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Ce que j'ai ressenti:…Un souffle de tempête, un raz-de-marée poétique fulgurant…


Puisque les dieux nous ressemblent,
Puisque les mots nous rassemblent,
Il te reste à écouter les larmes des poètes…

(Infinitésimale sensibilité)
Puisque de tout temps, les histoires sont là,
Puisque les légendes pèsent leurs poids,
Il te reste à entendre la ballade Tempest…

(Ecoute la ville tomber)
Puisque Les nouveau anciens inspirent,
Puisque les anciens nouveaux expirent,
Il te reste à respirer le « flow » de Kate…

(Dieux Ordinaires d'Éternité)


Et comme la beauté se saisit dans les instants,

(Indifférence)
Et comme l'amour se cache dans les présents,

(Violence)
Et comme les illusions se nourrissent de moments,

(Déchéance)
Kate Tempest illumine de passion, et de talent

(Transe)
La scène Slam, embrasse les dieux, en tournoyant…

(Puissance)
Stelphique

Dans cette chronique, je réponds à ce poème par un poème, parce que le coup de coeur était là.

Palpitant. Rougeoyant. Dynamisant.

Je n'ai fait que lire et relire ce texte contemporain, aux encablures lyriques, jeté aux vents tempétueux, libre de voguer sur nos scènes de vies dramatiques, et divinement inspiré pour une bouleversante épopée…

J'ai aimé, j'ai adoré, j'ai sombré au coeur de la tempête, au coeur de Tempest, aux larmes de Kate…
Lien : https://fairystelphique.word..
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A quoi servent les libraires? A nous pousser dans les mains quelque pépite qu'ils ont adoré et qu'ils veulent nous faire partager.
Un grand merci à la mienne (de libraire, qui est aussi une pépite) de m'avoir quasiment imposé, sûre de son fait, ce pénétrant poème slammé, roman de nous autres dieux des temps modernes encore porteurs de mythes ancestraux dans les allées de nos supermarchés, devant nos deadlines, nos dettes et nos divorces.

Ils s'appellent Kevin, Mary, Brian, Thomas, Clive, et se débattent avec violence et amour dans l'univers désenchanté d'une cité anglaise en déshérence, de pubs glauques en heures perdues devant de faux dieux télévisés. Mais ils vivent et vibrent pourtant du même feu que ceux des dieux d'antan que nous avons éteint, mais qui, heureuse nouvelle nous clame Kate! sont encore parmi et en nous.

Kate Tempest, poétesse, slammeuse, romancière, précise en incipit à ce court texte qu'il est écrit pour être lu à haute voix. Ce que je n'ai pas fait, et pourtant je vous assure que ses mots résonnent forts, bruts et lumineux.
Superbe découverte!
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Ils s'appellent Jane, Kevin, Mary, Brian, Gloria, Tommy et Clive. Ils sont des maris fatigués de vivre et délaissant leur épouse, des femmes infidèles rongées par les regrets, des mères trompées, déprimées, battues, des demi-frères qui se côtoient en ignorant leur consanguinité, des jeunes hommes dont les yeux débordent de rêves, des jeunes femmes qui donnent un peu de chaleur et d'écoute aux losers, aux paumés, aux esseulés, aux écrasés, aux stressés, aux éteints, aux enragés, … Ce sont les guerriers spartiates modernes, les Médée prêtes à dévorer leurs enfants pour échapper à l'anonymat, les femelles en chaleur qui se déchainent pour la dernière star permabronzée du petit écran, véritable Dionysos.

Kate Tempest nous parle de ces « héroïnes, enlisées dans le boulot pénible de faire toute seule un homme d'un garçon », de ces filles « dont les cicatrices sont profondes mais une seule seconde d'un de ses sourires résonne en toi une semaine entière. ». Elle nous parle de ces voisins que nous croisons sans les saluer, sans même les regarder, pas le temps, pas l'envie, de ces personnes dont nous ne connaissons même pas le nom, alors que nous savons le nom de people riches et célèbres, le nom de leurs ex-copines et les nouveaux copains de leurs ex-copines. Elle nous parle de nous, qui sommes debout tôt encore et travaillons jusque tard, faisons la queue. Nous à genoux, perdus, épuisés. Deadlines, dettes, divorces. Elle nous parle de notre vocation oubliée, de notre sagesse oubliée, de notre oubli de comment se parler, de comment écouter.

