenant à la fois son temps.
Intrigué il me tarde de lire la suite!!
Très bon tome, je recommande !
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (60) Voir plus



Quiz Voir plus

Le manga en quelques mots (facile)

Quel est le pays d'origine du manga ?

La Chine
Le Laos
Le Vietnam
Le Japon

5 questions
1509 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , mangakaCréer un quiz sur ce livre

{* *}