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Un dernier tome merveilleux, extrêmement poétique et déchirant. Comme George Mallory avant lui, Habu Joji s'est attaqué à la montagne de sa vie. Fukamachi a choisi la prudence à la passion sans pour autant renoncer à son rêve. Sa persévérance le mènera à obtenir les réponses qu'il attendait temps et à rendre justice à ces forces humaines inconnues et oubliées.
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Le Sommet des Dieux atteint des sommets dans l'art de la bande dessinée. A partir d'une enquête d'alpiniste, le livre se déploie et nous offre une vertigineuse réflexion sur la nature de l'homme, le sens qu'il peut ou doit trouver à sa vie. On reste pantois devant ces ascensions qui peuvent faire penser à un chemin de croix; d'abord le purgatoire de l'attente et de la préparation, puis l'enfer de l'objectif impossible à atteindre tant la montagne refuse qu'on la grimpe, et enfin le possible éden, à moins que cela soit encore autre chose... Ce trip humaniste, géographique et métaphysique est dessiné de main de maître par un mangaka au sommet de son art. le Sommet des Dieux est une oeuvre importante, sans concessions, et réussit son objectif, celui de nous faire découvrir un monde intérieur et extérieur plus vaste.
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Dans ce dernier tome, le photographe Fukamachi suit avec son appareil photo Habu dans son ascension de l'Everest par la voie sud-ouest, ce qui constituerait une première en solitaire et sans oxygène. On apprend dans l'épilogue le fin mot de l'histoire au sujet de l'ascension de George Mallory dans les années 20. La fiction rejoint l'histoire dans une fin très poétique.
Ce dernier tome n'est peut-être pas le plus abouti de la saga mais ce Sommet des dieux est de très haute volée. L'histoire de Habu emprunte à la biographie de plusieurs alpinistes de renom. La cohabitation de personnages réels (Mallory, Tsuneo Hasegawa), de personnages fictifs (Fukamachi) et recomposés (Habu) donne tout son cachet, son crédit et son souffle à cette épopée en altitude.
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La montagne, plus particulièrement l'Everest, est l'héroïne de cette série de manga. le dessin est exceptionnel. Je me suis retrouvée au coeur de l'Himalaya, frissonnant de peur au côté des héros mais toute aussi ravie par la beauté des paysages, magnifiquement restituée.
Alors pourquoi seulement 4 étoiles? A cause du personnage central, Fukamachi, photographe alpiniste qui se traine et nous traine sur les cinq tomes. Il est sans épaisseur, perpétuellement indécis, et surtout trop prévisible. Dans le genre anti-héros, il est top.
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Dernier volume de la série. Après avoir sauvé Fukamachi qui avait dévissé, Habu a repris son ascension en solitaire pendant que le photographe redescendait mais en tâchant de suivre la progression de l'alpiniste pour le photographier et pouvoir témoigner.
Il prend néanmoins conscience que comme il a ralenti Habu, celui-ci va être pris dans le mauvais temps. de plus, lui ayant dit qu'il finirait « sur la voie normale », il l'a incité à prendre des risques en gravissant la bande jaune friable et dangereuse, réputée impossible à escalader.
Après l'avoir attendu au camp de base avec Ang Tsering, les deux hommes finissent par accepter la disparition de leur ami et Habu rentre au Japon.
Il y a ensuite le battage médiatique sur la disparition du célèbre alpiniste et sa tentative clandestine d'escalader l'Everest en hiver en solitaire et sans oxygène sans oublier la découverte de l'appareil photo de Mallaury.
Fukamachi a retrouvé Ryoko et lui a avoué ses sentiments... mais depuis son retour, l'esprit du loup solitaire ne cesse de le hanter... il lui reste une chose à faire.
Un excellent volume qui apporte un terme et une partie des réponses à cette enquête en altitude.
J'ai aimé comment le personnage de Fukamachi a évolué et on ne peut qu'admirer la détermination de celui d'Habu Joji.
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Le Sommet des Dieux * du maître Jirô Taniguchi est en soit, de par sa consistance (5 volumes de 300 pages), son propos adulte et maitrisé et l'évocation majestueuse des panoramas montagneux qu'il dépeint, un chef-d'oeuvre.

