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EAN : 9782253940821
384 pages
Le Livre de Poche (10/01/2024)
3.15/5   74 notes
Résumé :
C’est la fin des vacances d’été et Wallace retrouve son groupe de camarades au sein de la prestigieuse université du Midwest. Mais parmi ces jeunes gens Blancs et insouciants, Wallace peine à trouver sa place. Le veut-il vraiment ? Hanté par son passé, troublé par de récents événements, le jeune homme garde une distance entre lui et le reste du monde.
C’est lors de ces quelques jours, entre les traditionnelles fêtes étudiantes et les éternelles discussions p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Un coup de coeur et un uppercut.
Entre amour et détestation.
Une histoire de coeur cabossés et d'êtres meurtris dans leurs chairs.
« Tous, ils sont infectés par la souffrance et se blessent les uns les autres. »
L'automne, le retour au campus dans le Middle West, un groupe d'étudiants qui se retrouvent. Entre laboratoire et dimanche la vie de se petit groupe et les rapports entre étudiants.
Parmi eux Wallace l'introverti et Miller l'extraverti.
Wallace est noir, homosexuel , pauvre. Miller est blanc, rejette son homosexualité et est pauvre. En quelques week-end un crescendo de violence et de non-dits déstabilisants va les ronger.
Tout un monde de préjugés, de conditionnements, de jalousie, de violence, de peur du rejet. Un drame psychologique qui m'a submergée.Une sacrée mise à nu des deux protagonistes.
Je dois de dire que certains passages sont sordides, crus, sans retenue, si vous êtes pudique…
Une prose naturaliste, un souci du détail, de belles descriptions.
Ce texte est presque un huit-clos, ce pourrait être une pièce de théâtre, Brandon Taylor va à l'essentiel . Je n'ai pu m'empêcher de penser à certains textes de Tennesee Williams par le côté extrême de ses personnages. Je ne suis pas prête d'oublier Wallace et Miller.
Brandon Taylor est auteur à suivre. Merci à Héloïse Esquié pour sa traduction.
« … Les meilleurs livres sont souvent salaces, répugnants, couverts de crachats, obscènes, ils exploitent ce qu'il y a de plus voyeur en nous,,ils exposent ce que la société voudrait masquer, ils révèlent la face obscure de notre humanité, ils fabriquent du beau avec du pervers, ils explorent les limites, dépassent les bornes, enfreignent les interdits… » (Frédéric Beigbeder)
Real Life sort le 17 août 2022.
Merci aux éditions La croisée
#RealLife # NetGalleyFrance

Un coup de coeur de la rentrée 2022.
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Wallace est un jeune homme noir, gay, introverti et originaire de l'Alabama qui étudie la biochimie dans une université du Midwest aux Etats-Unis. Là, presque rien ne trouve grâce à ses yeux, en particulier les autres étudiants blancs et insouciants auprès de qui il a du mal à trouver sa place. S'il a laissé derrière lui sa famille, il n'échappe pas aux ombres que font porter sur lui les graves événements de son enfance. Il a un cercle d'amis, mais même au sein de ce groupe il maintient une distance avec les autres. Parmi ses amis, certains garçons sortent ensemble, d'autres avec des filles, d'autres encore font semblant d'être hétéros. A la fin de l'été, il va se confronter à des camarades, notamment un Blanc ostensiblement hétéro, ce qui va le laisser sans défense et mettre au jour des courants d'hostilité et de désir qui étaient jusqu'alors cachés. ● C'est peu dire que j'ai détesté ce roman aussi verbeux que vide, envahi par une infinité de détails inutiles. le sujet, grave, est complètement noyé sous un déluge de mots. Les conversations estudiantines sont d'une affligeante banalité et qui plus est mal formulées. Les détails sur ce qui se passe dans les laboratoires de biochimie, totalement abscons pour le profane, sont à périr d'ennui. le rythme est si lent qu'il invite à la torpeur et au sommeil. L'intrigue est tellement étirée qu'elle paraît ne pas exister. On devrait s'attacher à Wallace, à sa maladresse, à son désespoir, à sa dépression presque suicidaire, mais l'ensemble du récit rend cette connivence impossible. ● Et dire que le livre a été placé sur la « shortlist » du Booker Prize ! Comme souvent (aux Etats-Unis comme en France du reste), les jurés se sont laissé impressionner par un style pompeux qui leur a caché la vacuité totale du récit. ● D'autre part, je déteste cette mode de ne pas traduire les titres des livres. Ce procédé affligeant vient du cinéma et a malheureusement tendance à se répandre dans la littérature anglophone traduite en français. C'est bien dommage que nous n'ayons pas les mêmes réflexes qu'au Québec. ● Je remercie Netgalley et les éditions La Croisée (Delcourt) de m'avoir permis de lire ce roman.
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Solitaire, black, gay, abusé enfant par un ami de ses parents, Wallace a quitté son Alabama natal pour venir étudier dans une université du Midwest. Dans son 3e cycle de biologie où il fait des recherches sur les nématodes, ces vers utiles, il tente de s'insérer parmi ses collègues, parmi ses amis, dans la vie quoi.

