My Absolute Darling

À quatorze ans, Julia Alveston, dire Turtle, aime s'aventurer dans les forêts verdoyantes de la côte nord de la Californie, toujours armée d'un fusil, d'un pistolet ou d'un couteau.


Le monde extérieur comme refuge, une échappatoire à l'univers familial menaçant du quotidien. Car Turtle a appris et grandir seule, mais sous l'emprise de son père, charismatique et abusif, aux idées parfois clairvoyantes, folles et étriquées souvent, hanté par la mort de sa femme, vivant seulement pour l'amour de sa fille.



L'univers lycéen et ses amitiés naissantes pourrait être une échappatoire, mais une carapace aussi dur ne se fissure pas aussi aisément...



Turtle est une héroïne hors du commun, qui aura développé une force incroyable de par l'hostilité, la violence latente quotidienne dont elle est environnée, une vie en pleine transformation et toujours en découverte, entourée de misogynie, d'amour ; d'amour excessivement bienveillant, d'amour toxique...les mots sont faibles.



Mais je ne veux pas en dire trop sur cet univers tellement sombre et empoisonné, seulement qu'on ne peut lâcher une fois commencé, happé par ce tourbillon de douleurs.

Un livre d'une rare violence, absolument révoltant et déchirant, destructeur, un livre que l'on n'oublie pas. Une fin que l'on espère autant qu'elle est redoutée. Un roman d'apprentissage atroce et merveilleux. Une claque, une claque qui fait mal.

Une lecture noire et glauque que je ne conseillerais pas à tout le monde. Mais j'ai adoré me plonger dans cet univers rude aux personnages carrément dérangeants.

L'amour absolu peut être tellement puissant que sa limite avec la haine n'est pas loin. En voici quasi 500 pages qui le démontrent d'une manière tellement tortueuse qu'elle semble réelle. Car ce roman ne se lit pas, il se vit.
J'ai adoré Turtle, jeune fille qui ne remarque pas à quel point elle est à la fois belle, puissante et forte tant elle est brisée par cette relation paternelle ambiguë et manipulatrice. Et qui devra trouver sa propre voie et son indépendance nécessaires à son évolution, un parcours qui ne sera pas que littéralement éprouvant. L'ensemble imprégné dans une nature tout autant magnifique qu'hostile dont la symbolique ne peut pas nous échapper.

Un roman dont l'âpreté vous fait profondément ressentir vos entrailles et vous bouleverse au plus haut point. Une de ces grandes oeuvres de littérature moderne américaine au style incomparable. Et qui pose une question inévitable: au final, c'est quoi l'amour exactement?

À 14 ans, Turtle Alveston arpente les bois de la côte nord de la Californie avec un fusil et un pistolet pour seuls compagnons. Elle trouve refuge sur les plages et les îlots rocheux qu'elle parcourt sur des kilomètres.

Mais si le monde extérieur s'ouvre à elle dans toute son immensité, son univers familial est étroit et menaçant : Turtle a grandi seule, sous la coupe d'un père charismatique et abusif.
Sa vie sociale est confinée au collège et elle repousse quiconque essaye de percer sa carapace. Jusqu'au jour où elle rencontre Jacob, un lycéen blagueur qu'elle intrigue et fascine à la fois.

Poussée par cette amitié naissante, Turtle décide alors d'échapper à son père et plonge dans une aventure où elle mettra en jeu sa liberté et sa (sur)vie.
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Avis :
Roman noir que l'on ne peut pas poser où l'on accompagne Turtle dans sa décision de s'affranchir d'un père machiavélique au péril de sa vie.

Un roman où survie rime avec liberté et vie ! Une héroïne des temps modernes ! Magistralement écrit ! Quel Tallent !
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Turtle Alveston a 14 ans et vit au coeur de la forêt près de Mendocino au nord de la Californie. Elle a perdu sa mère et vit avec son père, un homme possessif, dur et manipulateur.

Elle ne quitte jamais son fusil, qu'elle nettoie minutieusement tous les jours, et son couteau, hérité de son grand-père.

C'est une enfant sauvage à la scolarité archaïque qui vit au contact de la nature armée et qui n'a peur de rien. Elle ne comprend et ne connais pas grand-chose des codes en société car sa vie à elle en est l'exact opposé.