Mais surtout elle nous parle de notre humanité si fragile, et pourtant présente dans chacun de nous, de nos menus héroïsmes, de nos épopées quotidiennes. Elle regrette les temps anciens, empreints de merveilleux, de fables, d'histoires avec des dieux imparfaits, presqu'à notre image, des dieux qui ne jugent pas. Elle exprime le besoin urgent de réenchanter notre vie, malgré l'usure, la fatigue, le prêt à payer, les enfants à éduquer, … Elle nous parle de notre courage d'aimer notre prochain, qui fait de nous l'égal des dieux. Nous sommes nés pour être grand. Il faut le croire, le savoir et le puiser dans les larmes des poètes. Nous sommes des dieux, accessibles, perfectibles, sublimes parfois. Et terriblement humains. Nous sommes les nouveaux anciens.

Ce long poème a été écrit pour être lu à haute voix, et peut-être même chanté comme l'étaient l'Iliade et l'Odyssée, comme l'étaient tous les poèmes de l'Antiquité. Malheureusement, en lisant ce texte en français, on perd énormément de la mélodie et du rythme du texte. Disparues les consonances, assonances, allitérations, jeux de mots. Evanouie la scansion. Il reste des enregistrements sur le net à droite et à gauche de Kate Tempest lisant son propre texte. Pur bonheur.

Franchement l'éditeur aurait dû joindre le CD du texte lu par l'auteur à cette publication, pour le plaisir de la musique que même les personnes ne comprenant pas grand-chose à l'anglais peuvent apprécier (j'en suis un fier exemple). Là on reste vraiment sur sa faim. Dommage.
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Attention : Étincelant ! « Les nouveaux anciens », c'est dense, poétique, rapide, mouvant, vivant. Cliquetis dans le jukebox, silence de jour, lumières à contre nuit, la légende de Tom et de Glori, un mythe. « Les nouveaux anciens » c'est maintenant ! Kate Tempest a raison, un million d'étoiles filantes raison, un millénaire de rêves et de béton raison. C'est maintenant que les dieux marchent dans nos rues, que les dieux se lèvent chaque matin, que les dieux tempêtent, que les dieux jouent des coudes sur les quais, que les dieux donnent à manger au chat, à leur gosse, que les dieux ont faim ou froid, qu' il doutent, qu' ils aiment, qu'ils font les cons, qu'ils tournent en rond, qu'ils se voudraient un peu plus fort un peu plus grand, qu'on oublie pas trop vite leur nom .
Ils sont des dieux, ils nous ressemblent, nous sommes tous... des dieux, le format éternel de ceux qui se refusent à n'être que des hommes.
Des dieux vivants, et nombreux. Les enfants des hommes, pas des enfants des dieux.
Des monstres, des brutes et puis parfois, le plus souvent, peu à peu, des gosses avec des ailes de géant et les semelles au vent ! «  un dieu devient un dieu quand il a le courage d'aimer. Un dieu, quoi qu'il fasse, reste dieu à jamais, mais quand même, un dieu doit s'efforcer d'être un dieu auquel un dieu peut se fier. ».
« Nous sommes pourtant toujours mythiques.
Coincés pour toujours entre le pitoyable et l'héroïque.
Nous sommes encore divins ;
c'est ce qui nous rend si monstrueux.
Mais c'est comme si nous avions oublié que notre propre valeur excédait de loin celle de l'ensemble de nos biens ».
« Regarde les », regardons nous.
« Des millions de personnages,
chacun avec ses propres récits épiques
chantant : il est difficile d'être un ange
tant que tu n'as pas été un démon ».
Kate Tempest ! À lire à voix haute !
«  Toutes les divinités résident dans le coeur de l'homme ». William Blake
Traduit de l'anglais par D' de Kabal et Louise Barlett

Astrid Shriqui Garain
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Qu'avons-nous fait du divin en nous ?
Que sont nos rêves devenus ?

Qu'avons-nous fait de nous ?
Lien : https://www.noid.ch/les-nouv..
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Retrouver la mémoire de l'éternité.

S'émanciper de la tyrannie du présent et de l'amnésie qu'il impose un peu partout, de cette réalité qui vous écrase comme un sommeil sans rêves. Un désenchantement et une grisaille permanente. Une lassitude sans imagination. Juste le désenchantement au fond des regards fourbus et des destins inconscients d'eux-mêmes.

