Mille Pertuis, tome 1 : La sorcière sans nombril

Et si la lassitude s'empare de vous, si le YA vous semble battre et rabattre sans cesse les mêmes cartes, si vos yeux sont fatigués de se lever au ciel, tenez.
Mille Pertuis, coloré et déconcertant, adoucira ces maux.
Enfin, adoucira... les pages sont quand même faites d'organes, de sang, de détergents et de grêles, ourlées d'une magie aussi pigmentée que la couverture. Comme il est délectable, jouissif même, que de découvrir ce genre de roman décalé et intelligent, qui se lit tout seul et balaie d'un coup de vent bienvenu les lieux communs de la littérature ado !

Ortie, Epine et Ronce sont des personnages géniaux, aux aspérités fleuries et aux coeurs tendres, portées par l'écriture de Julia, texturée et malicieuse. Cette patte si singulière qui me fait fondre depuis "Bordeterre" s'épanouit une nouvelle fois, au service d'une intrigue addictive et irrévérencieuse qu'il est délicieux de découvrir. L'imagination y est comme un bonbon piquant sur la langue, c'est sucré, acide et ça pétille.
"Mille Pertuis", mature et régressif à la fois, propose aussi une image décomplexée de l'intime, de la puberté et des liens d'enfance qui se transforment. que j'ai beaucoup aimée. Et au passage, fourmille d'émotions et de vérités qui se lovent au fond du coeur ; un trésor trash et précieux auquel il est impossible de ne pas succomber !

Coup de coeur.

Déconcertante. Voici le mot qui définit le mieux ma lecture, du moins sa première partie, beaucoup plus labyrinthique que la suite. Il faut dire que l'univers créé par Julia Thévenot, bien que faisant d'habiles références à une multitude d'autres oeuvres littéraires connues dans le même genre, est original, déroutant. Perturbant même, tellement il va plus loin que ce à quoi on est habitué.es quand on parle de fantasy jeunesse, notamment dans le rapport au corps, qui est ici central, à la fois dans la notion de lien (et de sexualité, c'est un roman YA) que dans la notion biologique de la chose (parce que, sachez-le, une sorcière peut s'ouvrir le ventre et sortir ses intestins, ce qui est même conseillé dans l'enfance puisqu'il vaut mieux bien se connaitre soi-même si on veut se contrôler plus tard). « En vérité, le temps se crispe quand on le regarde passer. »
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Julia Thevenot, l'autrice du remarquable "Bordeterre", nous présente ici un diptyque ambitieux. Dans ce premier tome, elle nous transporte dans l'univers complexe d'Ortie, une adolescente confrontée aux défis de l'adolescence ainsi qu'aux mystères d'un monde magique. À travers une narration subtile, Thevenot dévoile les souvenirs d'Ortie, révélant progressivement les enjeux qui façonneront son destin. L'incroyable réinvention du monde des sorcières dans un cadre contemporain est une prouesse remarquable, capturant les nuances de notre époque tout en insufflant une nouvelle vie à ce cadre fantastique traditionnel.

Les personnages, en particulier Ortie et sa famille de sorcières, sont dépeints avec une profondeur psychologique qui les rend exceptionnellement réels. Ortie émerge comme un personnage attachant, dont l'évolution et la maturité sont palpables à travers les pages du livre. Les thèmes abordés, tels que la famille, l'identité et la rédemption, sont explorés avec finesse à travers le prisme de la sorcellerie moderne, offrant une réflexion profonde sur des questions universelles. Bien que le début puisse sembler lent, une fois l'action lancée, l'histoire devient captivante, promettant une suite tout aussi palpitante.

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L'histoire d'une petite sorcière moderne (et française !) qui découvre comment fonctionne l'étendue de ses pouvoirs 😍

Ortie (déjà le nom dingue) est incroyable et attachante. Son quotidien, ses pensées et ses aventures étaient trop chouettes à suivre je me suis régalée. Il y a à l'intérieur de ce livre une imagination fooooolle et en même temps un côté "bah ouais c'est grave possible" car ici pas de baguettes magiques mais plutôt des collections d'ongles, de croûtes, de cheveux et de sang, mêlées à des sorts qui riment.

