C’était juste une matinée d’hiver. (Valse froide)
Elle se dressait, droite, raide comme un sapin. Elle était toute blanche, éblouissante comme un glacier des Alpes sous un soleil d'hiver. Cela donnait l'impression qu'elle appartenait à un cygne ou bien à une oie plutôt qu'à un coq. Bien des poules trouvaient à cette plume rebelle un charme indéfinissable qui mes plongeait dans des abîmes de rêves romanesques. "Pour être parfaite, une beauté doit être imparfaite..." se disaient-elles dans leur caquètement poétique.
Ils sont amoureux, mais ils ont peur de l’amour. Ils sont merveilleux, mais ils ont peur de ces émotions incandescentes. Et si c’était un piège ? Chacun veut y courir. La bousculade est générale, certains s’en sortent, d’autres s’y noient. Certains sont victimes, mais un jour ils se vengent.
Elle a la démarche souple d’une danseuse et la parole artiste d’une poète.
Son art est une manière émotive qui ne cesse de frissonner.
Il était beau, Léon. Il avait de la prestance, de l'aisance, de l'assurance. Quand il passait, elles gloussaient toutes.
pour être parfaite, une beauté doit être imparfaite
Si Albert avait été mélomane, s'il avait eu l'oreille fine, il aurait reconnu ce rythme.
Hélas pour la postérité de Ravel, Albert Deguiche n'était qu'une brute épaisse, sourd comme une motte d'argile.
Elle saisit ton bras et lance joyeuse : "Survolons le monde en interlignes !"
Elle a une façon de parler qui t'enchante. Elle t'épate et t'intrigue. Plus tu t'étonnes, plus elle se réjouit. Tout ce que tu li dis, elle le transforme alchimiquement en poésie. Elle ne fait que déplacer légèrement l'ordre du lexique. Ce que tu dis te paraît informe. Elle s'empare de l'information et la chante. Du rythme des wagons sur les rails, elle fait des dentelles d'éloquence...