Turtle est coincé entre deux sentiments, celui de vouloir vivre et celui de vouloir mourir. Quand on est pris dans une sphère entre amour et manipulation, la fin qui peut en résulter ne présage rien de bon et Turtle le sait.

Sa rencontre avec Jacob va changer la donne, et pour la première fois, elle va prendre le risque de se libérer de son père.

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Ce roman est plutôt glaçant, l'histoire de Turtle est bouleversante et ignoble. Faire subir de telles ignominies à une enfant ne devrait pas être permis.

J'ai eu un peu de mal a accroché à cette histoire. Celle-ci est pourtant bien écrite, très travaillé tant sur le plan de la psychologie des personnages que sur le plan du décor posé par l'auteur.

Ce récit est dur, noire et tranchant. Un livre percutant qui dépeint la relation malsaine qui existe entre un père et sa fille.

Ce livre a largement trouvé son public mais malheureusement je n'ai pas réussi à m'imprégner de l'histoire et du cadre de celle-ci.

Le format audio est vraiment bien interprété et on s'imprègne facilement de l'ambiance délétère posé par l'auteur.

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Turtle a 14 ans, elle habite dans le Nord de la Californie et va au collège comme tous les ados de son âge. Mais quand elle rentre le vendredi soir c'est armée de pistolets ou fusils qu'elle doit se frayer un chemin dans sa maison transformée en champ de tir par son père, survivaliste persuadé qu'elle doit apprendre à se défendre et s'endurcir. Turtle a 14 ans et vit seule avec son père, elle est sa chérie sa Croquette, son seul amour, il dit faire tout pour elle pour l'élever seul depuis la mort de sa mère. Mais Turtle doit éviter de provoquer sa colère, elle ne peut s'absenter ou désobéir sous peine de déclencher des crises violentes. Turtle a 14 ans et seul son grand-père semble la protéger un peu. Mais ce vieil homme accro à la boisson qui vit seul dans un mobil home ne peut pas faire grand chose face à la toute puissance de son père.

Dès les premières pages de My Absolute Darling, le lecteur est plongé dans le monde biscornu, déformé de Turtle. Un monde où les autres sont le danger, un monde où il faut vivre sur le qui-vive, un monde où le père qui devrait vous protéger est un père abusif, violent, qui peut exploser à tout moment, un monde où il est normal d'être armé, où on ne peut faire confiance à personne et où il faut se protéger. Les premières pages sont saisissantes et nous plongent directement dans ce quotidien noir et asphyxiant. J'ai eu du mal à croire ce que je lisais, me disant que j'avais mal compris, que cela ne pouvait pas aller aussi loin mais très vite Gabriel Talent lève toute ambigüité sur le comportement de ce père qui n'en est pas un et l'emprise dans laquelle vit la jeune fille. Tout le talent de l'auteur réside dans le fait de nous relater cette vie comme si elle était normale, du point de vue de Turtle qui n'a jamais connu autre chose et qui pense être elle même le problème, déclenchant colère ou comportement inappropriés de la part de son père.

A partir de là, on ne peut qu'être bouleversé par cette lecture, par le contraste entre l'horreur vécue et la banalité des jours et des gestes quotidiens de Turtle, par cette nature omniprésente et magnifique qui l'entoure et avec laquelle elle ne fait qu'un, cette nature qui semble la consoler et la soutenir avec le même mélange de violence et de beauté que celui qu'elle peut rencontrer dans sa famille dysfonctionnelle. C'est un roman que j'ai lu d'une traite, oscillant entre répulsion, refus d'y croire, espoir, envie de secouer la jeune fille ou les adultes qui l'entourent, envie de crier pour la prévenir des dangers, de la porter, de la soutenir pour qu'elle s'enfuit. L'écriture de Gabriel Talent est magnifique, pas un mot de trop, pas une once de complaisance ou de voyeurisme dans cette situation qui sous une autre plume aurait pu être sordide, des moments lumineux malgré tout et aussi terriblement bouleversants quand la jeune fille, invitée chez son ami Jacob, découvre ce que peut être la vie confortable et simple d'un ado de son âge. Et puis bien sûr la touche Gallmeister, les très belles descriptions de cette nature encore sauvage de Californie du Nord, vue à la fois comme un refuge et une menace, l'océan et la terre immuables qui enveloppent, rassurent et peuvent tout aussi soudainement tuer celui qui n'y est pas préparé.

