Torrentius

Torrentius. Ce nom ne vous évoque peut être rien et pourtant il appartenait à l'un des plus grands peintres flamands du XVIIème siècle. Réputé pour ses natures mortes, Johannes van der Beeck (alias Torrentius) grave aussi des eaux-fortes représentant des scènes pornographiques qu'il vend clandestinement à prix d'or et signe de ses véritables initiales V.d.B.
Libertin, buveur et provocateur, Torrentius aime se vanter de mener une existence hédoniste ce qui lui vaut de nombreux ennemis dont Velsaert, le bailli local, qui, décidé à le détruire, le traduit en justice.
Colin Thibert nous transporte dans Haarlem du siècle d'or pour nous conter brillamment le destin d'un esprit libre, avant-gardiste et éclairé dans une société régie par une morale protestante rigoriste.
Je remercie Babelio et les éditions Héloïse d'Ormesson pour cette belle découverte.

Il n'est pas bon être un libre penseur et un jouisseur dans la très conservatrice ville d'Haarlem au siècle d'or. Johannes van der Beeck, plus connu sous le pseudonyme de Torrentius, va l'apprendre à ses dépens. Peintre de nature morte, l'artiste commet également des eaux-fortes licencieuses appréciées de connaisseurs qui les acquièrent à prix d'or. Les bourgeois de la ville ne tardent pas à neutraliser le libertaire. Arrestation, tortures, exil, rien ne sera épargné à ce maître aujourd'hui oublié.
Il est curieux de constater combien sur des sujets aussi variés, foisonnants et passionnants, Colin Thibert arrive à faire à la fois un roman extrêmement concis mais aussi dénué de chair. Il en résulte une lecture en demi-teinte, pour ne pas dire ennuyeuse malgré la brièveté de l'oeuvre.