Publié dans la collection "Classiques Junior" des Editions Larousse en... 1986, ce recueil de contes et fabliaux m'a certes fait rire et c'était un de ses enjeux mais je dois dire que je lui ai trouvé d'autres attraits aussi. Les personnages (du moins certains) y ont une gouaille qu'on ne retrouve plus forcément dans les ouvrages de littérature jeunesse actuels. N'y subodorez aucun passéisme, voire une quelconque forme de nostalgie de ma part. Mais sachez que j'ai aimé les mots prêtés à un voiturier charretier, par exemple : - Oh ! Oh ! [...] Par le corpbieu ! Cela me prend comme vous : il me semble toute la nuit que je suis à fouetter mes chevaux, et je ne puis m'en empêcher.
Une autre formulation m' a mi amusée mi touchée, dans une autre histoire : "C'est ainsi que Pernette fut mariée à son ami dont elle fut caressée et aimée comme elle l'avait mérité ." Quant à Maître Pierre Faifeu, un fabliau plus loin, c'est un "bon semeur de zizanie" et il use de "tours villoniques". J'ai adoré cette référence en contexte à
François Villon qui a passé - en plus d'écrire en vrai poète- son temps à jouer des tours pendables et aussi à moisir en prison.
Vous aurez donc compris que ces histoires même si pour une bonne moitié elles sont quasiment des "classiques" (comme celle qui donne son titre au recueil : c'est en fait une des multiples versions des "trois souhaits"), ces histoires, disais-je, m'ont bien amusée, et en fait c'est surtout le texte qui en est savoureux.