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3,26

sur 210 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce n'est pas l'enquête qui fait l'intérêt du Dresseur d'insectes, mais bien plutôt le monde rock et tendre d'Einar, journaliste à tout faire dans un coin paumé d'Islande, père à temps partiel d'une adolescente un peu trop fêtarde, psychologue amateur ou agent infiltré à ses heures...

Comme le temps de la sorcière, ce deuxième opus nous montre l'autre Islande, bien éloignée des fjords et des geysers, celle des villes modernes, faite de violence, d'alcoolisme, de solitude, de secrets et d'illusions, mais aussi parfois de bons petits plats en famille, de moqueries complices entre collègues et de jeunes qui se construisent. La société d'aujourd'hui, en fait, mais préparée à la sauce islandaise...

Un bon petit polar comme un bon petit plat donc, qui m'a donné envie, paradoxalement, de visiter Akureyri, d'écouter les Kinks, de m'acheter une perruche et de dîner avec des islandais aux noms improbables comme Gunnsa et Raggi !
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Alors qu'Einar, journaliste au "Journal du soir" à Akureyri dans le nord de l'Islande, traque les fantômes dans une vieille bâtisse dite hantée, histoire de séduire son lectorat et d'assurer la survie de son canard, la fête des commerçants "Toute en une" se prépare. Il accueille d'ailleurs à cette occasion sa fille Gunnsa âgée de 16 ans et son petit ami, Raggi, venus profiter de la fin des vacances et de la fiesta dans les rues de la ville...qui s'avère être de plus en plus le théâtre de violence liées aux usages excessifs de drogues et d'alcool. Viols, vols, bagarres sont à déplorer parmi les participants et la police est débordée.
Des acteurs américains et leur équipe ont débarqué pour un tournage… justement dans la fameuse maison hantée. Et Einar reçoit de mystérieux appels d'une soi-disant médium, celle qui lui a signalé les fantômes, dont le dernier est plutôt alarmant… En effet une jeune fille de 17 ans est retrouvée morte dans la maison aux esprits… Un meurtre maladroitement maquillé en suicide.

De Akureyri à Reykjavik où Einar va faire connaissance avec la medium Alberta, alias Victoria, une femme brisée par la vie mais au courant de trop de choses, au rythme d'une chanson des Kinks "The death of the clown" d'où est tiré le titre du roman. Brisée par la vie mais bientôt par la mort, dans le centre de cure de désintoxication où elle avait décidée de reprendre sa vie en main, qui pouvait bien lui en vouloir ? Quel lien avec la jeune fille, sa soeur de souffrance, droguée et violée comme elle dès le plus jeune âge ? Quels sont les auteurs de ces crimes impunis qui brisent des existences avant même qu'elles aient pu éclore ? Notre journaliste lui-même père de famille, ancien alcoolique, révolté par certaines pratiques d'individus corrompus, n'a plus qu'un désir : que la vérité éclate et que justice soit faite…

Un très bon polar nordique dans lequel Arni Thoraninsson souligne que le progrès économique et la mondialisation engendrent de nouveaux maux même pour un petit pays un peu à l'écart du monde comme l'Islande, violence, jeunesse désaxée, l'appât du gain, l'exploitation d'une certaine innocence, criminalité en hausse, sexisme, racisme. Et qui donne envie de réécouter les Kinks…
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A Akureyri, la grande ville du nord de l'Islande, le mois d'août démarre en fanfare avec la célèbre "Toute-en-une", la fête des commerçants qui connait chaque année un franc succès malgré les excès en tout genre qu'elle provoque. Beuveries, viols, agressions...la police est débordée. Mais le pire est à venir. Une informatrice anonyme demande à Einar, journaliste au "Journal du soir" de se rendre dans une maison que l'on dit hantée. Sur place, il découvre le cadavre d'une très jeune fille. Pressé d'en savoir plus, Einar se lance sur les traces de sa mystérieuse correspondante tout en essayant d'être présent pour sa fille et son petit ami en vacances chez lui. Son enquête va l'obliger à les négliger un peu mais les deux adolescents s'en accommodent très bien , tout occupés qu'ils sont à travailler pour une équipe de tournage tout droit débarquée d'Hollywood!


