Soudain, elle repensa à un roman qu'elle avait lu récemment, et dont elle avait découvert l'adaptation au cinéma quelques semaines plus tôt, "La promesse de l'aube ", d'un auteur de l'Est comme elle.
- Je vais l'appeler Romain.
- Vas-y , Anna, pleure, tu en as besoin. Pleurer, c'est comme vidanger son âme, ça ne soigne pas les maux du corps mais ça soulage les douleurs du cœur.
- J'ai besoin de réfléchir, comme Hercule Poirot !
- Poirot ? s'étonna Dubuc.
- Oui, le détective fétiche d'Agatha Christie : il favorisait la réflexion à l'action. Faire travailler ses méninges plutôt que ses jambes... Je me demande si je ne suis pas de plus en plus de son avis, en vieillissant...
Toutefois, j'aimerais lire à présent quelque chose d'un peu plus... dur, plus sombre...
- Psychologique ?
- Voilà : du sombre qui donne à réfléchir. Vous auriez cela ?
Amélie tordit la bouche en coin, fronçant l'un de ses sourcils, grimace qui trahissait chez elle une intense réflexion.
- Avez-vous déjà entendu parler de Matthieu Biasotto ?
- Pas le moins du monde.
- C'est aussi un autoédité. Je viens de rentrer quelques exemplaires de son dernier : Le mal en elle.
Toujours et jamais sont des mots à bannir dans les histoires d’amour.