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Citations sur La Mouette (63)

Les gens sans talent mais prétentieux n'ont pas d'autres ressources que de nier les talents véritables. (63-64)
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« Si un jour tu as besoin de ma vie, viens et prends là »
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Comme c’est étrange de voir pleurer une actrice célèbre, et pour une raison pareille ! Et qu’un écrivain connu, l’idole du public, dont on parle dans les journaux, dont on vend les portraits, dont les œuvres sont traduites à l’étranger, passe ses journées à pêcher et se réjouisse quand il a pris deux goujons, comme c’est étrange ! Je croyais que les gens célèbres étaient fiers, inaccessibles, qu’ils méprisaient la foule, qui place au-dessus de tout la noblesse et la fortune, et qu’ils se vengeaient d’elle, grâce à leur gloire et à l’éclat de leur nom. Mais non, je les vois pleurer, aller à la pêche, jouer aux cartes, rire et se fâcher comme tout le monde…
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TREPLEV : Un être noble, Trigorine ? Nous voilà à nous disputer toi et moi à cause de lui. Lui qui se moque de nous... il est en train de persuader la pauvre Nina qu’elle a du génie.
ARKADINA : J’estime cet homme et je te prie de ne pas dire de mal de lui en ma présence.
TREPLEV : Et moi je ne l’estime pas. Même si tu aimerais que je le prenne pour un génie, je dois te dire que ce qu’il écrit, ça me donne la nausée.
ARKADINA : C’est de la jalousie ! Les gens prétentieux et sans talent ne supportent pas ceux qui en ont vraiment.
TREPLEV : Le Vrai talent ! Si on en est là. J’ai plus de talent que vous tous ici ! Vous ne connaissez rien d’autre que votre routine. Vous voulez régner
sur le théâtre avec vos textes pleins de lieux communs, et le reste vous l’opprimez, vous l’écrasez. Vous n’acceptez que votre théâtre
moralisateur, qui vous conforte dans vos opinions. Je ne vous accepte pas, ni toi, ni lui.
ARKADINA : Petit con.
TREPLEV : Retournes-y à ton cher théâtre. Va déclamer tes textes lamentables, va nous faire tes effets de trémolo, le corps tout raide, dans tes pièces minables, transportées d’humanisme.
ARKADINA : Jamais je n’ai joué dans des pièces comme ça ! Tu n’es même pas capable d’écrire une pièce de boulevard. Bourgeois de province !
Parasite !
TREPLEV : L’avarice même, la mère, la femme ! Toi avec ta grosse valise et tes lunettes va jouer dans tes pièces de merde!
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NINA. Je sais maintenant, je comprends Kostia, que dans notre métier, artistes ou écrivains, peu importe, l’essentiel n’est ni la gloire ni l’éclat dont je rêvais ; l’essentiel, c’est de savoir endurer. Apprends à porter ta croix et garde la croyance. J’ai la foi, et je souffre moins, et quand je pense à ma vocation, la vie ne me fait plus peur.
(Acte IV)
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Nina : Excusez-moi, je renonce à vous comprendre. Vous êtes, simplement gâté par le succès;

Trigorine : Quel succès ? Je ne me suis jamais plu à moi-même. En tant qu'écrivain, je ne m'aime pas. La pire, c'est que , je suis comme enivré, et souvent je ne comprends pas ce que j'écris.... J'aime cette eau, ces arbres, ce ciel, je sens la nature, elle éveille en moi une passion, un désir d'écrire irrésistible. Mais je ne suis pas que paysagiste, je suis aussi citoyen ; j'aime mon pays, mon peuple et je sais que mon devoir d'écrivain est de parler du peuple, de ses souffrances, de son avenir, de la science, des droits de l'homme, etc. J'en parle, mais on me presse de tous côtés, on s'irrite contre moi, et je me débats comme un renard poursuivi par des chiens ; et la vie et la science vont de l'avant, tandis que je reste en arrière, comme un moujik qui a raté son train. En fin de compte, je sens que peindre le paysage, c'est bien tout ce que je sais faire, et que pour le reste, je suis faux, faux jusqu'à la moelle de os.

Nina : Vous êtes surmené, et vous n'avez ni le temps ni l'envi de prendre conscience de votre propre valeur. Vous n'êtes pas content de vous ? Soit, mais aux yeux des autres, vous êtes grand et sublime. Si j'étais un écrivain tel que vous, je donnerais ma vie à la foule, sans oublier que le bonheur de cette foule, le seul, c'est de s'élever jusqu'à moi ; elle me porterait sur un char....

Trigorine : Sur un char, allons donc ! Suis-je Agamemnon ?
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Le bonheur n'existe pas. Seul existe le désir d'y parvenir;
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NINA: Permettez, mais dans l'inspiration, dans le processus même de la création, est-ce que vous ne trouvez pas des moments sublimes, heureux ?
TRIGORINE: Si. Quand j'écris, c'est agréable. Lire les épreuves, c'est agréable, mais... dès la parution, je ne supporte plus rien, je vois tout de suite que ce n'est pas ça, que je me suis trompé, qu'il ne fallait pas du tout écrire ça, et je m'énerve et cela me pèse sur le cœur... Mais le public dit : "Oui, c'est gentil, plein de talent... C'est gentil, mais c'est très loin de Tolstoï".
(Acte II)
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Medvedenko : Pourquoi êtes-vous toujours en noir ?
Macha : Je porte le deuil de ma vie. Je suis malheureuse.
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Trigorine. Si tu le veux, tu peux être une femme pas comme les autres. L'amour juvénile, gracieux, poétique, l'amour qui vous transporte dans le monde des rêves - c'est la seule chose qui puisse donner le bonheur ! Cet amour-là, je ne l'ai encore jamais vécu .... Dans ma jeunesse, je n'avais pas le temps, je faisais antichambre dans les rédactions, je luttais contre le besoin ... Maintenant il est là, cet amour, il appelle ... Quel sens y a-t-il à le fuir ?
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