AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,99

sur 4946 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il me semble que le problème réside surtout dans les discours d'escorte : "Élu meilleur livre de l'année - le roman le plus puissant que j'ai lu depuis des années - Un choc - Ce roman appartient à la famille de ces livres impossibles à oublier - Une découverte sensationnelle - Il ne faut pas passer à côté de ce livre-là - etc... etc..."
En conséquence, face à tous ces éloges, à cette unanimité, je m'attends à être subjuguée, épatée, transcendée.

Alors, forcément, quand je me retrouve à devoir lire des lignes et des lignes, voire des paragraphes entiers, sur la biodiversité locale ou le maniement et l'entretien des armes - l'ensemble réitéré avec redondance tout au long du livre - mon enthousiasme s'étiole quelque peu.

Certes, il y a l'histoire en elle-même qui, elle, aurait vraiment pu m'emporter car il y avait matière à susciter en moi des émotions fortes. Malheureusement, tout cela est amené de telle manière que je ne suis pas parvenue à être vraiment cueillie. Lassée sans doute aussi par la sempiternelle valse-hésitation de l'adolescente.
Les faits sont explicites et, comme je ne suis pas complètement neuneu, j'ai bien saisi ce qu'ils pouvaient avoir de choquant. Mais j'ai trouvé leur narration, ainsi que les dialogues, noyés dans une sorte de flou, beaucoup de phrases pour ne rien dire ou si peu, de questions sans réponse, de situations qui se produisent sans que l'on ne comprenne trop ni comment ni pourquoi...
L'auteur le sait, lui, et je ne nie pas qu'il l'a bien écrit. Mais, moi, je suis restée au bord du chemin.
Désolée.
Commenter  J’apprécie          13715
Turtle est à demi sauvage, élevée à la dure par son père, un type pas très recommandable qui vit seul avec elle dans une vieille maison « tapie sur sa colline », l'entraîne à se battre comme un commando et abuse d'elle. Mais si Turtle est sous sa coupe, craint autant qu'elle aime ce père, elle conserve en elle une part inaccessible. Une réserve qui lui permettra peut-être de survivre à sa tyrannie.

J'avoue m'être ennuyée avec Turtle, trop de nature, trop d'armes, trop de sentiments bruts de décoffrage, trop de descriptions, trop de tout. Heureusement que dans ce monde de brutes, l'arrivée de deux jeunes garçons, rieurs, malins et sympathiques, a réveillé mon intérêt en berne quand je n'étais pas loin de jeter l'éponge. Et puis il y a eu Anna, la prof de Turtle, et son grand-père, tous deux sensibles à son mal être et cherchant à la sauver. Finalement, j'ai eu envie de connaître le curieux destin de cette drôle de fille.

Reste que My absolute darling est très américain et est probablement plus adapté à public qui aime l'action, la survie en milieu hostile, le langage imagé, les sentiments exacerbés, les situations improbables (et aussi apprendre le nom de plantes et arbres inconnus). Enfin, ce n'est que mon avis. Si j'en juge par les nombreuses critiques élogieuses, ce livre a sans doute des qualités plus universellement appréciées.
Commenter  J’apprécie          1037
Pour ce roman noir, une très large majorité de critiques sont très positives, une petite minorité très négatives. Il me semble que les deux tendances sont très excessives. Je lui donne donc trois étoiles car j'ai aimé cette lecture en y relevant de très grands moments, mais d'autres m'ont paru de qualité très inférieure, avec répétitions et longueurs qui n'ajoutent rien à la densité du texte dont une version plus concentrée aurait pu, à mon avis, étoffer sa dimension.

Une héroïne, Turtle, émerge dès les premières pages qui sont très prometteuses, elle est attachante, malheureuse, violée par son père qu'elle aime, finissant par devenir quasiment consentante. Parviendra-t-elle à hisser sa personnalité torturée pour vaincre l'innommable, atteindre une sérénité qu'elle souhaite, le véritable amour qu'elle voudrait partager?