Rien ne lui a jamais été facilité ni donné, affectant profondément sa confiance et son sentiment de perpétuelle illégitimité. Alors, pour compenser son « retard » par rapport au parcours normé de ses amis, il travaille, « seulement pour éviter que les autres le haïssent et résilient sa place dans le monde ».

Le temps d'un week-end avec la bande d'amis qu'il fréquente, Wallace va se trouver confronté à de nouvelles difficultés au sein de son labo tandis qu'un rapprochement avec son ami Miller, charnel et émotionnel, va lui permettre de se confier et de se délivrer d'une partie de son fardeau.

Real Life de Brandon Taylor – traduit par Héloïse Esquié – est un long et lent portrait d'un anti-héros de l'époque, banal dans sa solitude et ses incertitudes. Wallace est en conflit perpétuel de légitimité, d'origine, de race, de famille, d'intelligence, d'orientation sexuelle, d'ambition.

Difficile d'avancer dans ces conditions, quand la tentation de tout abandonner est récurrente, quand la compagnie d'amis est à la fois fuie et recherchée, quand le passé de violences – « son élément naturel, sa langue maternelle » - s'invite régulièrement aux mauvais moments, quand même le sexe ne permet pas d'entrer totalement en confiance.

Dans un style moderne, précis et minutieux, faisant la part belle à de longues descriptions digressives (méthodologies et techniques scientifiques, partie de tennis sans enjeu, orages estivaux), Brandon Taylor impose un faux rythme à son livre, à l'image de cette perpétuelle interrogation qui hante la tête de Wallace.

C'est un livre de l'époque, sur le poids du passé qui empêche d'aller de l'avant, sur une jeunesse qui peine à trouver sa voie et du sens à cette voie, sur la difficulté à passer d'une vie à une autre. Un livre générationnel qui m'aura parfois laissé en dehors, mais qui parlera sans aucun doute à de nombreux lecteurs.
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C'est la fin de l'été et Wallace retrouve ses « amis » , si on peut appeler amis des personnes, étudiant comme vous dans une université prestigieuse, plus ou moins insouciants, n'ayant pas de problèmes financiers, ni de difficultés à s'adapter…

Mais voilà, Wallace est Noir et homosexuel, alors c'est plus dur. Il s'efforce de passer inaperçu le plus possible, noyé dans la masse, courbant le dos, souvent trop d'ailleurs. Il travaille dans un laboratoire, sur les nématodes, analyse, culture etc. Malgré son application, son zèle, les heures qu'il ne compte pas (il est boursier alors on lui en demande encore plus : obligation de résultats, sous l'oeil intransigeant de Simone la directrice du labo.

Mais Dana, une jeune étudiante aux dents longues devient la protégée de Simone. Et tous les coups bas seront permis pour miner son travail. C'est le genre de personnalité narcissique, un ego surdimensionné, qui n'a jamais tort : tout est de la faute des autres, notamment celle de Wallace car Dana est raciste pour compléter le tableau.

Wallace désire se faire accepter par les autres étudiants, mais parle peu de lui car son passé est trop lourd à porter, il a préféré l'enfouir. Mais également parce qu'il redoute que des confidences puissent lui rendre la vie encore plus impossible. Ce qui l'a amené à ne par leur dire que son père est décédé quelques jours plus tôt. Mais, comment expliquer, que cette mort ne le touche pas car il y a bien longtemps qu'il a dû en faire le deuil, celui-ci ne l'ayant jamais soutenu, aidé durant l'enfance.

Brandon Taylor nous décrit très bien, avec une précision chirurgicale, microscope à l'appui, la difficulté de s'intégrer, voire de trouver sa place, quand on est pauvre, Noir, boursier et homosexuel et d'un autre côté comment les souffrances endurées dans l'enfance (les coups, les abus sexuels, la solitude) que l'on a pris soin d'enfouir peuvent refaire surface de manière inopinée et violente risquant de remettre en question certains choix.

