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Citations sur Eloge de l'ombre (67)

Pour préparer un prochain voyage au Japon, j'ai lu ce petit ouvrage surprenant , subtil et plein d'humour .J'ai appris plus tard que ce livre datait de 1933 , ce qui ne manque pas de surprendre car l 'auteur, à longueur de texte, se plaint de l'excès de lumière qui ôte toute poésie aux plus beaux endroits
Je n'ose imaginer ce qu'il pourrait écrire aujourd'hui
Ce qui est magnifique , c'est le pouvoir de suggestion de ce très beau livre
Je suis sûr restera constamment présent lors de mon séjour et permettra d'appréhender certains endroits d'une manière différente, plus orientale ,plus nuancée avec une approche plus poétique
Un livre que je conseille absolument avant de partir au Japon.Magnifique.
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Le papier est, nous dit-on, une invention des Chinois ; toujours est-il que nous n'éprouvons à l'égard du papier d'Occident, d'autre impression que d'avoir affaire à une matière strictement utilitaire, cependant qu'il nous suffit de voir la texture du papier de Chine, ou du Japon, pour sentir une sorte de tiédeur qui nous met le cœur à l'aise. A blancheur égale, celle d'un papier d'Occident diffère par nature à celle d'un hôsho ou d'un papier blanc de Chine. Les rayons lumineux semblent rebondir à la surface du papier d'Occident, alors que celle du hôsho ou du papier de Chine, pareille à la surface duveteuse de la première neige, les absorbe mollement. De plus, agréables au toucher, nos papiers se plient et se froissent sans bruit. Le contact est doux et légèrement humide, comme d'une feuille d'arbre.
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Le papier est, nous dit-on, une invention des Chinois ; toujours est-il que nous n'éprouvons à l'égard du papier d'Occident, d'autre impression que d'avoir affaire à une matière strictement utilitaire, cependant qu'il nous suffit de voir la texture du papier de Chine, ou du Japon, pour sentir une sorte de tiédeur qui nous met le cœur à l'aise. A blancheur égale, celle d'un papier d'Occident diffère par nature à celle d'un hôsho ou d'un papier blanc de Chine. Les rayons lumineux semblent rebondir à la surface du papier d'Occident, alors que celle du hôsho ou du papier de Chine, pareille à la surface duveteuse de la première neige, les absorbe mollement. De plus, agréables au toucher, nos papiers se plient et se froissent sans bruit. Le contact est doux et légèrement humide, comme d'une feuille d'arbre.
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C'est un luxe, je l'admets, que de s'appesantir au nom du bon goût sur des détails aussi triviaux de la vie quotidienne. Il se trouvera bien quelqu'un pour me faire remarquer que l'essentiel est que l'on soit en mesure de se défendre contre les écarts de température et contre la faim, et que la forme importe peu.
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(...) anecdote que me contait M. Yamamoto, le directeur de la revue Kaizô: M. Yamamoto avait accompagné naguère le professeur Einstein lors de son voyage à Kyôto; le train traversait les environs d'Ishiyama quand le professeur, qui par la fenêtre regardait le paysage, lui dit: "Tiens! on n'est guère économe par ici!" Prié de s'expliquer, il lui désigna du doigt un poteau électrique qui portait une lampe allumée en plein jour. "Einstein est juif, voilà pourquoi sans doute il s'arrête à ces détails!" ajoutait M. Yamamoto en guise de commentaire. Il n'en semble pas moins vrai que par comparaison, sinon avec l'Amérique, mais avec l'Europe en tout cas, le Japon use de l'éclairage électrique sans compter.
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Si l’Orient et l’Occident avaient, chacun de son côté et indépendamment, élaboré des civilisations scientifiques distinctes, que seraient les formes de notre société et à quel point seraient-elles différentes de ce qu’elles sont ? Voilà le genre de questions que je me pose habituellement. Supposons, par exemple, que nous ayons développé une physique, une chimie qui nous fussent propres; les techniques, les industries fondées sur ces sciences eussent naturellement suivi des voies différentes; les multiples machines d'usage quotidien, les produits chimiques, les produits industriels n'eussent-ils pas été mieux appropriés à notre génie national? Et peut-être n'est-il pas interdit de penser que les principes même de la physique et de la chimie, considérés sous une angle autre que celui des Occidentaux, se fussent révélés sous des aspects différents de ceux que l'on nous enseigne aujourd'hui en ce qui concerne, par exemple, la nature et les propriétés de la lumière, de l'électricité ou de l'atome.
Ignorant tout de la physique théorique, je ne fais en l'occurrence que laisser courir mon imagination; pour les découvertes d'ordre pratique, toutefois, si nous avions suivi des directions originales, les répercutions en eussent été sans aucun doute considérables sur la façon de nous vêtir, de nous nourrir et de nous loger, ce qui va de soi, mais aussi sur les structures politiques, religieuses, artistiques et économiques; et l'on peut imaginer aisément, l'Orient étant ce qu'il est, que nous eussions trouvé des solutions radicalement autres.
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Il m'est arrivé le soir, en regardant la campagne par la fenêtre d'un train, d'apercevoir à l'ombre des shôji d'une maison de paysan une ampoule qui brillait solitaire sous un de ces minces abat-jour désuets, et de trouver cela d'un goût exquis.
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Tous les pays du monde ont certes dû rechercher des accords de couleur entre les mets, la vaisselle et même les murs ; la cuisine japonaise en tout cas, si elle est servie dans un endroit trop bien éclairé, dans de la vaisselle à dominante blanche, en perd la moitié de son attrait. La soupe au miso rouge, par exemple, que nous consommons tous les matins, voyez un peu sa couleur, et vous comprendrez aisément qu'on l'ait inventée dans les sombres maisons d'autrefois. Il m'est arrivé un jour, convié à une réunion de thé, de m'y voir présenté du miso, et cette soupe bourbeuse, couleur d'argile, que j'avais toujours consommée sans y prêter attention, je lui découvris soudain en la voyant, à la diffuse lueur des chandelles, qui stagnait au fond du bol de laque noir, une réelle profondeur et une teinte des plus appétissantes.
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Lorsque j'écoute le bruit pareil à un cri d'insecte lointain, ce sifflement léger qui vrille l'oreille, qu'émet le bol de bouillon posé devant moi, et que je savoure à l'avance et en secret le parfum du breuvage, chaque fois je me sens entraîné dans le domaine de l'extase. Les amateurs de thé, dit-on, au bruit de l'eau qui bout, et qui pour eux évoque le vent dans les pins, connaissent un ravissement voisin peut-être de la sensation que j'éprouve.
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nos ancêtres tenait la femme, à l’instar des objets de laque à la poudre d’or ou de nacre, pour un être inséparable de l’obscurité, et autant que faire se pouvait, ils s’efforçaient de la plonger toute entière dans l’ombre.
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