Cependant, l'auteur ne parvient que rarement à donner à Turtle la dimension d'une totale héroïne, comme Tracy dans "Sauvage" de Jamey Bradbury, Della dans "Le sang ne suffit pas" de Alex Taylor, ou encore Ava dans "La poudre et la cendre" de Taylor Brown. Les avis sont naturellement divers sur la définition d'une héroïne, il me semble que ces trois-là sont plus déterminées que Turtle, elles ne portent pas les mêmes souffrances même si elles n'en sont pas exemptes, mais elles confèrent à chacune de leurs histoires un lyrisme que Turtle n'atteint qu'épisodiquement.

My absolute darling est malgré tout un beau roman noir, un roman de tension extrême, de tensions diverses, portées aussi bien par la nature que par les protagonistes et pas seulement le pire d'entre eux, Martin, le père de Turtle. Gabriel Tallent réussit à exprimer toutes ces tensions qui ne laissent jamais Turtle indemne, qu'il s'agisse des injustices à l'école, des possibilités d'amour contrariées, des nécessités auxquelles elle est confrontée d'être une salvatrice, au péril de sa propre vie.

La qualité littéraire m'a semblé également irrégulière, avec des descriptions soignées de la nature, de la puissance de la mer, de la mise en scène de différents animaux, mais des dialogues dont la construction laborieuse contribue à essouffler le rythme de l'ensemble.

Au final, un bon roman dont les lecteurs indulgents n'insisteront pas sur les imperfections et que les plus exigeants peuvent juger trop durement.
Commenter  J’apprécie          845
Mon amour absolu.

The Absolute Darling d'un père pour sa fille.

Tiens, un livre phénomène.
Visiblement, je viens de passer à côté.

Deux phases, deux humeurs diamétralement opposées.
Une première moitié dévorée, une seconde avalée en moonwalk. Et vu la maîtrise du pas, c'est dire la digestion délicate éprouvée.

Ça partait pourtant pas mal cette histoire de gamine atypique au paternel n'ayant visiblement que de très vagues notions sur le concept proscrit d'inceste.
Un contexte survivaliste instantanément posé, d'où ce foisonnement d'armes à feu dont fait régulièrement usage notre petite Turtle entre deux séances de sport imposées.
Si la gamine touche sa bille au tir couché à 500m, elle peine bien plus dans les rapports humains. L'école semble ne pas être l'une de ses priorités malgré un potentiel évident. Des facilités qu'elle développera assidûment dans la matière : "je jure comme un charretier sans pratiquer l'activité", coeff. zéro, c'est ballot.


Gamine peu attachante.
Trio de gamins au phrasé bien trop recherché.
Omniprésence d'une nature descriptive qui confine à l'écoeurement. Penser à avoir le lexique des plantes pour les nullos sous la main, objet dont vous userez suprêmement.

Ce bouquin était un 400m, j'en ai tenu 200, ( ce qui est déjà pas mal car le dernier à m'avoir vu courir doit pas être tout jeune) pas assez motivé pour maintenir la cadence sur le restant de l'épreuve.
Le récit est original et suscite un juste questionnement quant au rapport aux armes et leur apprentissage.
Gabriel Tallent fustige une Amérique surarmée à la botte de la NRA tout en soulignant le p'tit côté parano, parfois exacerbé, de certaines de ses ouailles prêtes à tous les extrêmes pour combattre un monde qu'ils anticipent hostile.
Le combat de Turtle pour s'émanciper de son paternel est louable, voire vital, mais ne m'a pas fait vibrer plus que ça.
Excepté un grand-père terriblement empathique et ce, au détriment d'un tétage de boutanche sévère, rien à se mettre sous la prémolaire histoire de retrouver un certain confort de lecture. J'adore être bousculé dans mes convictions, poussé dans mes retranchements mais toujours au prix d'un discours parfaitement étayé et accessoirement limpide.
Et cette fin moralisatrice déclamant haut et fort "qui a vécu par l'épée périra par l'épée" finit de m'achever tout en me laissant une vilaine amertume en bouche au regard du réel panard pris au tout début.

