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Un roman graphique autour d'une figure féminine centrale de la Commune de Paris, Louise Michel. J'ai aimé apprendre des choses sur cette femme dont j'ignorais une partie des combats (notamment celui qu'elle a mené auprès des populations autochtones en Nouvelle Calédonie où elle a été envoyée en exil suite à la Commune). C'est une femme qui avait le combat pour la justice et pour les plus démunis chevillé au corps. Un courage et une abnégation assez exceptionnels. En revanche le graphisme ne m'a pas convaincue. Beaucoup de dessins en noir et blanc sans doute pour mieux faire ressortir le rouge associé à Louise Michel mais ça ne donne pas vraiment envie de lire le texte. Dommage. Cette grande dame aurait mérité mieux.
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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On parle souvent du massacre de la Saint Barthélémy comme un des plus sanglant de Paris, mais plus près de nous dans le temps, il y eut la "semaine sanglante" contre la Commune de Paris qui fit à peu près autant de victimes...
Résumer la vie de Louise Michel dans une bande dessinée s'avère plutôt complexe, mais j'ai beaucoup appris sur cet épisode peu connu dans les pages de Mary M. Talbot et Bryan Talbot.
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Publié en 2016, "Louise Michel, la Vierge Rouge" est le troisième roman graphique commun de Mary et Bryan Talbot qui sont respectivement auteur et dessinateur britanniques, et c'est le premier traduit en français. Tant mieux pour moi qui ne maitrise pas suffisamment l'anglais pour le lire.
Ils s'intéressent à l'histoire des femmes et proposent une biographie de Louise Michel particulièrement bien documentée. La preuve avec, à la fin de l'album, une quinzaine de pages de notes passionnantes détaillant l'histoire et les sources utilisées mais pas nécessaires à la lecture (c'est un complément).

Nous sommes à Paris le 22 janvier 1905, à la gare de Lyon, où une jeune femme attend Charlotte Perkins Gilman, sociologue et écrivaine américaine dont l'oeuvre a eu une grande influence sur le féminisme. Ce jour n'est pas ordinaire puisque c'est le jour de l'enterrement de Louise Michel que les deux femmes ont connue. Monique, la jeune femme, parce que c'est la fille d'une amie de combat qui a été blessée sur les barricades pour défendre Paris face aux versaillais en 1871 et Charlotte Perkins Gilman parce qu'elle a croisé Louise Michel à Londres pendant leurs tournées de conférences et avec qui elle a partagé la même obsession, le roman utopique.
Les deux femmes vont donc raconter ce qu'elles connaissent de Louise Michel, ses débuts à Montmartre où elle se dévoue pour les enfants défavorisés puis son engagement dans les luttes féminines en tant qu'adhérente à l'Internationale socialiste. Sa participation au siège de Paris et à la Commune. A cette époque, pour que sa mère ne soit pas inquiétée, elle se rendra aux Versaillais. Louise Michel sera condamnée à la déportation à Nouméa en Nouvelle-Calédonie où elle s'intéressera à la flore mais surtout aux problèmes des Canaques. L'amnistie de 1880 va lui permettre de rentrer à Paris, de voir l'exposition universelle de 1889 et de reprendre ses activités révolutionnaires et anarchistes jusqu'à sa mort en 1905.

Cette vie trépidante d'une femme engagée qui reste droite face à l'adversité m'impressionne car jamais Louise Michel ne cessera de défendre les valeurs d'éducation, d'égalité, de progrès.
J'ai beaucoup aimé ce roman graphique au format très agréable. Il y a juste un détail que je n'ai pas compris, c'est la référence à Franz Reichelt, un tailleur d'origine autrichienne vivant en France et qui aurait inventé le parachute. Il y a quelque chose qui a dû m'échapper.


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Avant tout, je voudrais remercier mon amie Sophie qui m'a offert cette chouette BD pour mon nowel.



Louise Michel, je connaissais beaucoup de noms. Avec cette BD sous forme de biopic, j'ai pu découvrir cette femme de conviction. Et j'avoue que je pense me pencher sur une biographie d'elle pour en apprendre beaucoup plus, surtout sur sa condamnation en Nouvelle-Calédonie.



Pour le contenu, comme je ne connais pas très bien le personnage, je ne saurais quoi vous dire. Cependant, je pense que la vision que les auteurs anglais lui donnent doit avoir un recul que nous, Français, n'avons pas forcément sur nos hommes et femmes politiques, encore plus pour des personnages controversés comme Louise Michel.

On suit le récit de femmes ayant connu Louise Michel dans ses combats et ses actions. On peut aussi découvrir comment la mort de cette figure de la commune et de l'égalité est perçue par d'autres personnalités non françaises.

Il y a quelques choses de puissant dans cette BD et je pense que cela vient des choix des auteurs des scènes et des moments historiques à évoquer.



Mais cette puissance vient aussi que l'ouvrage est en noir et blanc, parfois ponctué de rouge. Je crois que le visuel de la BD m'a permis de me plonger dans cette période de l'histoire qui fut sombre, mais aussi très importante pour les droits sociaux et pour l'égalité des femmes.



L'ouvrage est ponctué de très nombreuses notes qui permettent d'approfondir ce que l'image ne montre ou ne développe pas toujours.



