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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un coup de coeur et un uppercut.
Entre amour et détestation.
Une histoire de coeur cabossés et d'êtres meurtris dans leurs chairs.
« Tous, ils sont infectés par la souffrance et se blessent les uns les autres. »
L'automne, le retour au campus dans le Middle West, un groupe d'étudiants qui se retrouvent. Entre laboratoire et dimanche la vie de se petit groupe et les rapports entre étudiants.
Parmi eux Wallace l'introverti et Miller l'extraverti.
Wallace est noir, homosexuel , pauvre. Miller est blanc, rejette son homosexualité et est pauvre. En quelques week-end un crescendo de violence et de non-dits déstabilisants va les ronger.
Tout un monde de préjugés, de conditionnements, de jalousie, de violence, de peur du rejet. Un drame psychologique qui m'a submergée.Une sacrée mise à nu des deux protagonistes.
Je dois de dire que certains passages sont sordides, crus, sans retenue, si vous êtes pudique…
Une prose naturaliste, un souci du détail, de belles descriptions.
Ce texte est presque un huit-clos, ce pourrait être une pièce de théâtre, Brandon Taylor va à l'essentiel . Je n'ai pu m'empêcher de penser à certains textes de Tennesee Williams par le côté extrême de ses personnages. Je ne suis pas prête d'oublier Wallace et Miller.
Brandon Taylor est auteur à suivre. Merci à Héloïse Esquié pour sa traduction.
« … Les meilleurs livres sont souvent salaces, répugnants, couverts de crachats, obscènes, ils exploitent ce qu'il y a de plus voyeur en nous,,ils exposent ce que la société voudrait masquer, ils révèlent la face obscure de notre humanité, ils fabriquent du beau avec du pervers, ils explorent les limites, dépassent les bornes, enfreignent les interdits… » (Frédéric Beigbeder)
Real Life sort le 17 août 2022.
Merci aux éditions La croisée
#RealLife # NetGalleyFrance

Un coup de coeur de la rentrée 2022.
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Wallace est doctorant dans une université du Nord des Etats-Unis. Il est un peu différent de son groupe d'amis. Si beaucoup dans son groupe sont gays, comme lui, ils sont tous blancs alors que lui est noir. de par cette distinction, il est toujours un peu à la marge du groupe. Quand son père meurt, il faut des semaines à Wallace pour donner cette information à ses amis. Il faut dire que lui même a également beaucoup de mal à prendre la mesure. Alors qu'il est un peu perdu, Wallace se rapproche de Miller, un ami de son groupe avec qui l'affinité n'a jamais été très affirmée. Entre ses doutes et ses souvenirs, Wallace doit aussi composer avec la vraie nature de Miller qui pourrait être toxique pour lui.
J'ai toujours un peu de mal avec les personnages dont l'avenir professionnel se passe dans la sphère très fermé du milieu universitaire, et ici c'est les passages que j'ai trouvé un peu long. Pourtant j'ai vraiment trouvé le personnage de Wallace très attachant, très réaliste, tout comme la dynamique de son groupe d'amis est fascinante. J'ai passé un bon moment de lecture.
Merci aux éditions La croisée et à Netgalley pour cette lecture.
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Alerte coup de coeur !
Ce roman décrit la vie d'étudiants en biologie lors d'un weekend. Wallace, le personnage principal, est noir et gay, souffre de troubles alimentaires et a un passé très difficile. Rien que ça. Il essaye de s'intégrer dans ce monde d'étudiants blancs et d'entretenir ses relations amicales.

C'est avant tout une histoire de la violence et du rejet de l'autre aux Etats-Unis que symbolise l'histoire de Wallace. On va alors devoir affronter tous ses doutes, le racisme et l'homophobie qui transparaissent tout le long, et surtout une relation amico-amoureuse-haineuse.

L'écriture est vraiment travaillé, ainsi que la traduction. Une pépite !

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Un coup de coeur de cette rentrée littéraire 2022.
Ce premier roman, déjà finaliste du Man Booker Prize, risque de se retrouver dans un paquet de sélections roman étranger cet automne.
Wallace est un jeune chercheur noir, homosexuel, qui grâce à une bourse a pu intégrer en troisième cycle un programme de biochimie dans une université – fréquentée par une extrême majorité d'étudiants blancs - du Midwest. On le suivra durant les quelques jours de la fin de l'été que s'étire le roman, dans le petit rectangle géographique constitué par le lac, son appartement, le laboratoire et la maison de ses amis.
Avec une terrible finesse, Brian Taylor rend la complexité de chaque longue seconde de ces chaudes journées et nuits fraiches. Tout se joue dans le non-dit, les élans de cruauté, l'amitié, les rapports de pouvoir, le décalage de classe, le désir cousu de violence, le racisme ordinaire à peine dissimulé. Comment se faire une place auprès de ces « amis » qui lui manifestent plus ou moins d'intérêt, de tendresse ? En pleine dépression mais bien obligé de donner le change, Wa Il se retrouve forcé à composer avec le racisme agressif et frontal des uns et plus douloureuse encore, la médiocrité qui laisse faire des autres.
En tant que lectrice blanche, j'ai été mise sur la sellette entre mon désir de m'identifier à Wallace, ayant accès à son mal-être, à sa tendance à la cruauté défensive, à son sentiment d'injustice qui noue la gorge et pourtant je n'ai pas eu d'autre choix que de peut-être me reconnaître dans le portrait peu flatteur qu'il se voit bien obligé de faire de ses quelques véritables « amis », bien intentionnés mais si lâches. Ces multiples rendez-vous ratés avec la dignité, ces moments où le temps est comme suspendu, où il serait possible de changer le cours des choses si seulement, et où cette opportunité passe comme elle a dû passer des centaines de fois, sont immanquablement des brise-coeur.
On apprécie l'acuité du regard de Wallace porté sur les peaux, les colorations roses ou rouges subtiles, le sel qui a séché, les corps des hommes principalement, mais aussi son attention aux détails en général, un trait qu'il a dû développer en restant souvent à la marge, en position d'observateur. Les micro-expressions sur les visages des gens, mais aussi les changements imperceptibles dans la densité de l'air, les humeurs des uns et des autres, l'électricité qui passe dans l'atmosphère, le tout est sublimement bien rendu, comme de dramatiques arrêts sur images rendus possible par la dilatation du temps en cette fin d'été. On est au plus près, et l'expérience de lecture est terrible d'intensité.  
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Merci à NetGalley pour l'envoi.

Un récit initiatique poignant, vibrant, sur Wallace, un jeun étudiant noir et gay, et sa solitude. Un roman dur également, qui traite du racisme, de la violence et qui dissèque les relations humaines. Impossible de rester indifférent après une telle lecture, que je recommande chaudement, aussi difficile certains passages puissent être. La plume de Brandon Taylor est excellente, à la fois délicate et brutale, avec une attention du détail même le plus infime toute particulière.
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Cette histoire m"a beaucoup touchée de par sa thématique même si parfois notre protagoniste principal faisait des choix quelques peu discutable. La plume de l'auteur est magnifique et j'ai hâte de lire son prochain roman. Je tiens à dire que cette histoire ne pourra pas plaire à tout le monde. Il n'y a pas d'action et on suit le quotidien de Wallace dans cette université.
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