Pas une page de trop, pas un chapitre où je n'ai retenu mon souffle, un roman magnifique de bout en bout. Et un dénouement tout aussi réussi loin des résolutions faciles ou tirées par les cheveux : ni tout blanc, ni tout noir, l'auteur conserve la nuance qui le caractérise et la vision de Turtle dans son jardin essayant de faire pousser les plantes comme elle essaie de se reconstruire me restera longtemps en tête. Si comme moi, vous hésitiez à découvrir ce roman dont on a beaucoup entendu parler, beaucoup lu de critiques élogieuses, ne trainez pas plus longtemps : il en vaut vraiment la peine et ce serait dommage de passer à côté !

Un avis très mitigé sur ce roman, j'ai commencé la lecture sans savoir de quoi ça parlait, la classe de ma fille en première l'a eu en texte à étudier, du coup je ne m'attendais tellement pas à ça.
Déjà le sujet abordé est très dur la violence, l'inceste.... Mais le langage alors là je ne sais pas quoi dire c'est tout de même très grossier le père et la fille ne s'exprime que par des insultes....
Et pour ma part on fait un peu trop l'apologie des armes à feu.
Donc pour moi pas le roman auquel je m'attendais et une déception mais ça arrive

Il est des romans qui marquent par leur brutalité.
My Absolute darling est l'un d'entre eux.

Le pitch : Turtle a 14 ans et vit auprès de son père dans les bois, non loin de la ville. Celui-ci lui apprend la vie à la dure, car il pense qu'un jour, la société s'écroulera, et que chacun ne pourra compter que sur soi-même pour survivre. Jeune adolescente marginale, isolée, mais extrêmement débrouillarde et intelligente, Turtle croisera sur son chemin, 2 jeunes adolescents sympathiques avec qui elle se liera d'amitié. Amitié qui ébranlera la relation qu'elle entretient avec son père, mettant ainsi sa liberté et sa vie en difficulté.

Ce roman est une exploration dans un monde où la nature est omniprésente. Turtle connait bien ces grands espaces, et on peut être impressionné par son aptitude à vivre en communion avec ce monde sauvage. Turtle y est libre et assez forte pour survivre dans cette nature qui peut être bien hostile et dangereuse.

Ceci dit, il n'en est pas de même lorsqu'elle retrouve le chemin de son foyer. Foyer où cohabitent amour innocent et amour monstrueux. de sa plume acérée et dénuée de fioriture, l'auteur aborde crument cette obsession féroce et ignoble de ce père pour sa fille, qui veut la dominer de toutes les manières possibles.

Ce roman ne nous épargne pas. Il écorche, violente, étouffe. Dans cette première partie, il n'est parfois pas aisé de laisser son regard se porter sur la suite de la phrase tant ce qu'on y lit est violent. Point besoin de n'en faire trop, il suffit parfois de simples descriptions pour que l'auteur marque de fer rouge une scène que l'on souhaite oublier aussitôt.

Ce roman c'est aussi la découverte de l'amitié sincère et profonde ; et aussi de la solidarité. Au fil des pages, Turtle va grandir, évoluer et se rendre compte que le temps qui passe, de même que ses nouvelles fréquentations, la rapproche fatalement de la fin d'une époque, d'une vie qu'elle a mené jusqu'ici avec ce père impitoyable. C'est surtout ce chemin vers l'émancipation qui m'a intéressé. Alors que tout s'accélère et que Turtle prend son destin en main.

Je ne peux clairement pas dire si j'ai aimé ou pas cette lecture. Ce roman est au-delà de cela. Il est unique en son genre ; de part cette histoire qui révèle des scènes atroces ; de part cette jeune fille atypique qui s'élève et survit dans un monde violent, et de part cette plume. Une plume qui peut porter un regard poétique sur la nature, et féroce sur les Hommes. Une plume qui révèle subtilement la complexité de l'être humain. Une plume qui imprègne nettement de ses pages d'une aura singulière.

Avez-vous déjà lu ce roman ? en avez-vous l'envie ?

Turtle, quatorze ans, vit seule avec son père. Un père violent et abusif, qui se fait passer pour un bon père parce que soi-disant il aime sa fille, alors que ce mec est une horreur. Turtle a du mal à l'école, elle aime son père malgré tout et refuse de dire la vérité sur tout ce qu'elle subit. D'ailleurs Turtle ne parle pas beaucoup. Elle s'y connait avec les armes et elle est très intelligente, même si elle n'a pas confiance en elle-même. Cette histoire c'est le cheminement de Turtle vis-à-vis de son père, comment elle va s'en sortir, et même si elle va s'en sortir.