Deuxième opus des aventures d'Einar dans son exil forcé au nord de l'Islande et c'est un vrai plaisir de retrouver ce cynique au grand coeur. Cette fois, il va flirter avec ses vieux démons et payer de sa personne pour une enquête en immersion dans un centre de désintoxication.
Bien loin des images de cartes postales où volcans, geysers et cascades rivalisent de beauté sous un soleil qui ne se couche jamais, Arni THORARINSSON décrit un pays qui n'est plus protégé des fléaux du monde par son insularité. Alcool, drogue, violence, corruption, jeunesse à la dérive...la société se délite et Einar en témoigne dans ses articles. Heureusement, l'ambiance n'est pas plombée par tant de noirceur, grâce à la personnalité du journaliste qui ne perd jamais son sens de l'humeur et aux incursions dans sa vie privée : sa grande histoire d'amour avec une perruche, ses inquiétudes pour sa fille, ses passes d'armes avec Trausti Löve, son rédacteur en chef.
Un héros attachant, un regard lucide sur la société islandaise et une enquête rondement menée, que demander de plus ?
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Apres Arnaldur Indridasson et héros récurrent Erlendur, après Ragnar Jonasson et son policer Ari Thor, me revoilà en Islande avec un nouvel auteur : Arni Thorarinsson. Cette fois ci, le personnage principal de cette histoire n'est pas un policier, mais un journaliste : Einar.
Ce dernier vit actuellement à Akureyri, au nord de cette ile fabuleuse qu'est l'Islande. Il ne s'y passe en général pas grand-chose sauf qu'à l'occasion de la fête des commerçants, les débordements sont au rendez-vous et le véritable visage de cette ile apparait. Oui il y a les aurores boréales et les paysages à couper le souffle, mais la réalité c'est aussi la drogue, l'alcool et tous les problèmes sociaux qui en découlent.
C'est à l'occasion de cet évènement annuel que Einar va être amené à s'interroger et enquêter sur un meurtre. Ses bons rapports avec les policiers de la petite ville facilitent certes ce genre de démarche. Il va pousser son enquête jusqu'à se faire passer pour un patient en se faisant admettre dans un centre de désintoxication. le Rolle est à double tranchant pour lui vu son propre passé.
J'ai beaucoup aimé ce nouveau personnage, avec son humour un peu bourru, son humanité, sa fille Gunnsa et n'oublions surtout pas sa perruche. Oui, Einar est un personnage qui vaut le détour et que je retrouverais avec plaisir dans les prochains livres d'Arni Thorarrinsson que je lirais. D'autant que j'ai commencé par erreur par le deuxième tome de cette série et que je possède le premier depuis un bon moment dans ma Pal. Il va falloir remédier rapidement à cette petite erreur.
L'écriture est fort sympathique et l'intrigue est habile avec un bon ancrage dans la réalité de ce qu'est véritablement l'Islande actuellement.
Je rajouterais que j'ai eu la chance de rencontrer l'auteur lors d'un salon du polar et qu'il est bien à l'image de son personnage : absolument charmant.

