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Citations sur Las Vegas parano (40)

page 18
[...] The car suddenly veered off the road and we came to a sliding halt in the gravel. I was hurled against the dashboard. My attorney was slumped over the wheel. "What's wrong?" I yelled. "We can't stop here. This is bat country!"
"My heart," he groaned. "Where's the medicine?"
"Oh," I said. "The medicine, yes, it's right here." I reached into the kit-bag for the amyls. The kid seemed petrified. "Don't worry," I said. "This man has a bad heart-Angina Pectoris. But we have the cure for it. Yes, here they are." I picked four amyls out of the tin box and handed two of them to my attorney. He immediately cracked one under his nose, and I did likewise.
He took a long snort and fell back on the seat, staring straight up at the sun. "Turn up the fucking music!" he screamed. "My heart feels like an alligator!
"Volume! Clarity! Bass! We must have bass!" He flailed his naked arms at the sky. "What's wrong with us? Are we goddamn old ladies?"
I turned both the radio and the tape machine up full bore. "You scurvy shyster bastard," I said. "Watch you language! You're talking to a doctor of journalism!"
He was laughing out of control. "What the fuck are we doing here on this desert?" he shouted. "Somebody call the police! We need help!"
"Pay no attention to this swine," I said to the hitchhiker. "He can't handle the medicine. Actually, we're both doctors of journalism, and we're on our way to Las Vegas to cover the main story of our generation." And then I began laughing ...
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Les vieux éléphants se trainent jusque dans les collines pour mourir ; les vieux Américains vont sur l'autoroute et conduisent jusqu'à l'agonie.
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...] ... Les rédacteurs m'avaient également donné trois-cents dollars en liquide [dollars de 1971, bien entendu] que nous avions déjà presque entièrement dépensés pour acheter des drogues extrêmement dangereuses. Le coffre de la voiture ressemblait à un labo ambulant de la brigade des stupéfiants : nous avions deux sacoches d'herbe, soixante-quinze pastilles de mescaline, cinq feuilles d'acide-buvard carabiné, une demi-salière de cocaïne, et une galaxie complète et multicolore de remontants, tranquillisants, hurlants, désopilants ... sans oublier un litre de tequila, un litre de rhum, un carton de Budweiser, un demi-litre d'éther pur et deux douzaines d'ampoules de nitrite d'amyle.

On s'était levé ce gentil petit arsenal la veille au soir, en courant frénétiquement aux quatre coins du district de Los Angeles - de Topanga à Watts, on a raflé tout ce qui nous tombait sous la main. C'est pas qu'on avait besoin de tout ça pour notre petit voyage, mais une fois qu'on commence sérieusement une collection de drogues, on a tendance à vouloir la pousser jusqu'au bout.