J'ai retrouvé à l'aube les mots de Kate Tempest. J'ai découvert en elle sans doute la plus belle voix de notre époque, depuis que j'ai cliqué sur cette vidéo où elle déclamait un extrait de ce livre, les Nouveaux anciens (paru chez l'Arche, traduit par D' de Kabal et Louise Bartlett). J'ai été absolument soufflé. Il y a quelque chose en elle de l'intensité de Patti Smith, de ces moments où on voyait Ginsberg déclamer ses poèmes, capter son époque. Et ce flow incroyable, hypnotisant, cette grâce de la rue qui s'incarne dans une artiste qui immédiatement devient symbole. L'impression de découvrir Dylan. Mais je n'aime pas cette ridicule manie à tenter de trouver des équivalences à l'émergence d'une nouvelle flamme. C'est tout, cette fille. Rimbaud et Steinbeck mêlés s'ils faisaient du slam. Avant tout, c'est elle. Superbe et inattendue. Elle est tout ce que j'aime. Un cataclysme heureux. Je suis conquis. Parce que la poésie est toujours fragile, toujours menacée, toujours précieuse. J'attendais quelqu'un comme elle depuis longtemps.




Kate convoque les dieux que l'on ne sait plus deviner dans le monde. Pourtant ils sont là, dans les rues et les supermarchés. Dans l'intimité d'amants qui se quittent au petit matin, dans les mariages qui doucement s'étiolent dans l'hostilité, dans les enfants perdus, brisés et pyromanes, dans les amitiés qui s'éloignent quand on les croyait indéfectibles. Chacun rejoue Médée, Pandore… Les chorégraphies anciennes sous-entendues dans chacun de nos gestes. le mythe à chaque coin de rue.

Tempest a la magie de ceux qui savent encore voir. Qui retrouvent la voix des dieux en eux comme des oracles. Elle sait suggérer et contenir toutes les vies qu'elle rencontre, en quelques mots tranchants. On ressent les peaux frissonnantes d'étreintes ou la douleur des abandons. La pulsation des rues qui rythme les solitudes. Les divinités sous des masques ordinaires et insoupçonnables. La magie. Celle qui coule partout dans nos vies et qu'on prend pour de l'anecdotique. Nos silhouettes contorsionnées qui renvoient aux ombres de celles qu'on voit sur les vases grecs.

Kate a gardé le souffle et la mémoire des temps anciens. Elle nous livre un instantané d'humanité. C'est ainsi qu'elle nous livre ce poème à voix haute, qu'elle nous rappelle ce que nous sommes et ce que nous n'avons jamais cessé d'être. Des fragments d'étoiles et de mythologies. Les mêmes forces nous ont formés et s'affrontent en nous, dessinent des trajectoires que l'on croit désordonnées et distinctes, faussement séparées. Tempest dessine avec ses mots ce lien entre nous, méprisé trop souvent. Sa poésie relie chaque intimité, chaque génération, elle recueille le vent de chaque passant avec une empathie et une acuité, une humanité absolument bouleversante. A chaque fulgurance, à chaque tranche de vie, elle semble saisir une existence entière. Toutes les biographies en même temps. En la lisant, dans ce texte court, on se sent reliés aux autres et à tous leurs passés. On respire avec l'univers.

Ce grand poème ressemble à une galaxie. L'instantané de toutes nos blessures et leur remède. Elle est directe, simple. En quelques mots, elle incite à regarder la réalité et toutes ses dimensions en face. C'est beau comme un regard échangé pour de vrai. Quelqu'un qui a vu le monde entièrement. Quelqu'un qui respecte assez l'histoire de chacun pour en rappeler les racines, profondes, antiques. Quelqu'un qui n'a pas méprisé l'invisible pour le remplacer par des slogans trop faciles, comme c'est si souvent le cas.

En approchant ses personnages (Kevin, Jane, Mary, Gloria, Jemma, Clive, Tommy…), on les ressent chacun intensément. On vibre avec eux. On les reconnaît comme on connaît nos classiques. Les gamins paumés et les vies en désordre deviennent des gestes héroïques. Derrière chaque fenêtre les tragédies continuent de se jouer.

Le poème avance dans un beau rythme d'épopée. Elle égrène les destins, illumine les banalités. Les dieux sont partout, jusque dans l'anodin. On en a recouvré le sens. Ils accompagnent nos rêves de gloire photoshopés, le ridicule de nos idoles, nos amours imparfaits, nos frissons fugitifs, nos envies de lendemains, nos amertumes, nos angoisses et nos désillusions.

Kate décrit le désenchantement et les miroirs aux alouettes. Les réussites de pacotille et les fauteuils qui se retournent sur des glorioles interchangeables. Elle décrit l'indifférence ordinaire de ceux qui ignorent le nom de leurs voisins mais savent tout d'une lointaine étoile people et de ses turpitudes. Elle chante nos bras surchargés d'absurdes et de désolations. Nos émerveillements pour des trésors en toc. L'ambition, l'ivresse égocentrique et cocaïnée de toutes les réussites, les mirages clinquants des sommets, la grande supercherie des célébrités rapides et éphémères, les vertiges des strip clubs, l'oubli des origines, de l'essentiel, l'âme au diable pour pas cher.