Véritable ode à l'alpinisme, à la conquête de la montagne par l'homme et à l'Everest en particulier, le récit suit les pérégrinations de Fukamashi, un photographe japonais spécialisé dans les récits d'expédition en montagne qui, lors d'une de ses missions au Népal, croît reconnaître l'appareil photo qui aurait accompagné la première ascension avortée de l'Everest, qui avait laissé ces alpinistes disparus dans des conditions non-élucidées. de témoins en témoins, son enquête le mène jusqu'à Habu Jôji, un célèbre alpiniste tombé en disgrâce, ancienne légende déchue désormais exilée. le temps de percer la mystérieuse aura qui entoure le grimpeur, le photographe prend alors pleinement conscience du défi que ce dernier prépare et des conséquences incroyables que pourrait signifier sa réussite. Il décide alors coûte que coûte de le suivre dans sa périlleuse mission, au péril de sa propre existence...

Taniguchi démontre plus que jamais la force d'une nature omniprésente, destructrice, vivante devant laquelle l'homme finit toujours par courber le dos, quelque soit le poids de sa volonté. La montagne est de quasiment tous les plans, majestueuse, inamovible autour de laquelle les années, les hommes passent et se défont sans jamais l'altérer. Cette humilité permanente de l'auteur vis-à-vis de la nature était déjà présente dans ses autres oeuvres, mais elle trouve ici son apogée.
Les personnages sont tous fascinants, dans le peu d'éléments que l'auteur veut bien nous livrer sur eux. Ils ne sont jamais en tout cas aussi bien décrits que la montagne, et plus spécifiquement le massif himalayien, personnage principal du récit, ultra documenté dans l'écriture de ses reliefs, de ses dangers, des communautés qui l'habitent (les sherpas népalais, des guerres et conflits qui ont tourné autour de son exploitation.

En définitive, un magnifique et poignant manga qui fait figure de référence, de document précieux sur l'alpinisme himalayien et qui sait faire oublier au néophyte la rigueur et la précision de sa démarche, atténuée par la force dramatique du récit et ses résonances philosophiques.

Lien : http://acidcitrik.cowblog.fr..
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Un magnifique conclusion pour une montagne de la littérature japonaise.

Le sommet des Dieux est LA série de bande dessiné, manga, sur l'alpinisme. Dans mon ascension de ce sommet, j'ai eu des moments de faiblesse, j'ai fatigué sur les tomes 3 et 4 mais pour le coup le 5 est génial. on arrive en haut et on voit l'oeuvre accomplie !

Taniguchi nous régale, le dessin de Yumemakura est magnifique et l'enquête est intéressante !
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C'est l'histoire d'un des plus grands mystères de l'alpinisme mondiale…

Fukamachi, jeune reporter-photographe passionné de montagne, trouve dans un bazar de katmandou un appareil photo Kodak vieux d'une cinquantaine d'années. Et un doute l'assaille… se pourrait il que cet appareil soit celui de l'anglais Mallory disparu pendant l'ascension du toit du monde en 1924 et que l'on a jamais retrouvé ? Tout comme les corps de l'alpiniste anglais et de son compagnon de cordée Irvin, aperçus pour la dernière fois en pleine ascension à quelques centaines de mètres de l'arête sommitale.

Si cela s'avère juste, nous saurions enfin si les deux anglais Mallory et Irvin ont atteint le sommet de l'Everest avant de disparaitre, et cela lèverait à jamais le débat sur la première ascension du plus haut sommet du monde. A partir de ce doute persistant, Fukamachipart à la rencontre des hommes qui font la montagne, de ses propres peurs, de l'envie de chacun de cotoyer le ciel pour se trouver et croise la route d'un personnage mystérieux… Habu Joji. L'Everest est à Habu Joji ce que l'Irak fut à Bush deuxième du nom : une quête sans relâche pour conquérir ce qui ne veut pas l'être.

