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Injustice – Les Dieux sont parmi nous est le prolongement en comics (ou plutôt le récit des origines) du monde développé dans le jeu vidéo éponyme. Après un premier tome qui lançait cette « Année 1 » sur des chapeaux de roue, nous attaquons la suite avec évidemment la nécessité du lecteur d'y retrouver des émotions aussi fortes et des personnages aussi bien caractérisés.

La deuxième partie de l'Année 1 d'Injustice poursuit forcément le duel à distance entre Batman et Superman ; cette opposition se révèle déjà plus forte que jamais. D'un côté, la force brute des divinités majeures (Superman, Wonder Woman, Flash, Hawkgirl et une quantité d'autres à leurs côtés) en impose aux différents régimes politiques terriens qui doivent prendre compte l'appel à la paix universel de l'Homme d'Acier. de l'autre, les super-héros plus proches de l'humanité (Batman, Catwoman et Green Arrow en tête) organisent la résistance autour du Chevalier Noir sentant le vent tourner dans le mauvais sens et le ciel s'assombrir toujours davantage. de ce point de vue-là, Injustice poursuit son but : aller au fond de la noirceur des super-héros, creuser la dystopie en passant par des malheurs bien évitables par la négociation et le compromis.
La force de Tom Taylor dans Injustice est qu'il peut tout tenter du moment qu'il respecte sa propre chronologie et sa propre continuité. Ainsi, de nouveaux personnages, que nous pouvions croire déjà mort lors du premier tome ou bien à l'écart des événements déjà narrés, font leur apparition et parfois de manière très remarquée. Attendez-vous donc à des ressorts scénaristiques bien trouvés vu que des personnages importants reviennent sur le devant de la scène qu'ils méritent largement. de plus, après les épisodes de cette Année 1, nous trouvons un Annual des plus intéressants, puisque, mettant en scène le terrible Lobo et l'affolante Harley Quinn, il démontre que les personnages secondaires n'ont rien à envier aux habituels pensionnaires de la Justice League. Une fois de plus, Tom Taylor mise sur la spontanéité et sur sa connaissance de l'univers DC pour l'exploiter au maximum. Cela fonctionne très bien puisque le lecteur pourra se trouver surpris par autant d'idées amoncelées.
En revanche, autant le dessin du premier tome, malgré un grand nombre d'artistes sollicités, ne choquait pas forcément, au contraire même il correspondait à une belle adaptation d'un jeu vidéo, autant ce deuxième tome pâtit franchement de cette trop grande palette de dessinateurs mis bout à bout dans une série qui perd sa cohérence graphique. Nous ne retrouvons pas les poses épiques et dignes d'un jeu vidéo justement, mais plutôt des graphismes proches parfois de crayonnés sans saveur avec bien trop souvent des divergences dans l'approche de personnages réguliers (voir se déformer des visages aussi connus, c'est embêtant, même si cette série était au départ uniquement commerciale et au format numérique).

Même si de nombreux défauts s'agglutinent au fur et à mesure, Injustice – Année 1 se poursuit de manière tendue et captivante. La dystopie installée par Tom Taylor et ses multiples dessinateurs vaut son pesant d'or pour le tour qu'elle joue à l'univers DC en réutilisant les caractéristiques fondamentales des personnages et en déconstruisant des événements-clés pour chacun d'eux. C'est réjouissant au possible !

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Hé bé ça sent vraiment la dystopie là.
Est-ce que vous connaissez un personnage plus porteur d'ondes positives que Superman ? C'est une super puissance compatissante, obéissant au droit, toujours dans le self control, farci de belles valeurs. Un modèle. Un prince charmant.

Mais ici, quelque chose a cassé lorsque le Joker a assassiné Lois. Superman a décidé qu'il fallait en finir avec les tueries, quitte à frapper fort du poing sur la table et sur les crânes. Il cherche à imposer sa paix à marche forcée. Et tous ceux qui résistent pour des raisons de liberté sont éliminés. Il est soutenu, voire entretenu, dans cette opinion par Wonder Woman et l'essentiel de la Ligue de Justice. Batman voit bien que cela va mener à une irréversible tyrannie et ne peut que s'y opposera avec un petit groupe de justiciers des rues.

Dans cet épisode la tension de tend encore plus entre les deux groupes, jusqu'au point de non-retour. Hormis Batman, personne ne trouve à redire quand Superman désintègre au sens littéral la clique de cafards d'Apokolips venue envahir la Terre. Mais il fait subir le même traitement au cambrioleur, voire à celui qui traverse en dehors des clous. Les gouvernements ne peuvent que plier face à la puissance du demi-dieu. Les deux groupes de héros se font de plus en plus de mal, jusqu'à ce que l'on meure.

