L'initiative est louable. Un livre pour enfants sur la tolérance et l'ouverture à l'autre, c'est à signaler. de plus, le livre se lit du début à la fin et de la fin au début.
Dans un sens, le sens premier, on a le récit de l'exclusion. Des otaries sont sur leur rocher et pas question de le partager. A raison d'une phrase par double page, on a l'idée que le rocher est plein et qu'il est de toute façon trop petit pour accueillir quelqu'un de plus.
Quand on arrive à la fin, on reprend la lecture dans le sens contraire et la découpe des phrases donne un sens opposé à l'ensemble du récit. On est dans l'ouverture, la tolérance, etc.
Ce n'est pas ce que je considère comme "deux versions de la même histoire". Ici on est plutôt dans ces petits exercices comiques sur l'importance de la virgule dans "On mange, les enfants!" et "On mange les enfants."... On n'a pas deux fois la même histoire ici. On a deux histoires différentes, avec les mêmes mots prononcés dans un ordre différent. Deux versions de la même histoire, cela aurait été voir la situation par les yeux de l'otarie sur le rocher et par les yeux de celle qui arrive sur le rocher.
Ce genre d'exercice va bluffer l'adulte qui lit, mais pas l'enfant à qui est destiné l'ouvrage, à mon avis.
Commenter  J’apprécie         40
L'histoire est très intelligemment structurée en palindrome. Il faut un peu de temps pour en mesurer toute la portée et plusieurs relectures sont nécessaires car l'histoire est particulièrement puissante. Cependant, le dessin n'est peut-être pas complètement abouti et j'ai eu un peu de mal à m'identifier aux personnages.
Commenter  J’apprécie         20
Des otaries cherchent un refuge sur un nouveau rocher. Pas question ! Il n'y a pas de place pour elles, elles se font chasser par les occupants. Mais en retournant le livre, l'histoire recommence avec un déroulement différent... Un album joliment illustré et bien construit qui amène à réfléchir sur les choix et les points de vue. J'ai adoré ce principe ! Parce qu'il y a toujours deux versions d'une même histoire…
Commenter  J’apprécie         00
Il n'y a pas de place pour tous?
Comment est-ce possible ?
Il n'y a pas de place sur notre rocher