J'ai beaucoup apprécié ma lecture que j'ai trouvée très bien construite pour une première approche du personnage de Louise Michel. de plus, l'ouvrage propose une bibliographie – beaucoup en anglais – pour permettre de continuer l'aventure avec cette femme de conviction.
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Après « les damnés de la commune » de Raphael Meyssan, « le cri du peuple » de Tardi, Louise Michel, la passionata de la Commune, s'insurge dans le chaudron social du Paris de la fin du XIXème siècle.

Le titre annonce la couleur : Louise Michel est « vierge ». Elle n'aurait jamais été souillé par autre chose que la cause du peuple. La 1ere de couverture la représente en meneuse de l'Internationale, vociférant, tout de noire vêtue, agrippée à un oriflamme rouge sang, une barricade en toile de fond.

Sans respect de la chronologie et sous la forme d'un petit opuscule à la pagination modeste et à la couverture souple, la vie de Louise Michel est relatée par la bouche de ses contemporaines. Outre Théophile Ferré, on y côtoie Paule Minck et bien d'autres « pétroleuses ». Une tendresse certaine pour ces communards par opposition aux versaillais suinte d'un récit engagé.

D'extraction controversée dans un contexte nobiliaire désargenté de Haute-Marne, Louise Michel apparait à la fois militante féministe, blanquiste puis anarchiste, poétesse mais avant toute chose, enseignante. Des pavés gluants du Nord parisien au bagne de Nouvelle-Calédonie, elle insuffle un rêve émancipateur universel.

Pour matérialiser les évènements sanglants de ces semaines tragiques et cataloguer les émeutiers autant socialistes qu'anarchistes, Bryan Talbot agrémente ses lavis charbonneux de superbes touches écarlates carmin : couleur sang mais aussi couleur révolutionnaire s'il en est.

Le temps est aux oeillets rouges. C'est le temps des « cerises ».

Une passionnante lecture que le dossier historique en fin d'ouvrage vient opportunément compléter.
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Le destin peu ordinaire d'une vie assez Commune

Évidemment, Louise Michel, la Commune, le rêve libertaire, le féminisme...on aimerait pouvoir en dire du bien.
Hélas, ce roman graphique est plutôt ennuyeux.

Il y a d'abord, le traitement de l'histoire, assez confus.
Les auteurs (le couple américain Mary et Bryan Talbot) ont choisi de faire raconter en flash-back, la vie de Louise Michel.
On démarre donc en janvier 1905. Louise Michel vient de décéder et son corps, transporté en train depuis Marseille, arrive à la Gare de Lyon.
Au même moment, une jeune femme, Monique, accueille Charlotte Perkins Gilman, une conférencière féministe et socialiste américaine. Cette dernière, apprenant la raison d'un tel déploiement policier, évoque alors Louise Michel qu'elle a rencontré à Londres et les deux femmes, bientôt rejointes par la mère de Monique, retracent la vie de la Vierge Rouge. Défilent alors les épisodes de sa participation à la Commune, sa déportation en Nouvelle-Calédonie (où grâce à une méconnaissance de ce territoire par l'administration confondant une île-bagne avec une presqu'île plus accueillante près de Nouméa, elle séjournera dans des conditions relativement confortables) jusqu'à son retour en métropole et la poursuite de diverses luttes autour de l'éducation, l'égalité sociale, le féminisme...entrecoupée de fréquents séjours en prison...

Les récits s'entrecroisent jusqu'à rendre l'ensemble assez décousu. Par exemple, on assiste d'abord à l'exposition parisienne de 1889 avant de se retrouver quelques années plus tôt avec la Tour Eiffel en construction. Et puis on peine parfois à savoir qui est qui : Louise Michel, la petite fille qu'elle a protégée, sa mère...?

Sinon, l'ensemble est très documenté (le livre comprend une importante partie de notes qui renvoient aux différents passages) et aborde à peu près tous les aspects de la vie de la "Vierge Rouge", même s'il survole -volontairement- quand même quelques points importants comme le ralliement à partir du bagne, de Louise Michel aux idées anarchistes, ses "compagnes", son amitié avec le pourtant très contestable Henri Rochefort ...
En revanche, il met en lumière des aspects peu connus (de moi en tous cas) de Louise Michel et notamment son amour pour les récits d'anticipation et son optimisme quant aux débouchés scientifiques.

Il s'agissait sans doute d'une femme exceptionnelle et ce récit rempli de situations héroïques, d'élans de générosité, d'actions courageuses...aurait dû me soulever, il n'en est rien.
A plusieurs reprises, devant certains comportements ou des sentences un peu emphatiques, je me suis même surpris à fredonner du Brassens ("Mourir pour des idées") dont l'"anarchisme" m'attire définitivement davantage.

J'ai d'autant plus regretté ma position de social-traitre que le dessin est excellent, même si on peut s'étonner de la proximité graphique avec Tardi qui, lui aussi mais de manière plus large, a traité cette période ( le Cri du peuple, tome 1 : Les Canons du 18 mars . Bryan Talbot pousse même la ressemblance jusqu'à n'autoriser que la couleur "rouge" en plus de son N & B.

Un bel objet, mais que je ne considère pas comme indispensable, les bons sentiments ne faisant pas toujours de grands livres.
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