My absolute darling, j'suis finalement resté dans les starting...
Commenter  J’apprécie          7427
Dans le nord de la Californie, dans une masure déglinguée, une espèce de cabane rustique, une maison remplie de chemises à carreaux, de bottes et sutout d'armes,d'outils de toute sorte , un lieu ouvert sur l'océan, couvert de forêts : vivent un pére et sa fille , lui, l'élève à la dure.
Il l'entraîne inlassablement au tir et à la chasse, écolo, et tout le temps en colére contre tout le monde.
Sa fille ------Julia-------Croquette ----- Turle------, quatorze ans , déteste rester coincée sur les bancs de l'école, , en compagnie d'élèves qui n'ont rien à voir avec elle .
Elle court les bois, pieds nus et solitaire, trouve refuge sur les plages et les îlots rocheux, qu'elle parcourt sur des kilomètres avec un fusil et un pistolet .........
L'auteur met mal à l'aise son lecteur en distillant maints détails qui démontrent l'ambiguïté , la monstruosité et l'opacité de la relation - père - fille ----
Il la posséde, a un pouvoir infini sur elle ,la terrorise , la violente, la couve, lui voue un amour dangereux, absolu, menaçant et violent. ........il ajuste ses coups , certaines scènes sont glaçantes et dégagent une tension extrême ..........
C'est un livre extrêmement dérangeant , que je n'étais pas prête à lire .........dur, perturbant , qui bouleverse , interroge, un amour monstrueux vraiment, qui m'a beaucoup impressionnée, un livre coup de poing sur le combat d'une jeune fille pour devenir elle- même, j'avoue que j'ai eu beaucoup de difficultés à aller jusqu'au bout , même si je reconnais le talent de l'auteur .
Merci à Marie, ma libraire dévouée !
Commenter  J’apprécie          6814
Malsain, horrible, dérangeant, glauque, écoeurant, violent, insupportable...
Mais qu'est ce que c'est que cette ambiance, ce lieu ? Martin et Croquette, Papy, Jacob, ...
Un véritable cauchemar. Quand cela va t il s'arrêter ? Quelqu'un va t il réagir ?
Syndrome de Stockholm. Turtle/Croquette/Julia n'a rien vécu que cette vie et ne semble connaître rien d'autre. Acceptation, ignorance ? Turtle est une battante, détruite et indestructible à la fois, tellement fragile et forte à la fois.
Ce roman, c'est un carnage... dans tous les sens du terme.
Alors, certes, la lectrice que je suis ne peut que reconnaître qu'il y a un véritable talent dans l'écriture.
J'ai détesté ce livre, mais je suis allée au terme. Pourquoi ? Pas de réponse à donner. Ce roman restera dans mon souvenir, même si je l'ai détesté.
Commenter  J’apprécie          676
Une lecture mitigée : le style de l'auteur d'abord : on passe d'une écriture nouvelle et un peu scolaire à une poésie échevelée sur la nature, les plantes, les champignons ...

Je trouve que ce livre se bonifie au fil des pages car on attend qu'une chose, c'est la révolte de Croquette mais c'est long et la psychologie des personnages, principalement celle de Croquette est particulièrement bien fouillée.

J'ai été écoeurée, révoltée mais je me suis souvent ennuyée car les répétitions sont légions.

Conclusion : ni contre ni pour, c'est lu, ce fut dur, marquant mais sans plaisir.
Commenter  J’apprécie          585
Julia, petite sauvageonne, réfléchie, et peu loquace, Julia s'est dévoilée au fil de ce roman, m'invitant tantôt à la colère, tantôt à l'ennui, souvent à la révolte, parfois à l'agacement et sans aucun doute à l'admiration.

