Un corps déchiqueté dans un arbre. « Malgré l'habitude, c'était pas plaisant de voir à quoi on ressemblerait à coup sûr d'ici la fin de la journée ».
« Tu fermes ta gueule toute ta vie. La seule fois où tu l'ouvres, c'est quand tu meurs ».
Je ne jalonne habituellement pas mes comptes-rendus de lecture avec des citations, mais je trouve qu'ici, dans ces BD de
Tardi, elles parlent pour elle. le ton est donné.
Ce volume 2 reprend en plein combat, les images sont sombres comme ceux que vivent les soldats en première ligne. Les taches de couleur ? le sang versé.
Le front, les premiers chars, les ambulances, les alliés, les premiers pilonnages de l'aviation, les gueules cassées. Une reconstitution fidèle de la boucherie de la première guerre mondiale, pour que ce soit la der des der, plus jamais ça.
Et toujours les pages d'histoire à la fin, parce qu'il ne faut pas oublier.