La seule chose qui m'inquiétait vraiment, c'était l'éther. Il n'est rien au monde de plus désemparé et de plus irresponsable et de plus dépravé qu'un homme qui est dans l'éther jusqu'aux mirettes. Or, je me doutais bien qu'on ne tarderait pas à passer à cette saleté - dès la prochaine station-service, probablement. Nous avions goûté presque tout le reste et, ma foi ! l'heure était venue de se renifler un bon coup d'éther. Après, on ferait les cent-soixante bornes qui nous restaient dans un abominable état d'abrutissement entrecoupé de spasmes et de coulées de bave. La seule façon de rester éveillé à l'éther, c'est de s'envoyer un tas d'amyles - pas tout d'un seul coup, mais régulièrement, juste assez pour pas bouger du 140 en traversant Barstow. ... [...]
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Non, ce n’est pas une bonne ville pour les droques psychédéliques. La réalité elle-même y est trop déformée. p.53
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C’était perfide, stupide et dément à tous points de vue - mais il n’était pas possible de passer à côté de relents d’humour planant sur l’idée d’un journaliste à la gonzo et aux prises avec un épisode psychédélique virtuellement terminal qui serait invité à assurer le reportage sur la Conférence nationale des Procureurs sur les narcotiques et les drogues dangeureuses.p.84
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Là réside l’avantage principal de l’éther : il vous fait vous comporter comme le soûlard du village dans quelque primitif roman irlandais… perte totale de toutes les capacités motrices de base : vision embrouillée, aucun équilibre, langue paralysée — rupture de toute coordination entre corps et cerveau. Ce qui ne manque pas d’intérêt car le cerveau continue à fonctionner plus ou moins normalement… à dire vrai, vous vous voyez vous comporter de cette déplorable manière, mais vous ne pouvez rien y faire.
Vous arrivez au tourniquet d’entrée du Circus-Circus et vous savez bien qu’une fois là, vous devrez donner deux dollars au type pour pouvoir entrer… mais quand vous y arrivez, tout se passe mal : vous calculez mal la distance qui vous sépare du tourniquet et vous vous cognez dessus, vous rebondissez et vous vous rattrapez à une vieille dame pour ne pas vous casser la figure, puis quelque rotarien courroucé vous bouscule et vous pensez : Mais qu’est-ce qui se passe ici ? Qu’est-ce qu’il y a ? Et puis vous vous entendez bafouiller : « Toutou a baisé le pape, c’est pas de ma faute. Attention ! Quoi, de l’argent ? Mais je m’appelle Brinks, je suis né… né ? Les brebis par-dessus bord… femmes et enfants dans le wagon blindé… ordres du capitaine Zip. »
Ah ! diabolique éther — complète drogue du corps. L’esprit recule d’horreur, incapable de communiquer avec la colonne vertébrale. Les mains s’agitent comme des démentes, incapables de sortir du fric de la poche… rires faux et chuintements de bouche… tout en souriant toujours.
L’éther est la drogue parfaite pour Las Vegas. Dans cette ville, ils adorent les pochards. C’est de la viande fraîche. Aussi ils nous firent passer le tourniquet et nous balancèrent à l’intérieur.
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Tous les tenanciers de bar sont des traîtres, mais celle-ci est une grosse dondon hargneuse d'âge moyen qui porte un paréo et une combinaison Iron Boy...
probablement la pépé de Wild Bill.
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"Vise un peu là-bas, dis-je; deux femmes en train de baiser un ours polaire.
-- S'il te plait, reprit-il, garde ces choses pour toi. Pas maintenant." Il fit signe à la serveuse d'apporter deux autres Wild Turkeys, et déclara :
"C'est mon dernier verre; combien peux-tu me prêter ?
-- Pas beaucoup, pourquoi ?
-- Il faut que je fiche le camp, dit-il.
-- Tu pars ?
-- Oui. Je quitte le pays. Ce soir.
-- Calme-toi, lui-dis-je; ça ira mieux dans quelques heures.
-- Non, je parle sérieusement.
-- George Metesky aussi. Et t'as vu ce qu'ils lui ont fait ?"
Il s'écria : "Fais pas le con ! Une heure de plus dans ce patelin et je tue quelqu'un."
Je vis que c'était vraiment la limite pour lui, cette terrifiante intensité qui vous prend au plus fort d'une attaque de mescaline. Je lui fis : "D'accord, je vais te prêter un peu d'argent. Sortons voir combien il nous reste.
-- Est-ce qu'on va y arriver ? demanda-t-il.
-- Eh bien... cela dépend du nombre de gens qu'on va devoir se farcir d'ici à la porte. Tu veux te tirer tranquillement ?
-- Je veux surtout me tirer rapidement, répliqua-t-il.
-- D'accord. Payons ce qu'on doit ici et levons-nous très lentement. On a tous les deux la tête pétée. Ce petit parcours va nous prendre un moment." Je criais à la serveuse d'apporter l'addition. Elle s'approcha, l'air las, et mon avocat se leva.
"Est-ce qu'ils vous payent pour baiser cet ours ? lui demanda-t-il.
-- Quoi ?
-- Il plaisante, fis-je en me plaçant entre eux deux.
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« Qu’est-ce qui cloche ici ? lâcha-t-il dans un croassement. Ce monsieur est mon client : êtes-vous prêts à affronter les tribunaux ? »
Je l’agrippai par l’épaule et lui fis doucement faire demi-tour. « Ca fait rien, lui dis-je ; c’est la Black Shadow — ils n’en veulent pas.
— Non mais attends un peu ! gueula-t-il. Qu’est-ce que ça veut dire, ils n’en veulent pas ? As-tu conclu quelque chose avec ces sagouins ?
— Sûrement pas, répondis-je en le poussant vers le portail. Mais tu remarqueras que tout le monde est armé. Nous sommes les seuls ici à ne pas avoir d’armes. Est-ce que tu n’entends pas ces coups de feu là-bas ? »
Il s’immobilisa, écouta un instant, puis prit tout d’un coup ses jambes à son cou vers la voiture. « Bande de dégénérés ! cria-t-il par-dessus son épaule. Nous reviendrons ! »
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Le journalisme n'est ni une profession, ni un métier. Ce n'est qu'un attrape-connards et un attrape-débiles à deux sous - une fausse porte donnant sur le prétendus dessous de la vie, une misérable et écœurante fosse à pisse condamnée par les services de reconstruction, juste assez profonde pour qu'un poivrot s'y terre au niveau du trottoir pour s'y masturber comme un chimpanzé dans une cage de zoo.
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