"Tremblant le saule
Blanche la rivière dans la nuit
Et au-delà dans la fumée des près
A peine perceptible le son d'une flûte
Émeut le coeur du voyageur."
Quand je suis seule, des souvenirs anciens remontent à la surface de mon esprit...
...un peu comme ces bulles dans mon verre venant former des cercles à la surface du liquide.
(p. 140)
En matière de boisson, Tsukiko, vous êtes une excellente élève ! Je ne dirais pas la même chose de vos résultats en littérature japonaise…
Impossible de jeter purement et simplement ces pauvres piles qui ont travaillé pour moi. Ces piles qui ont produit de la lumière et du son, qui ont fait tourner un moteur. Tout ça pour moi… Ce serait cruel de les jeter dès qu’elles sont mortes.
Au fond, vivre, c'est causer du tord à quelqu'un...
(p. 108)
Comme si je m'étais sentie plus authentique avec lui que sans lui.
Je ne pourrai jamais l’appeler Professeur Matsumoto. Pour moi, c’est ce sera toujours le maître. Même si, en bonne et due forme, je devrais dire le professeur Harutsuna Matsumoto.
Je l’appelle "le maître". Sans majuscule, le maître, simplement.
Tous les deux nous avions pris le train.
Tous les deux nous étions monté dans le bateau.
Tous les deux nous étions arrivés dans cette petite auberge...
Mais le maître a insisté pour que nous prenions des chambres séparées.
Alors que nous étions proches, ou plutôt parce que nous étions proches, nous ne pouvions nous rejoindre...