Mais, car il y a un mais, le récit est cru, l'auteur nous racontant avec moult détails des scènes sexuelles violentes, sadomasochistes qu'il faut avoir le coeur bien accroché pour lire, ce qui est loin d'être mon cas.

Il y a aussi une avalanche de détails qui ne sont pas forcément nécessaires : je suis devenue spécialiste en nématodes et boîte de Pétri (je n'en avais plus entendu parler depuis si belle lurette !) ou sur le système universitaire américain… Ce qui explique pourquoi j'ai mis si longtemps à arriver à bout de cette lecture qui va, je pense, hanter durablement ma mémoire, certaines phrases étant vraiment percutantes…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions La Croisée qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteure

#RealLife #NetGalleyFrance !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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En faisant entrer en résonance le microscopique et le macroscopique, en disséquant la beauté du petit, du détail, les vétilles douloureuses de la vie de son héros, Brandon Taylor signe un premier roman marquant et singulier. Il s'attache à examiner le minuscule et, incidemment, se penche ainsi sur des sujets de société, ses descriptions minutieuses et superbes donnant corps un mal-être à la rare acuité (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/08/21/real-life-brandon-taylor/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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critiques presse (2)
Telerama
20 février 2024
Real Life conte une saison de sa vie en formation, quelques semaines au crépuscule d’un été où le jeune homme fait son deuil en secret et cherche l’étroit chemin qui lui permettra de se révéler.
Lire la critique sur le site : Telerama
RadioFranceInternationale
03 octobre 2022
À la fois « campus novel » et roman d'apprentissage, Real Life est construit comme une tragédie grecque, avec son unité de lieu (campus universitaire), son unité de temps (un long weekend) et son unité d'action (crise identitaire et amoureuse). La prose élégante et introspective de Taylor n'est pas sans rappeler La Chambre de Giovanni de James Baldwin.
Lire la critique sur le site : RadioFranceInternationale
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le passé est avide, toujours il vous dévore, il prend sans cesse, sans cesse. Si on ne le retient pas, si on ne le refoule pas, il se répandra, il prendra, il noiera. Le passé n'est pas un horizon qui s'éloigne. Au contraire, il progresse un instant à la fois, il marche d'un pas régulier vers l'avant jusqu'à ce qu'il ait tout réquisitionné, que nous redevenions qui nous avons été ; nous devenons des fantômes quand le passé nous rattrape. Je ne peux pas vivre tant que vit mon passé. C'est lui ou moi.
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Wallace posa la tête sur l'épaule de Miller. « Je suis navré.
_ Ce que je sais , c'est que ça ne change rien, que tu ne les aies pas connus ou qu'ils ne t'aient pas connu. Ma mère était une vraie garce. Elle était méchante, haineuse, c'était une menteuse et elle a passé sa vie à me rabaisser. N'empêche que quand elle est morte, j'ai vraiment... je ne sais pas. Les parents ce ne sont pas des individus, jusqu'au moment où ils souffrent. Ce ne sont pas des individus jusqu'au moment où ils sont partis.
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Thom s'approcha de l'eau, la laisse de Scout étroitement serrée dans son poing.
« Qu'est-ce que vous foutez ? » demanda-t-il à Wallace d'un ton sec, méchant. « Ça t'amuse, d'embrasser les copines des autres ?
_ C'est elle qui m'a embrassé, corrigea Wallace.
_ C'est moi qui l'ai embrassé », confirma Emma comme si l'explication suffisait. Wallace poussa un soupir.
« Emma, on en a déjà parlé.
_ Il est gay, dit-elle se redressant. Ça ne compte pas. C'est comme embrasser une autre fille.
_ Merci bien, dit Wallace.
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Pour la première fois depuis, dirait-on des jours, Wallace est seul - quoique pas totalement, car son appartement garde l'odeur de Miller. Il trouve ça injuste que Miller est imposé son parfum en l'espace de quelques heures ; cela semble disproportionné. La fragrance n'est pas insupportable ; en vérité, elle est à peine là, discernable juste en passant, comme si quelques gouttes en avaient été déposées dans les points stratégiques de son appartement, les recoins obscurs : agrume acidulé et lac au grand air.
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La mémoire passe au crible. La mémoire élimine l’horrible. La mémoire fait avec ce qu’on lui donne. La mémoire n’est pas une affaire de faits. La mémoire est une mesure peu fiable de la douleur d’une vie.
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Videos de Brandon Taylor (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Brandon Taylor
Brandon Taylor vous présente son ouvrage "Les derniers Américains" aux éditions La Croisée. Rentrée littéraire janvier 2024.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3015974/brandon-taylor-les-derniers-americains
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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