AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,98

sur 474 notes
5
31 avis
4
41 avis
3
9 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un livre postapocalyptique, comme il s'en écrit tant aujourd'hui, mais surtout une aventure humaine absolument originale dans des paysages qui le sont tout autant.
On fait connaissance avec Makepeace, shérif d'une ville fantôme, qui semble englué dans une ennuyeuse routine solitaire et des souvenirs d'une époque heureuse, dans une famille de colons très croyants venus s'installer avant sa naissance dans une région que n'arpentaient jusqu'alors que des autochtones.
Et puis, tout s'accélère et s'enchaîne : une rencontre, des voyages, d'autres rencontres, une captivité, une expédition dans une ville qui évoque Tchernobyl, des retrouvailles qui réveillent un passé douloureux...
On ne lâche plus ce roman magistral, qui réserve tant de rebondissements inattendus, et fait froid dans le dos car notre avenir de migrants climatiques pourrait bien se rapprocher de ce que décrit l'écrivain.
Les postfaces de l'auteur et d'Haruki Murakami éclairent la genèse et la réception de ce livre.
Précipitez-vous...
Commenter  J’apprécie          70
Ce roman m'a emportée, je l'ai lu en quatre séances de lecture.
L'auteur nous plonge dans un monde de l'après notre civilisation, sans en expliquer la fin, ce n'est pas l'objet du roman. C'est une oeuvre qui parle de solitude mais aussi d'espoir en nous présentant les derniers humains qui habitent la Sibérie, le tout dans une ambiance western. Marcel Theroux est également journaliste, il a enquêté vers l'an 2000 sur la zone d'exclusion de Tchernobyl, ce qui l'a beaucoup marqué et ce qui a inspiré ce roman qui nous présente la Zone, un endroit pas comme les autres, contaminé.

Il ne reste plus que Makepeace, shérif de son état, dans la ville pionnière d'Evangeline. Un jour, un avion s'écrase dans la forêt proche de cette ville. Il existe donc encore quelque part une civilisation capable de faire voler un avion ? Alors que Makepeace subsiste difficilement en supportant une immense solitude. Et si notre personnage avait supporté cela pour rien alors qu'ailleurs la vie est peut-être comme avant ? Makepeace décide de partir à l'aventure sur les traces de cet avion et de traverser à cheval une Sibérie où d'aucuns conservent une certaine foi mais où la loi est celle du plus fort.
Les pérégrinations de Makepeace laissent une place pour l'introspection et l'on découvre au fur et à mesure des mésaventures de ce personnage, son passé, celui de son monde, les raisons qui ont conduit à sa solitude dans Evangeline.
J'ai aimé ce roman d'aventure dans lequel l'auteur joue sur les apparences et où les choses ne sont pas toujours ce qu 'elles paraissent. Trop en dire c'est en gâcher la lecture, je m'arrête donc ici.
Commenter  J’apprécie          82
Au milieu d'une taïga déserte, Makepiece, héroïne épatante et hors norme, est rescapée d'une famille de pionniers. Ses parents étaient venus conquérir ces terres vierges mais la cité colonisée, et au départ pacifiste, est devenue progressivement sans foi ni loi. Seule, elle entreprend une odyssée vers le Nord, à la recherche de survivants. le froid, les journées sans jour ou sans nuit, les grandes forêts sibériennes ne la découragent pas. Makepiece a une force et une ténacité incroyables. Elle va affronter la méchanceté et la sauvagerie des hommes dans un instinct de survie. Saura-t-elle sauver cette terre qui s'asphyxie ? Dans ce western intemporel, Marcel Theroux crée une héroïne qui émeut et qui représente l'espoir d'un monde nouveau post-apocalyptique. “Un récit mené de main de maître”, comme l'écrit Haruki Murakami dans sa postface. Un roman fascinant qui tient le lecteur en haleine, entre dystopie et roman d'aventures.
Commenter  J’apprécie          41
Makepeace est la dernière habitante de cette ville du bout du monde dans le grand nord sibérien. Elle arpente cette cité fantôme d'anciens colons américains et travaille à sa survie dans un univers glacial et rude.

Lorsqu'elle croise le chemin de Ping, elle commence par lui tirer dessus, puis la soigne, s'attache, la perd et sa routine, déjà difficilement supportable, vole en éclats.

Makepeace prend la route et l'aventure commence. Pourquoi le monde s'est-il effondré? Qu'est-ce qui a mis fin à notre civilisation en quelques années? Existe-t-il un ailleurs?

Qu'est-ce que ça fait du bien de lire des livres haletants, qui racontent de vraies histoires, à l'imagination débordante et pourtant si réaliste, dont l'univers nous trotte dans la tête quand on les lâche, et dans lesquels on a hâte de se replonger à la première occasion.
Au nord du monde”, c'est tout ça!

L'aventure post-apocalyptique, l'anticipation si proche de ce que nous vivrons dans les 50 prochaines années, donnent des frissons.
Tout y est: dérèglement climatique, virus, radioactivité, guerres, esclavage, famine, loi du plus fort, clanisme, dans un réalisme sidérant.
Quand on pense que ce roman a été édité en 2009!Un homme déjà bien au courant ce Marcel Theroux.

