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Citations sur Las Vegas parano (40)

Qu'est-ce qu'on fichait ici ? Quelle était la signification de ce voyage ? (...) Etais-je simplement en train d'errer sur les escaliers mécaniques de l'hôtel Mint en plein coeur de je ne sais quelle frénésie de drogues, ou bien étais-je réellement venu à Las Vegas pour travailler sur une histoire ?
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Faites sauter les pastilles des mamelons de cette gouine de trois mètres et vous gagnez une chèvre en barbapapa. p.52
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C'est là que se trouve ce qui est drôle et passionnant : ne pas savoir ce qui va se passer.
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"Doux Jésus ! Je me voyait allongé dans mon lit au Mint Hotel, à moitié endormi et regardant dans le vide par la fenêtre, lorsque soudain une saleté d'ivrogne nazi de soixante mètres de haut ferait son apparition sur le ciel du fond de "Woodstock Uber Alles !"

Il faudra fermer les doubles rideaux, ce soir. Un truc comme ça de quoi envoyer un drogué balader les murs de sa chambre où il rebondirait en rond comme une balle de ping-pong. Les hallucinations sont déjà assez dures. Mais au bout d'un moment, on apprend à faire face à une apparition de sa grand-mère décédée vous remontant une jambe en rampant avec un couteau entre les dents. La plupart des amateurs d'acide s'en sortent très bien de ce genre de chose.

Mais personne ne peut tenir l'autre trip - la possibilité que le premier débile venu avec un dollar quatre-vingt-dix-huit en poche entre au Circus-Circus et apparaisse soudain en plein ciel par-dessus le centre de Las Vegas en faisant douze fois la taille de Dieu et hurlant ce qui lui passe par la tête. Non, ce n'est pas une bonne ville pour les drogues psychédéliques. La réalité elle-même y est trop déformée.
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Mon sang est trop épais pour la Californie : je n'ai jamais été capable de m'expliquer correctement sous ce climat. Impossible quand on est trempé de sueur... et qu'on a des yeux hagards injectés de sang et qu'on a les mains qui tremblent.
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Les rédacteurs m'avaient également donné trois-cents dollars en liquide [dollars de 1971, bien entendu] que nous avions déjà presque entièrement dépensés pour acheter des drogues extrêmement dangereuses. Le coffre de la voiture ressemblait à un labo ambulant de la brigade des stupéfiants : nous avions deux sacoches d'herbe, soixante-quinze pastilles de mescaline, cinq feuilles d'acide-buvard carabiné, une demi-salière de cocaïne, et une galaxie complète et multicolore de remontants, tranquillisants, hurlants, désopilants ... sans oublier un litre de tequila, un litre de rhum, un carton de Budweiser, un demi-litre d'éther pur et deux douzaines d'ampoules de nitrite d'amyle.
On s'était levé ce gentil petit arsenal la veille au soir, en courant frénétiquement aux quatre coins du district de Los Angeles - de Topanga à Watts, on a raflé tout ce qui nous tombait sous la main. C'est pas qu'on avait besoin de tout ça pour notre petit voyage, mais une fois qu'on commence sérieusement une collection de drogues, on a tendance à vouloir la pousser jusqu'au bout.
La seule chose qui m'inquiétait vraiment, c'était l'éther. Il n'est rien au monde de plus désemparé et de plus irresponsable et de plus dépravé qu'un homme qui est dans l'éther jusqu'aux mirettes. Or, je me doutais bien qu'on ne tarderait pas à passer à cette saleté - dès la prochaine station-service, probablement. Nous avions goûté presque tout le reste et, ma foi ! l'heure était venue de se renifler un bon coup d'éther. Après, on ferait les cent-soixante bornes qui nous restaient dans un abominable état d'abrutissement entrecoupé de spasmes et de coulées de bave. La seule façon de rester éveillé à l'éther, c'est de s'envoyer un tas d'amyles - pas tout d'un seul coup, mais régulièrement, juste assez pour pas bouger du 140 en traversant Barstow.
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(Page 78-79)

Washington : « Des témoins volontaires ont déclaré hier devant une commission parlementaire officieuse que lors de leur travail d’interrogateurs militaires, ils utilisaient quotidiennement des batteries de téléphones pour torturer les prisonniers vietnamiens, et les projetaient d’hélicoptères pour les tuer.
Un spécialiste militaire des renseignements a déclaré qu’un de ses militaires avait abattu d’un coup de pistolet son interprète chinoise en disant : « C’était qu’une guenon après tout » voulant dire qu’elle était asiatique. »
Lire cette première page me fit me sentir beaucoup mieux.
Par rapport à toutes ces atrocités, mes crimes étaient pâles et insignifiants.
J’étais un citoyen relativement respectable – dix fois criminel, sans doute, mais certainement pas dangereux. Et lorsque le juge suprême s’avancerait pour m’inculper, cela compterait certainement …
Mais en étais-je sûr ? Je regardais la page sportive et vis un petit article sur Muhammad Ali : son affaire était devant la cours suprême, en dernier appel. Il était condamné à cinq ans de prison pour avoir refusé de tuer des « guenons ».
« J’ai rien contre les Viêt-Cong, moi. » Avait-il déclaré.
Cinq ans.
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Je m'affalais dans la cabine. C'était trop atroce. Ainsi, j'appelais mon avocat dans un moment de crise terrible, et ce goujat était détraqué par les drogues - il n'était plus qu'une saloperie de légume ! " T'es une vraie ordure, grondai-je, je t'esquinterai le cul pour ça ! Toutes les merdes qu'il y a dans la voiture sont à toi ! Tu piges, ça ? Quand j'aurais fini de déposer mon témoignage ici, tu sera rayé du barreau !
"Espèce de bouse ratiboisé ! gueula-t-il. je t'ai envoyé un télégramme ! Tu es censé couvrir la Conférence régionale des Procureurs ! J'ai pris toutes les réservations... loué une Cadillac décapotable blanche... tout le truc est arrangé ! Alors qu'est-ce que tu branles au milieu de ce foutu désert ?"
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Les vieux éléphants se traînent jusque dans les collines pour mourir, les vieux Américains vont sur l'autoroute et conduisent jusqu'à l'agonie.
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Je m'assis sur le lit et cherchais sans en avoir l'air la bonbonne de gaz asphyxiant dans mon sac... et lorsque mon pouce fut sur le bouton, je fut tenté de sortir brusquement l'engin et d'imbiber un bon coup la créature au nom des principes généraux qui voulaient que j'aie désespérément besoin de paix, de repos, de refuge.
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