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3,2

sur 861 notes
Une merveille. Jean Teulé nous offre une version très crue du mythe d'Abélard et Héloïse dans un langage à la fois très moyenâgeux et extrêmement grivois! Il appelle un chat un chat... Si le couple nous fait sourire et rire au début du livre on souffre avec eux par la suite. le personnage d'Abélard semble rayonner auprès de ses contemporains et être jalousé mais c'est surtout la belle Héloïse qui nous épate. Belle, intelligente, dévouée, elle fera tout pour préserver son amour et pour faire le bien autour d'elle malgré sa tristesse de finir sa vie si vite, enfermée et loin de lui. Abélard est une figure plus pale sur la fin du livre et il m'a semblé plutôt ingrat envers sa dame. Une bonne introduction au mythe et si elle est très crue elle reste fidèle aux lettres puisqu'on en a quelques passages sur la fin. Je lirai celles-ci bientôt mais pour les avoir parcouru je trouve effectivement celles d'Abélard bien froides comparées à la passion de la Grande Héloïse.
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Jean Teulé reprend avec humour une magnifique histoire d'amour médiévale entre un religieux, Maître Abélard, et son élève, Héloïse. de la passion avec force descriptions érotiques avec un savoureux vocabulaire médiéval et des anachronismes, l'auteur nous emporte vers une farce avec ce monastère rempli de moines pervers... Difficile de ne pas rire à ces changements abrupts de rythmes et de niveaux de langues et de se demander comment qualifier ce roman : historique, drame, érotique, philosophique, comique... Jean Teulé est un grand écrivain et "Héloïse, ouille" est un grand (court) roman!
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Heloise et Abelard vus par Jean Teulé .
Ecriture fascinante et prenante.C'est tellement dérangeant que je ne sais trop quoi en dire. Moi j'ai aimé ,mais c'est très spécial.
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On a tous entendu plus ou moins parler de la légende d'Héloïse et Abélard, considérés comme des amoureux fous au même titre que Tristan et Yseult, Roméo et Juliette… Tout cela est vague dans la mémoire et voilà que Jean Teulé est venu rafraîchir tout ça, à sa manière. Son langage est cru. Il ne prend pas de gants, nommant les choses par leur nom, parlant d'une époque où la religion chrétienne domine tout, où les plus instruits sont forcément des religieux.

Héloïse, ouille ! le titre paraît curieux, sorte de pied de nez fait à l'histoire mais il se révèle, au final, très juste, tant cette orpheline confiée à son oncle, le chanoine Fulbert, connaîtra de mésaventures, après une trop courte période de pur bonheur charnel.
Justement, cet oncle veut confier sa nièce, d'à peine 18 ans, fraîche émoulue du couvent d'Argenteuil, à l'enseignant le plus célèbre de l'époque, « l'orateur le plus écouté et le plus populaire » : Pierre Abélard. Celui-ci est aussitôt séduit par « la jeune blonde à la voix douce… Il bande. »
Érotique au possible, Jean Teulé ne nous épargne aucun détail, parle de cunnilingus, de fellation : « il polissonne la bagasse, bélute la donzelle. » On nage en pleine luxure. le mot amour étant féminin à l'époque, ils se donnent du « ma amour » mais surtout, appliquent la maxime latine : « Omnia tu mihi facis tibi facio », tout ce que tu me fais, je te le fais… et ça n'est pas triste !
Bien sûr, de telles aventures se ressentent sur les cours du professeur, totalement absorbé par « sa amour », passant son temps à « hurtebiller » Héloïse qui n'est pas en reste non plus. Hélas, Fulbert découvre la chambre de sa nièce : « Ça sent là-dedans le foutre de vieux bouc en rut, la vulve de petite truie en chaleur, la sueur et d'autres odeurs. »
Sa vengeance sera terrible et les deux fols amants accumuleront les épreuves : « Adieu plaisir, adieu ma jeunesse, » clame Héloïse qui a dû aller accoucher de leur fils, Astrolabe, dans la famille d'Abélard, près de Nantes, puis épouser « sa amour ». La suite est jalonnée de couvents, de monastères, de l'horrible castration du héros qui doit aussi affronter ses pairs de l'Église voulant le réduire au silence.
Avant d'être réunis au Père-Lachaise, Héloïse et Abélard ont pu s'écrire, échanger des missives. « Je suis la plus malheureuse des malheureuses, la plus infortunée des infortunées, » avoue Héloïse qui « commence à en avoir ras la moule de son devenu cul béni de mari ! »

Avec Héloïse, ouille !, Jean Teulé s'en est donné à coeur joie, bien loin de l'amour courtois et tellement proche de Rabelais…