La petite découvre également son corps pour apprendre à mieux se connaître et on vit avec elle ses premières découvertes de la sexualité et de ce que ça fait dans son ventre quand on regarde quelqu'un trop longtemps dans les yeux ❣️

Et puis ce qui est intéressant c'est aussi ce côté de l'enfance où les sentiments comme les chagrins, l'imagination et l'amitié ne sont pas minimisés et restent encrés en la personne que nous sommes aujourd'hui...

Les chapitres sont courts et difficile de lâcher le récit qui nous emporte rapidement.

Aussi gros coeur sur Ronce, la petite soeur d'Ortie qui aime se mettre dans les machines à laver et manger des pastilles de javel et tout autre truc degueu et dangereux, personnage très marrant. Épine la grande soeur est juste la pimbêche de la famille mais pas méchante. Et puis Tante Viv ❤️

Un personnage apparaît aussi à un moment dans le récit, qui soulève des questions sur le fonctionnement de cette communauté de Sorcières, j'en dis pas plus à part : moi aussi j'attendais la même chose que toi à 11 ans 🥲

Lecture très agréable et univers très atypique que j'ai beaucoup aimé avec son langage cru.

Hâte de lire la suite !

Mille pertuis est ma première rencontre avec la plume très particulière de Julia Thevenot. Je me suis régalée de sa manière d'écrire, maniant l'humour et les rimes des mots entre deux phrases, donnant un rythme bien spécifique à l'histoire. L'autrice a vraiment une plume superbe.

Ca part clairement dans tous les sens, avec des clins d'oeil à des classiques de la pop culture (je me suis reconnue plusieurs fois dans les allusions de Wandrille à Harry Potter), mais sans jamais que ça devienne n'importe quoi. Je veux dire, ce monde de sorcière, avec cette magique si organique, répond à des règles malgré tout, et n'en déroge pas.

Le côté buissonnant se retrouve surtout dans la première partie, où Ortie décrit son enfance. Elle découvre elle même les règles de sa communauté, et fait beaucoup de bêtises d'enfant. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé l'explication à certains détails, qui apparait quelques centaines de pages plus tard.

Les deux parties suivantes sont plus sages, avec l'introduction du personnage de Wandrille, garçon possédant une particularité. On alterne alors les chapitres entre les deux personnages principaux, jusqu'à leur rencontre.

Tout est réfléchi dans la construction de ce roman ; une double lecture est présente à de nombreuses reprises, des clins d'oeils apparaissent plus tard, donnant parfois une nouvelle vision au roman. Car à travers les aventures d'Ortie enfant, ce sont des concepts comme l'amour, la confiance ou encore l'attrait vers l'autre qui son évoqués. Seulement, une petite sorcière à qui on ne l'a jamais expliqué ne peut pas vraiment mettre de mots sur ces sujets, n'est ce pas?

Je le trouve juste un peu "cracra" par moment pour le donner en lecture au plus jeunes. C'est question de sensibilité, mais le sang est présent très librement, que ce sont du sang de règles, ou simplement quelques scènes plus gores. Ce qui ne me gène pas maintenant m'aurait fait tiquer adolescente, surtout avec des protagonistes si jeunes.

Ne vous fiez pas à la couverture, dont les dessins peuvent sembler enfantins, ce roman est fait pour tous les âges, et chaque sorcier ou sorcière saura s'y retrouver.

Un avertissement cependant ; s'il est question de magie, ce n'est pas celle, évoquée plus haut, de Harry Potter. Pas de baguette magique ni d'école de sorcier, on trouve une magie de fluide, sang et salive, fabriquée avec des petits bouts de chacun. C'est organique, plutôt intuitif, mais aussi salissant.

Le tome 2 n'est pas encore annoncé, sauf erreur de ma part... C'est bien dommage, j'ai hâte de connaitre la suite des aventures d'Ortie et Wandrille.

Je n'ose pas le noté car je pense, sincèrement, être passé totalement à côté de ma lecture. Je n'ai pas aimé l'histoire, les personnages, le fond alors que tout aurait dû me plaire... Je ne sais pas, peut être il m'a manqué plus de piquant, de suspense, j'ai trouvé l'histoire molle...

Après Bordeterre, je découvre avec délectation un nouveau roman de cette autrice. Depuis "Harry Potter", les auteurs n'ont de cesse de vouloir reprendre la thématique du jeune sorcier. En voyant les références au sorcier britannique qui apparaissent à quelques reprises dans le texte, j'ai d'abord craint un mauvais remake... mais il n'en est rien ! L'histoire est ORIGINALE (enfin ! :-)), drôle, touchante, voire dure parfois. J'ai hâte de lire le second tome de ce diptyque.

