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Une plongée sans chichi et sans concession dans le milieu carcéral. Jean Teulé nous conte, avec brio, des tranches de vie côté surveillants et côté prisonniers.
On comprend vite que cette impitoyable machine à broyer n'épargne personne, quelque soit le côté des barreaux où l'on se trouve.
Un sujet que j'ai rarement eu l'occasion de croiser dans mes précédentes lectures, il faut dire que le thème est assez lourd.
Ici l'auteur arrive bien à traiter le sujet dans sa globalité avec quelques traits d'humour bien senti. C'est grave et en même temps ça reste léger., au final cela devient digeste.
Une belle découverte pour moi.
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Jean Teulé nous emmène en prison, dès la première page, et le lecteur n'en sortira qu'en refermant son livre. Seules les scènes qui expliquent pourquoi chaque personnage est incarcéré se déroulent en dehors de la prison. Un seul personnage évolue en dehors.
On suit les mésaventures (on ne peut pas vraiment qualifier d'aventure tout ce qui passe derrière les barreaux) des occupants de la cellule 108 dans le quartier des hommes et des occupantes de la cellule 209 dans le quartier des femmes, ainsi que la vie de 3 gardiens et du directeur de la prison.
Une petite dizaine de personnages, donc, qui évolue dans un univers glauque, violent, égoïste, sans concession. Cela pourrait être sinistre à lire, mais ce n'est pas le cas et on est vite très intéressé par l'évolution de tout un chacun. On se doute bien que cela risque de mal finir pour l'un, l'une ou l'autre.
La fin précipite le lecteur dans un bref chaos. Quand on ferme le livre, on ferme la porte de la prison derrière soi, avec un certain soulagement.
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Témoignage fort, brut et touchant de la vie de prisonniers au sein d'une prison. Hommes, femmes incarcérés pour différentes raisons: meurtres, infanticides, pédophilie, trafics de drogue,...
Un concentré de toute sorte qui tente de vivre dans l'attente d'une libération...ou de la mort.
Les jours passent et se ressemblent pour ces détenus entre quatre murs, vivants aux rythmes de rituels immuables mais nécessaires.

« - Encore une qui commence... ».
Les repas, le courrier, les promenades, la douche qui sera un supplice pour « les pointeurs » (ceux qui ont touchés à des enfants), mais aussi le rêve, l'imagination pour tenter de mettre un peu de soleil dans l'obscurité de leur condition. Des amours impossibles et inventés au travers des murs, tels les rencontres internet où chacun se sublime et devient un ange au milieu de l'Enfer. Un monde de marchandages et de chantage où chacun devra imposer ses propres règles afin d'améliorer (ou du moins, de ne pas aggraver) son séjour, quel qu'en soit la durée.
La détresse de ceux qui ne se pardonneront jamais leurs actes passés, un directeur soutenant sa dépressive de femme enfermée elle-même dans ses pseudos maternités pourtant toutes avortées, en l'obligeant à porter de la layette, et des babouches brodés « Pa-Pa ».
Mais ce sont aussi les gardiens qui s'enivrent, la plupart, jusqu'à plus soif avant de commencer leur journée comme des soldats avant de s'engager sur le front, pour tenir le coup, pour trouver le courage d'entrer dans ce monde où l'horreur cohabite avec le monde réel, où le pire des monstres est avant tout un être humain et le meilleur être humain pourrait y devenir un monstre...
« Là où l'on ne sait plus ce que l'on est, dans cette oubliette, séparé des hommes par son crime, on est tellement coupé du monde qu'on se coupe soi-même. »
Un monde que les gardiens ne quittent jamais vraiment même à l'extérieur de la prison. S'en suivent souvent divorces, dépressions, suicides...

Un livre coup de poing écrit sans chichis avec beaucoup de réalisme et d'un humour très cynique qui parfois vous fera froid dans le dos. A lire.
« - Encore une qui finit... »
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L' enfer tel qu'il est. Un enfer dans tous ses états.
La prison en dedans de soi, en dedans des murs et hors les murs. La folie incarcérée, la folie qui prend germe entre les barreaux. C'est précis, sans aucun jugement, sans concession.
Un regard. Une tristesse infinie voilà ce que nous laisse les longues peines de Teulé.
Encore un excellent Teulé. Évidement à conseiller !


Astrid SHRIQUI GARAIN
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Tous plus felés les uns que les autres! L'auteur n'y échappe pas. C'est drole, bouleversant, gênant, cruellement réaliste et parfois poétique. J(ai cru revoir Coluche à un moment et sa pub pour les dragées Fuca! Bref c'est assez dejanté et j"aime ça.
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« Enfermé entre quatre murs, qu'on soit prisonnier ou maton, la vie est presque la même. Pour tenir, il faut pouvoir s'évader, s'échapper de cet ennui poisseux… »
N'en disons pas plus, la formule « Teulé » n'a plus rien à prouver. J'ai adoré ces personnages à la fois déjantés, tristes, pathétiques, touchants, drôles… oui, c'est drôle. Il faut le lire ne serait-ce que pour faire la connaissance de ces habitants pas comme les autres.
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Teulé a toujours l'art pour faire rire sur des sujets qui ne s'y prêtent pas !

Longues peines ne déroge pas, on se retrouve en milieu carcéral on l'on suit au fil des pages, les prisonniers hommes/femmes, les matons ou encore le directeur .

Il y a le prof qui a perdu les pédales, le gars de l'Est qui a tué sur un coup de tête en s'énervant , le petit teigneux accusé d'un triple meurtre ou en encore le vendeur de farces et attrapes !

Cyril, doit surveiller tout ce petit monde en se demandant s'il est vraiment fait pour ce boulot !

Et ce n'est pas mieux chez les femmes, Lemonnier est un monstre, Desile a tuée son enfant et Rose la droguée !

Quand au directeur qui est complètement perdu dans sa vie sentimentale avec sa femme qui part elle aussi en cacahuète…

Bref on rigole malgré tout grâce a la plume de Teulé en se demandant s'il n'en rajoute pas trop , et bien non toutes ces histoires sont tirées de faits réels …
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ces longues peines se déroulent dans une maison d'arrêt. Jean Teulé nous conte la routine des pensionnaires : détenus hommes, femmes, mineurs, les surveillants et surveillantes, le directeur et sa femme. on découvre leur histoire, leur fracture, leurs excentricités.
l'écriture teintée d'humour voire de cynisme est spontanée. les passages crus reflètent l'exacerbation des émotions telle qu'elle peut l'être lors d'un cloisonnement. une dose de mort, de sexe et de violence. inéluctable, quand cet enfermement est pénitentiaire.
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Chronique amère et ironique des journées de prison de détenus hommes et femmes, déglingués, estropiés de la société qui au final en deviennent attachants.
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Encore un drôle de sujet abordé par Jean Teulé avec ce roman sur la vie en milieu carcéral.

En effet il nous ouvre les portes de la prison et nous entraine dans un quotidien dur et fou, aussi bien du coté des matons que des prisonniers. Basé sur des sites réels, ce récit est ponctué d'anecdotes aussi drôles que dramatiques. de la violence et de la douceur, des termes crus ou tendres, des personnages haut en couleur tout y est pour rendre ce livre plus plaisant qu'il pourrait y paraitre au premier abord.

Une prise de conscience que ce milieu marque pour ne pas dire imprègne tous ceux qui y passent d'un coté comme de l'autre.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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