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Les livres de Jean Teulé devraient être lus au lycée. On y apprend pleins de choses sur des personnages dont l'histoire ne nous parle pas.
Tout le monde connait Roméo et Juliette mais peu connaissent Héloïse et Abélard.
Voici une merveilleuse et tragique histoire d'amour sous la plume de M. Teulé mais ce n'est que mon avis...
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La première moitié du roman nous livre avec un plaisir non dissimulé les turpitudes des deux amants qui n'en ont clairement jamais assez. Cette histoire d'amour, largement faite de chair, entre une jeune scolare étourdie mais futée et l'illustre Abélard rendu bien faible par le jupon est franchement savoureuse… du moins au début. J'avoue que l'aspect strictement érotique du roman a tendance à être un peu lassant au bout d'un moment et j'ai été ravie de voir le récit prendre un nouveau souffle avec la découverte du scandale et la séparation des amants.

La deuxième partie du livre nous embarque en Bretagne (oh la Bretagne de Teulé, du douzième au dix-neuvième… On ne s'en lasse pas) où Abélard va tenter de retrouver un peu de son âme pieuse au milieu de prêtres semblables à de véritables animaux : probablement le meilleur passage de ce roman. Héloïse, elle, intègre un couvent, même s'il lui sera difficile de contenir ses instincts.

Comme d'habitude, c'est très documenté, et le style de l'auteur apporte vraiment un plus à l'histoire et à la légende. J'ai retrouvé avec plaisir ce mélange de langage ancien et moderne et cet humour irrésistible. Ceci dit, cette fois, au-delà de la bonne tranche de rigolade, l'histoire ne m'a pas prise aux tripes comme cela a pu être le cas avec Charly 9 ou le Montespan par exemple. Il manquait un je-ne-sais-quoi pour sortir de la simple fable grivoise à mon goût.
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L'histoire est belle mais trop de vulgarité.
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Au début, j'avoue, j'étais un peu furax de ce que Jean Teulé avait fait d' Héloise : je me la figurais comme une sorte d'Yseult bien réelle, badasse, hyper intelligente et canon... et voilà que ce foutriquet de Jean Teulé nous la présente comme une puterelle dont la seule passion dans la vie semble être les "génitoires" de son mec. Ne parlons pas de la théologie ... zéro pointé pour Jean Teulé qui de toute évidence n'a pas trop potassé le dogme de la Sainte Trinité. Même si l'auteur se rattrape un peu à la fin, ça reste gras, bien bien gras ... mais que voulez-vous j'ai quand même beaucoup rigolé... on ne changera pas Jean Teulé !
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Je viens de terminer Héloïse, ouille ! et j'en suis encore toute retournée ! Les derniers chapitres m'ont fait pleurer comme un bébé.

Reprenons au début : Abélard rencontre Héloïse et c'est le coup de foudre. Plutôt que de nous raconter une histoire d'amour tiédasse, sans passion ni sexe, Jean Teulé prend le parti de regarder par le trou de la serrure et de nous conter avec enthousiasme les polissonneries des deux amants. Pas d'amour courtois mais du sexe égrillard, impudique, libre. C'est cochon à souhait.

Je salue le culot de Jean Teulé qui a probablement agacé bien des historiens et romanciers froids des fesses qui se plaisent à imaginer des amants se tenant par la main et se regardant dans le blanc des yeux.

La suite du roman est plus touchante car les deux amoureux sont séparés et moi, qui ne suis qu'une petite fleur bleue, j'ai été émue par leur destinée. J'ai tellement pleuré à la fin du roman que j'en ai les yeux encore rougis.

Merci Jean Teulé pour toutes ces émotions, j'embarque votre bouquin dans mon île déserte !


CHALLENGE MULTI-DÉFIS 2018
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Je mets d'office 5 étoiles pour l'originalité.
Découverte de Jean Teulé que j'adore.
Un grain de folie pour faire une version lubrique d'une histoire d'amour légendaire entre Héloïse et Abélard.
Le maître et l'élève s'aiment envers et contre tous. La passion charnelle les consume.
Mais l'amour, d'après Teulé, est joyeux.
Pas de limite dans les déclinaisons du kamasoutra.
J'ai appris des mots que je ne réutiliserai probablement pas de sitôt, à moins d'être invité dans un bal masqué où on me demanderai de les énumérer^^
Facon originale de traiter la rencontre amoureuse qui ne s'encombre pas du courtois, romantique, poétique...
C'est direct, efficace, rapide, et surtout joyeux ,dans la bonne humeur et sans artifice.
En résumé un auteur qui m'a fait rire,
Il m'a instruit sur une époque (il s'est quand même bien documenté malgré tout) ou du moins je l'espère.
Il m'a appris des expressions imagés à ne pas utiliser en toutes circonstances^^
Je suppose qu'il a du s'amuser à écrire ce livre…
Car sa jubilation est contagieuse.
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