Dès fois, je me dis qu'on a si peu de temps à s'aimer sur Terre qu'il vaudrait mieux se hâter d'y dépenser son cœur !
Vous avez un smartphone ?
- Un vieux modèle : 48s. On en est à combien chez la marque à la poire épluchée par un couteau ?
- Chez Pear? 528.
-C'est vous dire...
Restez là, Cornelia. Oui, devant la fenêtre dirigée vers l'est et donnant sur le parc. Votre silhouette m'antalgie.
Nous allons vous faire greffer un smartphone à ligne exclusive au creux du poignet gauche. Vous avez un smartphone ? - Un vieux modèle : 48s. On en est à combien ? chez la marque à la poire épluchée par un couteau ? - Chez Par ? 528. - C'est vous dire... - Lorsque je vous aurai quittée, un chirurgien qui attend en bas montera vous l'installer. C'est comme un petit film en plastique souple rectangulaire qu'il glissera sous votre peau après une incision de cinq centimètres de longueur. Ça ne fait pas mal. Il refermera la cicatrice au laser permettant une suture immédiate. Cet appareil ne fonctionnera qu'à votre voix et que s'il détecte aucune autre présence humaine à proximité. Derrière vos veines vous verrez apparaître, entendrez votre fille, et pourrez discuter toutes les deux. Vous communiquerez ainsi.
- Chef, il y a dans mon secteur une petite fille qui a un drôle de pouvoir. Dès qu elle veut du mal à quelqu’un ça se produit. Je l ai vue, d un souhait, métamorphoser les roues de la Ferrari d un malotru en celles d un vélo ... D un désir, elle a fait chuter du ciel une bouse d éléphante sur des voleurs à la tire ...
(...)
- Ressentez-vous la nécessité d un soutien psychologique, monsieur Saudade ? Ou bien voulez-vous en fait demander une mutation ... peut-être sur votre île lointaine dont vous auriez gardé la nostalgie ?
- Un chagrin noir comme chaque fin d après-midi après le travail, monsieur Saudade ? demande une serveuse arrivée sur le trottoir en patins à roulettes et tatouée, sous ses paupières inférieures, de larmes noires descendant jusqu au joues.
- Oui, avec un voile de vague à l âme, lui répond un jeune métis nonchalant d une trentaine d années.
Bienvenue, chère arme, l'accueille enfin Attila Nicolle. C'est très joli ce renforcement métallique que vous avez maintenant en façade. Vous en serez d'autant plus impitoyable. Me substituant au rôle d'enseignant, je vous raconterai votre généalogie, l'histoire des épées, lances, canons, etc. jusqu'à vous, chère arme dernier cri !
Malgré tout je lui répétais sans cesse : « Si un jour je te quitte, ne fais pas l’idiot. Rattrape-moi ! »… et puis, il a fait l’idiot.
Si tu ne travailles pas davantage à l'école tu galéreras toute ta vie comme moi.
« C’est la première fois que j’attends la livraison d’une arme qui doit d’abord aller se faire installer un appareil dentaire. » (p. 42)