Oubliez tout ce que vous pensez croire sur les sorcières ! Ce ne sont que des racontars. Les vraies sorcières se cachent au milieu de nous, et mènent des vies tout à fait ordinaires... ou presque !

Ortie est une jeune sorcière qui aime mener des expériences. Pas comme sa soeur aînée, Épine, qui semble tout réussir à la perfection. Ou comme la benjamine, Ronce, qui aime les sensations fortes, et le destop ou les pastilles de Javel en guise de repas. C'est lors d'une de ses expériences qu'Ortie va commettre une énorme bêtise : elle va confier son Nord, le noyau de ses pouvoirs contenu dans son nombril, à un jeune humain, Corentin, son meilleur ami...

***

Un roman bourré d'imagination, loufoque à souhait, avec des personnages hauts en couleur. C'est fou, rythmé, inattendu, bien sanglant par moments (Ortie adore ouvrir son ventre et jouer à replacer ses organes - elle ne sent pas la douleur !). Les références sont nombreuses, que ce soit à Harry Potter ou à la pop culture, et sont habilement intriquées dans le monde des Moldus... euh, des Communs.

J'aime beaucoup les personnages, leur originalité, leur diversité. Ortie et ses soeurs ont chacune leurs particularités, leurs forces et faiblesses. Malgré leurs différends, elles se complètent, pour le meilleur comme le pire. Quant à Wandrille, le jeune sorcier fan d'Harry Potter qui désespère de recevoir un jour une lettre de Poudlard, il est très touchant, perdu dans ce monde réservé aux femmes.

Mille Pertuis est un roman original, qui met en avant la sororité et la solidarité, mais aussi l'importance de ne pas rester sur des préjugés. On voit bien avec cette histoire que le rejet de l'autre et les discriminations n'apportent rien de bon. C'est un roman qui parle d'enfance aussi, des découvertes de l'adolescence, d'amour.

C'est fun, c'est trash - à ne pas mettre entre toutes les mains donc -, mais aussi très intelligent. J'ai hâte de voir comment va se terminer cette histoire !

J'ai eu l'occasion de rencontrer Julia Thévenot lors de l'édition Faites lire ! de 2021 où je m'étais procuré son ouvrage Lettre à toi qui m'aimes (que je n'ai toujours pas lu... j'ai honte...). Grâce à Babelio et aux éditions Gallimard Jeunesse, j'ai pu découvrir sa dernière sortie.

J'ai adoré ce roman !
L'autrice nous offre une histoire de sorcière très originale. J'ai adoré cette version de la magie, qui peut être à la fois belle et dangereuse (je ne souhaite à personne d'être Secoué...).
On suit le récit initiatique d'Ortie qui découvre et grandit. le tout est porteur de beaux messages sur la tolérance, la sororité, l'amour, l'acceptation de soi et des autres.
J'ai apprécié le traitement des personnages, notamment les trois soeurs qui m'ont rappelé les soeurs Carmines d'Ariel Holzl. Les protagonistes sont pleins de nuances et montrent une grande diversité.

Je ne m'y attendais pas mais cette lecture fut un véritable coup de coeur. J'aimerais en parler plus en détail mais ce serait vous gâcher le plaisir de cette découverte.
Je ne sais pas quand sortira la suite et fin mais je me la procurerai sans aucun doute.
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Une histoire de sorcières qui renouvelle le genre ?
Il n'en fallait pas plus pour me convaincre !

Julia Thévenot nous raconte l'histoire d'Ortie, une jeune sorcière qui, durant son enfance, a osé commettre un impair de catégorie supérieure, depuis, son existence a complètement basculé.
J'ai adoré le paradoxe entre la plume très jeunesse de l'autrice, qui donne vie à des personnages particulièrement jeunes, novices et naïfs, et l'histoire en elle-même, plutôt dure, trash et profonde.
Ici, on s'éloigne de la sorcellerie assez commune de la littérature jeunesse, pour foncer, tête baissée, vers une sorcellerie plus singulière, plus sauvage, qui passe par la connaissance de soi, de son corps, une sorcellerie qu'on pourrait presque qualifier de sanglante.

C'est une lecture atypique mais brillante, dans le sens où elle se détache complètement de ce qu'on a l'habitude de voir, alors, je ne peux que vous la recommander si vous aimez le genre !