Colère contre ce père violent, possessif à l'extrême, pour lequel Julia doit abandonner ses sentiments, son identité pour suivre son chemin, et quel chemin ! Chemin qui risque fort de ne mener nulle part… Colère contre ce père maltraitant.

Admiration pour cette adolescente qui certes, ne possède pas le savoir « académique » des autres filles de son âge, et qui, à maintes reprises, montre sa vive intelligence pour s'accommoder de son environnement et s'adapter à la nature parfois bien hostile.

Ennui face à une foultitude de détails, qui certes, précisent la situation de notre héroïne, de scènes trop longues à mon goût.

Agacement face à la pauvreté de vocabulaire ou d'argumentation du père qui se résume trop souvent à des « putain, merde », peut être également nécessaires pour cerner le personnage, mais qui deviennent vite lassants, agacement également lors des dialogues entres jeunes qui ponctuent leurs affirmations de " genre, genre, genre…" sans doute pour faire contraste avec le parler de Jacob, petit amis de Julia, et pour montrer une différence entre Julia et les autres, Julia qui ne peut se comporter comme une jeune de son âge.


Je me suis longtemps demandée quel était le but de l'auteur, et c'est Kittiwake qui me l'a suggéré, (Merci Kitty !) : Sans aucun doute, dresser un portrait type de l'enfant maltraité qui subit l'inceste. Je ne peux me permettre d'en parler car je serais obligé de rentrer dans les détails et de spoiler, je m'abstiendrais donc.

Je sors donc quelque peu mitigée de cette lecture. L'écriture ne m'a pas fait vibrer, le récit me semble inégal, tantôt ennuyeux, tantôt prenant, une Julia bien seule face à ses difficultés, des adultes qui se doutent mais qui ne semble pas vouloir réagir, une scène avant la fin plus que surprenante, violente à l'extrême qu'il serait impossible de voir se dérouler dans la réalité sans un minimum de tumulte et qui semble passer inaperçue dans la communauté.

Je trouve cette scène bien peu crédible.

J'ai donc apprécié ce roman … Sans plus.

Commenter  J’apprécie          535
Rarement roman m'a fait autant hésiter à le lire ou pas. Des critiques très partagées et le sujet principal qui est l'inceste, ne m'a pas tenté. Mais la curiosité est là… Et je peine à dire si je l'ai apprécié ou pas. Pas aimé ce père, qui peut être fascinant car grand lecteur, manipulateur, violent, qui abuse de sa fille. J'en ai aimé l'écriture talentueuse, la débrouille de cette gamine en milieu sauvage que l'on peut comprendre qui aime et déteste, tour à tour, son père. Julia, surnommée par son père Turtle, ne peut se déplacer sans son fusil sur elle (le roman se situe dans le nord de la Californie), gobe des oeufs crus et parle très peu, mais vu le langage ordurier du père ! Cette vie, qui lui semble normale, va changer lorsqu'elle va rencontrer Jacob. Je l'ai trouvé quand même trop sordide.
Commenter  J’apprécie          496
Mélange de roman noir et de "Nature Writing", la plume est très belle, mais ça n'a pas suffi. Une bonne déception tout de mème. Je me suis ennuyé presque tout du long. Dans le genre, j'ai très largement préféré "Là où chantent les écrevisses" de Delia Owens, chef-d'oeuvre beaucoup plus percutant et sans la dose d'inceste du roman de Gabriel Tallent. À mon humble avis, ce livre est surcoté.
Commenter  J’apprécie          382



Lecteurs (9675) Voir plus



Quiz Voir plus

MY ABSOLUT DARLING

Comment Martin appelle-t-il sa fille?

Poulette
Chouquette
Croquette

10 questions
160 lecteurs ont répondu
Thème : My Absolute Darling de Gabriel TallentCréer un quiz sur ce livre

{* *}