De l'autre côté, les égarés, les humiliés, les offensés et les exclus s'enivrent au pub, près de la jolie serveuse. Attendrissants. Poisseux. Imprévisibles. Dangereux. La menace et la violence parfois au détour d'un regard et d'un mot, d'un dernier verre avant la fermeture. Les perditions se croisent, ne communiquent pas, ne se ressemblent pas, mais pourtant représentent la même désolation nocturne. Les tragédies viennent de loin. de l'enfance. D'avant la naissance. du fond des âges. Les mêmes sempiternels minotaures sous des masques différents.

Les anciennes flammes, les sentiments purs, les intentions premières et les amours sincères renaissent au bout du poème à cause d'un mauvais pressentiment. La dernière partie est une syncope violente. L'intuition d'un désastre et l'ombre de la mort annihilent les vanités. Les personnages et les routes se rejoignent dans un final intense. On ressent tout. On sait confusément qu'il est trop tard. On a dans la bouche un goût métallique, celui de la hantise, des catastrophes et de la peur. Celui d'avant les éclats de la rage et de l'horreur, dans le déchainement des pulsions et des vengeances trop longtemps retenues.

On a traversé des vies avec la force d'un opéra, jusqu'aux remords et aux échecs que la vieillesse ne sait plus semer.

Kate Tempest suggère les racines du mal et de la grâce. Elle rappelle à chaque vers ce qu'est l'humanité. le chant que forme la chorale de toutes nos existences. Elles se souvient de la nuit des temps qui nous a forgés. Elle est immense. Unique. Epique. D'une incroyable modernité et d'une ambition classique, éternelle. Elle pourra évoquer toute une ville, diriger l'orchestre de tout un monde (comme elle l'a fait dans son premier roman, Ecoute la ville Tomber, publié chez Rivages, que j'ai chroniqué pour Addict-culture).

Elle est une apparition géniale et une artiste majeure.

Dans ce petit livre, elle contient des multitudes, les convoque en vous et ouvre des horizons qui n'appartiennent qu'à elle.

Au bout des cinquante pages, au bout de cet infini concentré,
On se sent comme au bout d'un long périple,
Eperdu de reconnaissance.
Et humain, et vivant.
Incroyablement vivant,
Pleins de ces dieux dont elle nous a fait prendre conscience.
Reprenant un dialogue interrompu
Avec l'éternité
Retrouvée.

Lien : http://www.nicolashouguet.co..
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L'art poétique fiévreux d'un combat séculaire, qui se livre plus que jamais dans l'infra-ordinaire.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/05/22/note-de-lecture-les-nouveaux-anciens-kate-tempest/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Dans ce texte publié et performé par Kae Tempest en 2013, des hommes et femmes ordinaires des temps modernes réincarnent des dieux. Amours, trahisons, guerres fratricides et filiations cachées, chaque détail renvoie aux épopées antiques, poèmes déclamés à la lumière des torches et sous les masques.
Je n'ai malheureusement pas été portée par la traduction française, qui, sans la version originale en regard, perd beaucoup de saveur. Un tel poème épique ne peut-il qu'être scandé à la face des spectateurs, dans sa langue originelle ? Je vous invite à aller visionner des captations de la performance au Battersea Arts Centre qui rendent compte de la beauté du texte et de la puissance et de l'engagement de Kae Tempest.
J'essaierai désormais de découvrir ses productions en version originale, si ce n'est en live !
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Wow, attention les yeux ! Je ne connaissais ni cette auteure, ni même ce livre mais, un ami me l'a conseillé et j'ai foncé immédiatement dessus. L'ai-je lu d'une traite ? Tout à fait. Kate Tempest nous transporte dans les recoins de l'esprit humain, aussi sombre et lumineux soit-il. L'écriture m'a rappelé celle de la pièce de théâtre "Juste la fin du monde". Emouvant et captivant, j'ai été absorbé par le récit poétique de cette mascarade qu'est l'humain.

Il y a là, une écriture vivante qui m'a transporté dans un tourbillon d'émotions. Nous sommes tous des Dieux, seulement nous ne nous regardons plus assez pour le concevoir, ne sommes-nous pas des créatures extraordinaires ? Doté de pouvoirs absolus. Si vous en doutez encore, je vous conseille ce livre.

- Elio D.
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vraiment magnifique ! la plume est incisive, sans fioritures ... Ecrit avec tellement de justesse et d'engagement .
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