1275 âmes / Pottsville, 1280 habitants

Je n'avais pas réalisé qu'il s'agissait du roman qui avait inspiré le film de Tavernier "Coup de torchon". Je m'en suis rendu compte aux premières répliques du shérif local : "je ne dis pas que vous avez tort, mais je ne dis pas que vous avez raison non plus". À partir de ce moment-là, impossible de poursuivre ma lecture, j'avais l'expression impayable de Noiret devant les yeux. J'ai lu la moitié du roman au final et j'en ai tiré ce constat : le film est meilleur que le bouquin dont il est tiré. C'est suffisamment rare pour être souligné.

Le joli tour de force réside dans le personnage abominable de Nick. Il est détestable, amoral au possible. Les dialogues épicés sont grandioses, très drôles même si les situations elles, le sont beaucoup moins et laissent flotter à la surface d'une flaque de boue toute la crasse, la misère, et la stupidité humaine...
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J'hésite entre dépit et sourire.

Le personnage principal, Nick Corey, le shérif, est grossier, stupide, fainéant. Tu vois le grand Dalton? Averell. Voilà: le même avec la malhonnêteté et le gras en plus. Un gros con, quoi. Qui cumule les macchabées. Et les approximations linguistiques. de quoi sérieusement m'agacer.

Bon, il s'avère qu'il n'est pas si abruti qu'il en a l'air au premier abord. Et il est aussi menteur, hypocrite, fourbe, perfide, manipulateur, salaud et queutard. Oui, ça fait beaucoup. En même temps, aucun des personnages de ce livre ne suscite de sympathie. C'est dire. A part peut être Oncle John. Tout va de mal en pire tout au long de ce livre.

Je dois avouer que certains passages m'ont amusée quand même.

Bref, je reste sur une impression très mitigée. Ca ne restera pas dans les annales. Enfin, pas dans les miennes.

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Nick Corey est le shérif de Pottsville qui compte 1275 habitants et sa préoccupation première est de ne rien faire … Alors qu'on pourrait le prendre pour un idiot au premier abord, il se révèle finalement très calculateur et plutôt futé. Les dialogues sont croustillants mais le comique de répétition devient parfois lassant. Quelques manières de se sortir de situations loufoques sont assez inattendues.

Quand c'est trop, c'est trop ! Pour Nick Corey, shérif de Pottsville, le temps passe tranquillement, les journées prennent leurs propres décisions, les habitants de cette petite ville peuvent vaquer à leurs occupations plus ou moins convenables sans inquiétude. Et puis un jour, Nick, qui semble bienveillant, qui laisse les autres le prendre pour un imbécile, décide de ne plus se laisser marcher sur les pieds et même si « Ce que je devais faire, j'ai décidé que je n'en savais foutrement rien », le destin et une sorte de chance presque malsaine vont le mener au bout de son grand décrassage. Alors ce roman est assez court, l'idée est très originale, notre antihéros aussi attachant qu'exécrable a un humour entre absurde et ironie délectable, ses astuces sont assez réjouissantes, j'ai dévoré ce roman très rapidement, mais (vous le sentez venir il y a un « mais ») il m'a manqué un petit quelque chose pour ressortir complètement enthousiaste de ma lecture. Peut-être des personnages secondaires plus marqués ou un récit un peu plus long pour que je sois plus séduite ?

Mouais... Je m'attendais à mille fois plus trash, mille fois plus drôle, mille fois plus glauque... Somme toute tout ceci est gentillet, j'ai assez peu souri au grotesque qui n'est pas si gros... Certes ce livres c'est fin des 60's qu'il a été écrit donc antérieur à des gens-auteurs plus plus (quand je compare avec le livre que je lis actuellement le Diable, tout le temps de Donald Ray Pollock (dont on le dit inspiré entre autre par Thompson), y a pas photo...) ou si je le compare avec Selby Jr par exemple, qui est nettement + tout aussi... Et nettement plus original...
Mais bon l'antériorité, la préséance se respecte. Parfois un peu trop cela dit.

Drôle de personnage que ce Nick Corey, sheriff élu à Pottsville, 1280 habitants.
Son problème initial c'est qu'il a un concurrent aux prochaines élections.
Et du coup il se dit qu'il faut qu'il agisse, qu'il se montre, qu'il règle quelques problèmes car il n'a pas fait grand-chose pendant son mandat.
Alors le voilà qui se met en action. Et là il va s'enfoncer dans un imbroglio d'affaires, et on va découvrir plusieurs histoires dans lesquelles il est impliqué.
On se trouve face à un bonhomme se débrouillant pour s'en tirer à chaque fois, se sortant de situations apparemment inextricables, car astucieux, manipulateur, très fort pour anticiper les réactions de ses concitoyens. C'est aussi une âme noire, sans aucun scrupule ni remord. Sauf de temps en temps (voir ma citation par exemple).
Bon ça n'est pas un policier à intrigues, ça n'est pas une enquête réaliste. C'est plutôt un bon bouquin de divertissement. Mais franchement j'ai eu du mal à le lâcher parce qu'on se demande en permanence, mais comment va-t-il faire, jusqu'où ira-t-il ?

Un roman noir intéressant, original et réussi, bien construit et plutôt prenant. On y trouve beaucoup d'humour et de suspense, ce fut pour moi un bon petit moment de lecture.

Je suis sceptique... d'un côté, nous avons toutes les bassesses des homes, sexes, alcoolisme, racisme, dans un bled paumé du fin fond des Etats-Unis. de l'autre, une narration à la première personne dans la bouche du shérif fainéant et qui est entraîné dans le crime pour protéger son poste. Même au second degré, je ne suis pas sûre d'adhérer à ce récit...
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Nick Corey, shérif de Pottsville au début du XXe siècle, a comme seul souci, celui de garder sa place en en faisant le moins possible . La caricature trop poussée perd de sa crédibilité malgré quelques passages assez drôles.