Foncez! C'est atrocement génial 👌
Commenter  J’apprécie          112
La force de cet ouvrage post-post-apocalyptique, qui remet en question jusqu'à la remise en question, et son acuité dix ans après sa première édition chez Plon, aussitôt épuisée, en font un livre que tous les amateurs de roman d'aventures, de dystopie, et de science-fiction, mais aussi de littérature juste blanche et brillante, sont en mesure d'apprécier. le grand roman d'un journaliste et grand reporter, entre autres en Ukraine et dans les ruines abandonnées et radioactives de Tchernobyl. Une atmosphère qui d'évidence l'a marqué, et imprègne chaque page de ce remarquable et glaçant Au nord du monde.
Commenter  J’apprécie          01
ce roman, m' a été offert par ma fille (merci Garance) qui avait vu sur le bandeau que Murakami traitait l'auteur de génie.
Il y a longtemps que je n'avais pas dévoré un livre et quel bonheur de revivre cela.
Western du grand nord, roman apocalyptique, réflexion sur l'âme humaine, et tant d'autres choses.
Bien rythmé, bien dosé en rebondissements, et donc facile à lire mais très enrichissant ...
Commenter  J’apprécie          50
Une fabuleuse épopée post-apocalyptique en Sibérie.
Le roman est comme un fleuve impétueux qui nous emmène au travers de la Sibérie sur fond de changement climatique.
On ne sait où le prochain méandre du fleuve nous emmènera.
Le cours est impétueux. Les rochers vont broyer bien des passagers.
À la barre de notre frêle et précaire esquif : Makepeace shérif d'une bourgade désertée.
Oui frêle et précaire tant la frontière entre la vie et la mort est ténue et vite franchie.
Ceux qui montent seront peut-être les prochains à tomber à l'eau engloutis par les flots.
Modeste et fragile esquif, mais qui suscite la convoitise.
Quand il n'y a plus rien, tout est richesse.
Tout est convoité.

Les paysages sont immenses, les humains sont quasiment tous impitoyables. Mais qui a le choix ?

Le grand mérite du roman est de nous exposer à une vérité nue : Si le climat change brutalement, il n'y aura pas d'endroit « pour se cacher ».
Il n'y aura pas de zone où la vie pourra continuer comme avant même dans un petit îlot conservé.
Un miracle, une survie individuelle est possible.
Mais la « civilisation », le cadre des lois, les fonctions nobles, le savoir-faire, le savoir ? … Non

Plus de « richess ». Ou alors de rares privilégiés qui vivent dans l'illusion avec des machines, des outils, un mode de vie qui tiennent encore par quelques sparadraps temporaires

Une grande épopée rude, violente et cruelle à la fois intime et vaste.
Toujours vraie. Toujours inattendue.
Makepeace personnage inoubliable.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
Commenter  J’apprécie          192
Dans un futur post-apocalyptique, telle une version nordique et plus sombre de la Constellation du chien de Peter Heller, Au nord du monde jongle entre désir de retrouver le monde d'avant et convictions sur la nécessité de faire avec celui qui reste. Makepeace, le personnage principal, refuse d'un même geste l'autoapitoiement et l'existence de la bonté humaine. Contrairement aux autres survivants, Makepeace ne lutte pas avec son environnement, fusionne avec lui, arpente la terre la tête haute. Marcel Theroux parle en filigrane de ce qui a disparu, sans jugement. Il questionne, en négatif, notre rapport la technologie, omniprésente dans notre quotidien, sans que nous ne sachions rien de son fonctionnement, faisant de nos possessions actuelles, aux yeux des populations à venir, des artefacts magiques ou des objets de science-fiction. Malgré l'absence totale de concession et la certitude de l'anéantissement, on finit pourtant par y trouver l'espoir.
Commenter  J’apprécie          20
Alors qu'est-ce qu'Au Nord du monde ? Une dystopie ? Un roman d'aventures ? Et bien les deux à la fois, et bien plus encore ! Nous sommes dans un western du futur, où Makepeace règne en shérif sur une ville déserte de Sibérie au doux nom d'Evangeline. Sa famille, comme tant d'autres, a quitté les Etats-Unis des décennies auparavant pour fuir le réchauffement climatique. Ces pionniers américains sont repartis de zéro, construisant de nouvelles villes tout en respectant les natifs et les ressources environnantes. Un renouveau quand le reste du globe continue sa perdition. Seulement voilà, l'humanité étant ce qu'elle est, les catastrophes sont inéluctables. Et c'est justement dans ce monde « d'après » que nous suivons notre personnage.  « le silence règne, désormais. La ville est plus vide que le paradis. Mais avant ça, il y a eu des moments si durs que j'accueillais presque avec gratitude une bonne vieille tuerie entre adultes consentants ».

Dans Au Nord du monde, vous traverserez des terres hostiles où « dix mois par an, le climat mord la peau », vous rencontrerez des Toungouses et des âmes déchues, et vous découvrirez la Zone, une ville aux faux airs de Pripiat mais vous partirez aussi sur les traces d'un mystérieux avion. Comme vous vous en doutez, il n'y a pas que les terres qui soient hostiles, les hommes également ! Il faudra alors rester sur vos gardes car l'ennemi est partout !

Ceci n'est que la partie émergée de l'iceberg, ce roman allant de rebondissements en rebondissements, je ne me suis jamais ennuyée et étant en plein visionnage de la série The 100, j'étais déjà bien dans le thème 😆!
Sincèrement, je ne pensais pas que j'allais être autant embarquée, compte tenu le nombre de romans post-apocalyptiques que j'ai pu lire et dont on nous sert depuis des années. Mais Marcel Theroux s'est approprié les codes avec un récit assez intimiste, au message écologique fort , et servi par un personnage central puissant et attachant. Ce monde « d'après » n'est finalement pas si éloigné de notre monde de demain ...
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          72
Encore une superbe découverte. J'ai été happé par le style, par l'histoire, par les caractères, par l'imagination. Des réflexions profondes sur notre humanité parsèment ce roman qui ne peut laisser indifférent. Si Murakami a songé à l'accident de Fukushima à sa lecture, un lecteur d'aujourd'hui ne peut que songer à la fragilité de notre confort qu'un tout petit virus peut menacer. Vraiment une lecture à recommander.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (1085) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4960 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}