J'ai bien entendu détesté Martin, le père de Turtle, qui est un abominable enfoiré et pire que ça. Je me suis beaucoup attachée à Turtle et j'avais peur pour elle, j'étais en colère pour elle aussi. J'avais envie de défoncer la tronche de son père. J'ai beaucoup aimé les personnages que Turtle rencontre. Anna sa prof qui essaye de l'aider sans savoir comment. Et surtout Brett et Jacob, qui sont un peu fous, et surtout qui vont s'attacher à Turtle et vouloir, eux aussi, la sortir de là.

L'histoire est dure, mais l'écriture est simple, c'est du point de vue de Turtle même si c'est à la troisième personne. J'ai trouvé qu'on éprouvait beaucoup d'empathie pour le personnage de Turtle et on est pas mal remuée par ce qu'elle subit. On veut à tout prix qu'elle s'en sorte. J'ai beaucoup aimé cette lecture qui retourne l'estomac et à laquelle faut s'accrocher. Une lecture pas facile.
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Lecture personnelle.

Encore une fois un bestseller qui n'est pas pour moi. J'aime sortir de ma zone de confort mais là j'étais pas à ma place.

Tout d'abord je tiens à souligner que l'auteur a l'art bien acéré de créer une ambiance anxiogène. Une ambiance glaciale dû au profil mis en place des protagonistes.

Très compliqué à lire et pourtant je m'attendais à être outrée par certaines scènes. Je comprends pourquoi il a été plébiscité vu le sujet qu'il traite. Je rejoins ce compliment.

Mais malheureusement, cette lecture n'était pas pour moi.

Un premier roman fort, porté par des personnages marquants et une peur constante de voir éclater une fureur sous-jacente.

C'est déjà une bonne chose d'avoir gardé le titre en vo, et cela va d'autant avec le cadre du nord de la Californie qui va nous entourer tout au long de la lecture.
Les descriptions de l'environnement sont omniprésentes et malheureusement trop répétitives, mais toutefois totalement dépaysantes pour qui ne vit pas dans cette région à la nature abondante.

La petite Turtle et son père y vivent en semi-reclus, préférant un certain isolement. Un flingue ou un couteau toujours à sa ceinture, Turtle pense beaucoup, à sa façon, avec une rude opinion d'elle-même et du monde qui l'entoure. Son père la façonne d'une manière peu commune, la préparant aux pires des situations.

Turtle va en cours, mais y rencontre beaucoup de difficultés. Elle n'a pas appris avec les mêmes codes et ne peut que se rebeller face à un système qui ne lui convient pas.
Sa rencontre avec deux jeunes ados lui ouvre des portes, une fuite depuis longtemps espérée, et qu'elle rejette pourtant...


Les pensées profondes de Turtle sont souvent dérangeantes, complexées par le comportement d'un père abusif qui veut transformer sa fille en une espèce de soldat dévoué à sa vision du monde. Un monde où elle et lui ne sont que les seuls êtres dignes de confiance.
Et vient la dérive... les actes pervers de ce père qui s'approprie son enfant au delà du raisonnable. Qui l'incite à une violence injustifiée et à un dégoût de sa personne pour soi-disant la "fortifier".

Certaines scènes seront insoutenables pour les non avertis, mais elles soutiennent la démarche de l'auteur de dépeindre cette relation toxique. Les sévices subis et acceptés par Turtle comme une preuve d'amour la contraignent tout en la poussant vers les limites de l'acceptable.

C'est l'arrivée de Cayenne et une amitié naissante qui viennent rappeler à Turtle son envie naturelle de sociabilité. Et la confrontation avec le paternel n'en sera que plus explosive...


Malgré des moments traînant un peu en longueur et un souci de la description de l'environnement trop appuyé, l'immersion dans ce cocon malsain est particulièrement bien rendue. de nombreux détails concernant l'armement sont assez lourds mais logiques vu le contexte, et heureusement, la niaiserie ne pointe pas le bout de son nez quand les ados entrent en scène (malgré un sentiment d'exaspération devant le comportement "arty" de Jacob).

C'est un roman qui mérite sa réussite et qui se clôture de belle manière.
Bravo Turtle.