Je me sens…à ma place, même si ma place est celle d’un étranger terrifiant. Je m’intègre dan un scénario culturel que ces gens peuvent comprendre, et c’est une pensée curieusement réconfortante.
Sans émotion pour m’influencer, ma conduite se fonde uniquement sur le fait que j’ai déjà pris cette décision dans des circonstances similaires. En tout cas, c’est ce que j’inscrirai dans mon rapport. Il se pourrait que le SDC soit saturé. A moins que je n’aie fini par me résigner à n’être qu’un très mauvais anthropologue. Ce qui serait vraiment dommage, puisque je suis peut-être le dernier.
Et j'observe Lynesse Quatrième Fille, vêtue comme à la parade, l'épée au côté, prête à faire Ce que font les princesses quand des monstres et des démons et des sorciers menacent le monde. Pourtant ce n'était probablement pas ainsi qu'elles se comportaient en réalité à l'époque où ces mythes ont été créés. Parce que les mythes éludent toutes les vérités sordides et préservent Ce que nous aurions souhaité faire plutôt que Comment nous l'avons fait.
« ll n'y a pas de démons pas de magie », leur dis-je une fois encore, mais sans grande vigueur. Les deux femmes me regardent maintenant comme si j’allais leur faire un tour de passe- passe, sortir un animal de mon oreille ou deviner le nombre auquel elles pensent.