Habu JOji est près à tous les sacrifices, ceux de l'amour, ceux de la vie mais pas à ceux de la paix intérieure car toute sa vie est vécue pour une seule chose : la quête de l'Everest. Seul le sommet du monde pourra apaiser sa quête intérieure.

L'adaptation manga du célèbre roman "Le sommet des dieux" de Baku Yumemakura par Jiro Taniguchi est une pure merveille qui ne peut pas laisser insensible que l'on soit passionné de montagne ou non. C'est l'histoire des Hommes face à la nature qui les dépasse, et entre les mots simples mais si bien choisis de Yumemakura et le crayon si fins de Taniguchi le majestueux Sagarmatha prend toute sa hauteur.



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Dans ce dernier tome en prend toute la mesure du personnage d'Habu opiniâtre et téméraire mais terriblement fragile et blessé on termine notre ascension avec nos personnages que nous accompagnons depuis longtemps maintenant.

Que je ne voulais pas terminer ce livre, le dernier que j'ai reçu en héritage de belle-maman, j'y retrouve la force et la douceur en même temps qui la caractérisait. Mon amour pour Tanigucchi c'est elle qui me l'a transmis.
L'histoire construite par Baku Yumemakura est non seulement intense et terriblement bien construite mais elle est aussi sensible et bouleversante.
C'est un coup de coeur, un coup de pioche qui laisse sa marque, à moi de la transmettre un peu maintenant, c'est ce que j'initie ici.
Lien : https://www.instagram.com/le..
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Cette histoire se dessine progressivement, un mystère en soulevant un autre. Tout commence avec la découverte d'un vieil appareil photo par Fukamachi ; cet appareil, responsable de bon nombre de rebondissements, le mènera à Habu Jôji, un alpiniste qui avait disparu aux yeux du monde ; Fukamachi explorera alors son passé afin de comprendre l'homme et ses projets futurs ; ce voyage temporel nous amènera à découvrir un autre alpiniste, Hase Tsuneo. En filigrane, ces hommes seront accompagnés par les fantômes de George Mallory et Andrew Irvine, deux alpinistes britanniques morts en 1924 lors de leur ascension de l'Everest, laissant planer le doute : sont-ils les premiers à avoir atteint le sommet ? Enfin, ces cinq tomes ne sont pas de trop pour permettre à Fukamachi d'éclaircir sa propre relation à la montagne et sur les raisons qui le poussent à y retourner.
Comme on peut le constater, ce manga est en réalité un tressage de plusieurs histoires. J'ai été entraînée dans cet univers, attirée par un mystère – celui de l'appareil photo – avant d'être finalement captivée par les rencontres que j'y ai faites. Rencontres humaines avec des caractères hors du commun et rencontre avec la montagne. Et le dessin de Taniguchi est pour beaucoup dans cette incroyable immersion.

Habu Jôji. Longtemps une énigme pour Fukamachi comme pour le lecteur, cet homme donne au manga toute sa force. On peut lui offrir mille adjectifs : bourru, sauvage, renfermé, parfois antipathique, souvent blessant, franc, obsédé, déterminé, charismatique, incroyablement talentueux, héroïque, quelquefois naïf, d'une obstination quasi enfantine par moments, asocial. Il ne vit que pour la montagne et, parfois consciemment, parfois inconsciemment, pousse les gens autour de lui à se questionner sur le pourquoi de leur existence. Habu place la barre très haut, ne tolère ni l'indécision, ni le manque d'implication. Il est si passionné qu'il perd souvent de son humanité, assénant brutalement des vérités – parfois justes, parfois contestables – sans se soucier des sentiments des autres. Or, on découvre au fil des épisodes qu'il est loin de manquer de coeur ou de compassion. Au contraire, il ne se pardonne rien et vit avec ses blessures comme si les oublier serait un affront, il ne s'autorise aucune faiblesse et aucun pardon. Il y a de multiples Habu et c'est cette complexité qui en fait un protagoniste aussi passionnant à suivre.
Mais il ne faut pas délaisser Fukamachi, certes moins flamboyant, mais tout aussi intéressant. C'est un personnage en proie aux doutes qui évolue énormément au fil du récit dont il est le fil rouge. Son enquête le mène bien plus loin qu'il n'aurait pu l'imaginer et, de simple témoin, devient acteur.
Les cases évoluent selon les besoins de la narration : gros plans, contre-plongée, plongée, page pleine soulignant le gigantisme de la montagne et la petitesse de l'homme, bandes étroites pour souligner la verticalité étourdissante d'une paroi… les alpinistes apparaissent tantôt sûrs d'eux, tantôt vulnérables, fourmi à flanc de montagne ou coeur tourmenté par le doute. Les regards sont puissants et semblent parler aussi bien qu'un vrai regard. du début à la fin, Taniguchi offre à ses personnages une véritable présence.



