Démarrage en trombe pour l'aube de cette Année 2 qui maintient la qualité artistique à un niveau rarement atteint dans l'univers du comics et dont la constance est à souligner. Mais
Tom Taylor entend mener son épopée au-delà de l'excellence et vise clairement à marquer l'univers DC de son empreinte au fer rouge.
Vous avez aimé la baston XXL de l'Année 1 et vous en voulez encore plus ? Vous craignez cependant que l'univers ne finisse par tourner en rond car, il faut se le dire, taper comme un sourd dans du super-héros costumé c'est jouissif un moment, mais comment tenir à ce rythme sur une saga complète ? Rassurez-vous, le scénariste a de la suite dans les idées, c'est le cas de le dire, et il sait parfaitement où il va vous mener et quand. Explications.
Cette Année 2 nous offre toujours une pléthore de combats titanesques, la dimension galactique en plus. Eh oui, Taylor a carrément décidé de joindre à ce beau bordel de costumes moulants excentriques en latex et de capes flamboyantes les Green Lantern, rien que cela. Et autant le dire de suite, le résultats est - comment dire - ébouriffant, oui c'est bien le mot.
L'auteur fait à nouveau preuve de génie en insufflant une nouvelle dimension à son oeuvre, en la présence des corps des Lantern, de sorte que la lassitude ne point jamais ne serait-ce que le bout de son nez. Les rebondissements, tous plus inopinés les uns que les autres, sont légion et vous réserveront de belles montées en pression anxiogènes. Mais l'intensité scénaristique n'aurait jamais été aussi puissante sans l'intervention de Sinestro dont l'esprit du malin n'a jamais été si inspiré si ce n'est sous la plume de Taylor.
Au niveau des dessins, la cohérence et l'uniformisation artistiques sont de retour (la réduction de la palette de dessinateurs y étant sûrement pour quelque chose) avec au menu un coup de crayon précis, des coloriages lumineux et resplendissants et des planches galvanisées. Bref, on en prend plein les mirettes !
L'aurore de cette Année 2 se dessine donc plus que jamais sous le signe de la noirceur et offre au lecteur des enjeux d'une intensité rarement atteinte dans les univers signés du blason DC. le théâtre de la violence s'exacerbe et s'enlise dans les ténèbres sous le joug de l'autocrate en slip rouge, dont l'humanité et le jugement s'effritent à mesure que le récit progresse. Vite, la suite.