Plus que la dictature qui s'organise, c'est la chute de l'image positive de Superman qui fait mal. On a du mal à y croire, on a l'impression d'être trahi par un protecteur, par un parent. C'est plutôt fort en émotion, pour un comics amené simplement à accompagner la sortie d'un jeu vidéo de baston. Tom Taylor fait vraiment du bon boulot. Il est cependant à regretter la valse des dessinateurs plus ou moins bons qui empêchent de figer le style.
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La situation s'aggrave dans ce volume. Superman a complètement perdu la tête et s'est transformé en un monstrueux enfant colérique et capricieux, qui ne laisse pas ses interlocuteurs parler, s'ecpliquer, négocier, loin de là. Il frappe, tue et torture dans des accès de colère, puis se justifie en avançant que ce n'etait que des accidents et qu'il agissait pour le bien-être commun.

Mais on n'est pas dupe, et on sait parfaitement que l'ancien héros et nouveau dictateur fait preuve de mauvaise foi et d'hypocrisie.

Une scène m'a particulièrement marquée par sa cruauté.

Toute l'injusttice qu'il y a dans cette série est révoltante et particulièrement frustrante, parce qu'on assiste à l'asservissement des peuples sous un dictateur tout-puissant. On se demande s'il sera possible de se débarrasser de l'engeance qu'est Superman, et on doute début plus en plus...
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Passé l'effet de surprise du premier volet, ce second tome fait du plaisir primaire des lecteurs de comics sa priorité. La dimension spirituelle mise de côté, place au spectacle : bienvenue dans l'arène des titans, berceau d'un fulminant théâtre de capes et slips de toutes les couleurs.

Tom Taylor fait donc souffler sur son épopée un vent violent de brutalité massive dont on devine aisément que les conséquences seront à nouveau déchirantes pour le lecteur et bouleversantes pour l'univers DC. le sang va à nouveau entacher la poussière, c'est indéniable. le scénariste laisse libre cours, à travers sa plume tranchante, aux états d'âme les plus primitifs de ses protagonistes afin de réveiller en nous le plaisir coupable lié à la fascination perverse de la violence qui sommeille en nous. Car il faut le dire : que c'est bon de voir ce déferlement de sauvagerie mené par un Superman tyrannique habité par la noirceur.

Venons-en à présent aux illustrations. L'équipe de dessinateurs sublime la fureur des combats en nous offrant des planches vivantes et nerveuses au coup de trait net et précis. Contrairement au premier opus cependant, l'uniformisation des styles graphiques est légèrement moins bien gérée avec des écarts plus marqués dans l'empreinte des artistes. Malgré tout, le visuel reste toujours un régal pour les rétines.

Cette deuxième partie de l'Année 1 transforme donc haut la main l'essai de son aînée et, la dernière page tournée, on ne peut qu'espérer un spectacle d'une aussi grande qualité pour la suite des aventures dans l'Année 2.
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Un excellent comics même si je déteste encore plus Superman et que maintenant Wonder woman me sort par les yeux. A tel point que parfois je me demande si elle n'est pas possédée ou quelque chose dans le genre. Ses actions me semblent trop noires, trop cruelles pour cette déesse...
En revanche je suis ravie de retrouver le Martian Manhunter (qui est selon moi l'un des meilleurs).
Et la fin... Alfred prouve une fois de plus qu'il est indispensable à Batman.
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Sans avoir la noblesse d'un Kingdom Come, Injustice continue de proposer un récit malicieusement construit sur une situation explosive dont les développements sont parfois attendus, parfois délicieusement déraisonnables. On y perd souvent en profondeur avec des chapitres qui vont trop vite et des réactions parfois invraisemblables, mais le rythme soutenu, un humour sous-jacent bon enfant (avec une Harley Quinn parfaite aiguillonnant le pauvre Green Arrow) et des références judicieuses à quelques événements majeurs font le boulot et entretiennent la tension. le côté patchwork du premier tome avec sa multitude de dessinateurs, alternant le bon et le à peine passable est moins flagrant ici.
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ce deuxième tome déçoit un peu en étant victime de défauts absents du premier volumeLa structure est plus hachée, certains personnage ne font qu'une apparition éclaire et parfois peu justifiée ou en tout cas trop survolée. Et la qualité des dessins reste très variable. Reste que le fond est toujours aussi bon, loin des récits écervelés de certains arcs.
Lien : http://avisdupublic.net/crit..
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