J'ai été véritablement immergée dans la montagne. Chose tout simplement impossible dans la vraie vie : je me suis crue en compagnie de ces alpinistes. Blottie sous mon plaid. Les livres sont magiques.
Les paysages sont à couper le souffle et Taniguchi a parfaitement rendu le côté à la fois sublime et terrible des montagnes, une dualité qui fascine tant les personnages. Imposantes et inaltérables, elles sont souvent grandioses, elles sont parfois oppressantes voire effrayantes, elles sont toujours fascinantes. La neige, les avalanches, les roches, la glace, les variations météorologiques… Et ce vent… ce vent qui souffle, qui siffle, ce « Fwuuuuuushhhh » qui s'étire dans les cases et qui m'a vraiment donné à l'entendre. Son trait est précis, réalisme au possible, mais aussi poétique et laisse au lecteur-spectateur une vraie opportunité de s'absorber dans cet univers montagneux.

La montagne, ce sont aussi les blessures et les morts, les tragédies qui se déroulent si loin du reste du monde. Les personnages nous communiquent leurs angoisses, leurs doutes, leur modestie face à la nature. Certains passages font réfléchir, d'autres m'ont tenu en haleine, comme l'accident d'Habu dans les Grandes Jorasses.
La montagne, c'est aussi beaucoup de technique, de matériel et de préparation. Les explications sont suffisantes pour être appréciées d'un néophyte (je lève la main) sans pour autant ralentir l'histoire. Concernant par exemple les préparatifs nécessaires à une ascension ou le déroulement d'une ascension en solitaire, elles s'insèrent parfaitement dans le récit. En outre, je suis sortie de ma lecture avec toute une liste de recherches à faire (et qui va des sommets réputés difficiles aux soldats gurkhas en passant par le permis d'ascension de l'Everest – et la facture en fait quand même un truc de riches (mince, et moi qui comptais y aller pour mes prochaines vacances !) –, Mallory et Irvine, la face sud-ouest de l'Everest et enfin, vérifier si le personnage d'Hase Tsuneo était réel ou fictif – réponse : les deux, car il est très fortement inspiré par Tsuneo Hasegawa –) et, d'après ce que j'ai pu constater, le récit colle de très près avec la réalité. Ce sont tous ces petits détails, mêlés à la fiction, qui font le réalisme et la justesse de ce récit.

Comme je l'évoquais plus tôt, le sommet des dieux invite à la réflexion, notamment à travers le personnage d'Habu. Il invite Fukamachi, les autres alpinistes et, à travers eux, aux lecteurs, à se demander pourquoi ils vivent, quelle passion les habite, quel désir les fait vibrer. Ça parle de rêves et de leur accomplissement, ça parle de dépassement de soi, de volonté et d'incertitudes, ça parle d'héroïsme et de passion qui flirte avec la folie. Dans la solitude de la montagne, les hommes se retrouvent face à eux-mêmes.

Une aventure formidable. Une enquête journalistique qui se transforme en épopée sportive et humaine hors du commun, des caractères justes et forts, un personnage inénarrable, des dessins somptueux et hypnotiques, le sommet des dieux est un chef-d'oeuvre.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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