Challenge ABC 2018/2019

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L'Islande est un beau pays, et si vous devez vous y rendre, ajoutez le guide du routard à quelques bons polars islandais. Car vanter les charmes touristiques de l'Islande ne fait pas partie des préoccupations essentielles d'Arni Thorarinsson. La 4ème de couverture donne le ton avec un aperçu des festivités traditionnelles islandaises se déroulant lors du premier week-end d'août : « Chaque année, la grande fête des commerçants d'Akureyri, au Nord de l'Islande, apporte son lot de gueules de bois, de dépucelages, d'agressions et de viols ». A la page 76, on précise : « Ça dépasse les limites de l'entendement. Notre sommeil est bousillé par des cris et des hurlements de sioux. Cette bande-là baise dans les jardins et les parcs, ça pisse et ça chie partout. Pour couronner le tout, vous vous retrouvez avec une caillasse au milieu de votre salle à manger. Où donc ces sauvages ont-ils été élevés ? » Bienvenu en Islande. Plus loin : « Je contacte les organisateurs de la manifestation. On me répond que 99% des participants se sont bien tenu. » Nous voilà rassurés.
C'est dans cette ambiance qu'Einar, correspondant du « Journal du Soir » envoyé en exil à Akureyri dans le précédent roman (Le Temps de la sorcière) traque le fait divers pour son rédacteur en chef Trausti Löve, resté à Reykjavik. Ne manquant ni de flair ni de sources bien placées – dont Olafur Gisli, le commissaire principal d'Akureyri, ça aide bien – Einar tombe rapidement sur une affaire louche, dans laquelle il va devoir s'impliquer personnellement.
Une maison abandonnée que l'on dit hantée, une femme médium qui en sait trop mais n'en dit pas assez, une équipe américaine de tournage de films « érotiques » qui débarque sur les lieux, un crime sans cadavre, une baignoire dans laquelle on retrouve le cadavre... Les pièces du puzzle sont suffisamment hétéroclites pour retenir l'attention du lecteur et faire durer l'enquête. Les cadavres finissent par sortir des placards, et pas seulement ceux des bouteilles d'alcool et autres substances ingurgitées pendant la fête.
A la lecture de ce polar 100% islandais, on ne peut s'empêcher de comparer Einar et Erlendur, les héros récurrents d'Arni Thorarinsson et d'Arnaldur Indridason. Tous deux ont vécu un divorce difficile et surveillent d'un oeil discret les excentricités de leur progéniture, avec toutefois un sens de la paternité et des responsabilités plus prononcé chez Einar. Tous deux, avec des motivations différentes, traquent les criminels et conduisent des enquêtes complexes qui lèvent le voile sur les recoins les plus nauséeux de l'âme humaine. Et si Einar, de par sa profession, vise avant tout le scoop et les gros tirages (seuls critères entrant en ligne de compte aux yeux de sa hiérarchie), il conserve un sens élevé de l'éthique professionnelle et parvient à préserver un équilibre toujours fragile entre protection des sources et respect de la morale et de la justice. S'il n'a pas la possibilité de mettre lui-même les criminels derrière les barreaux, il entretient des liens subtils avec la police pour faire éclater au plus vite la vérité. En échange de quelques tuyaux publiables obtenus de son ami le commissaire, il fait avancer l'enquête et donne de sérieux coups de main à la police, par exemple en assurant une mission d'infiltration pour déceler un assassin potentiel.
Einar est un personnage attachant, au caractère enjoué, attentif à ses collègues et à sa famille, pratiquant volontiers l'autodérision (sur cet aspect, on est assez loin du caractère taciturne d'Erlendur). Il aime, quand il trouve le temps, cuisiner des petits plats pour sa fille, écouter de la rock-music, et n'hésite pas à fredonner les airs, en anglais non traduits dans le texte, de Ray Parker Jr (Ghostbusters), de Belinda Carlisle (Heaven is a place on earth) et des Kinks (Victoria, Death of a Clown). le Dresseur d'insectes sera le titre de l'article qu'il publiera sur cette affaire, tiré des paroles de Death of a Clown : « The trainer of insects is crouched on his knees, and frantically looking for runaway fleas » (le dresseur d'insectes est à genoux et cherche frénétiquement les puces fugitives). Les puces en question sont les victimes qui cherchent à échapper à leur bourreau, et quelques-unes y laisseront malheureusement leur peau.
L'Islande est un beau pays finalement, et si vous devez vous y rendre, n'oubliez pas une petite laine, un guide touristique ET vos romans d'Arnaldur Indridason et d'Arni Thorarinsson… avec eux, même l'été on frissonne !
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Nous voilà à nouveau à Akureyri, après les débordements et les excès commis par les "fêtards" du vendredi soir. Einar, notre journaliste va devoir mener une nouvelle enquête.
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Une grande fête va se dérouler comme chaque année a Akureyri dans le nord de l'Islande. Cette fête c'est celle des commerçant, mais derrière cette fête c'est les plus grands lots de gens qui boivent a ne plus savoir ce qu'ils fonts, entre les viols, les bagarres, d'agressions sexuelle, la police ne sait plus sur quoi elle doit de rendre. Dans une vielle maison on retrouve le corps d'une jeune fille qui flotte dans la baignoire. Einar correspondant pour le journal du soir va être confronté avec la police à faire une enquête approfondie car cette jeune fille personne ne sait qui elle est, d'où vient-elle que fessait-elle dans cette maison
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Je suis une inconditionnelle des islandais, chanteurs, écrivains...
et donc ce livre, j'ai vraiment passé un bon moment.
Il est fort ce Arni. Il sait mener sa barque et il sait aussi nous raconter son pays.
Le nord de l'Islande. Déjà, pour nous l'Islande, c'est bien au nord, alors le nord du nord... mais il est drôle, il tient bien son énigme, c'est bien construit, c'est malin.
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C'est le second roman d'Arni Thoraninsson après "Le Temps de la Sorcière". On retrouve les personnages du premier roman : Einar, ancien alcoolique, est journaliste au Journal du Soir. Il vit à Akureyri, ville du Nord de l'Islande. Il a une perruche Snaelda, une fille Gunnsa. Et fréquente assidûment le commissaire principal Olafur Gisli.
Au nord de l'Islande, la nuit est interminable ou alors en août, le jour dure longtemps. Aussi, les commerçants de la ville organisent une grande fête et c'est l'occasion de se saouler, de se droguer, de commettre toutes sortes d'agressions, parfois de violer. Ces réjouissances attirent une foule considérable, des touristes islandais et étrangers. Durant cette période, Einar fait un reportage dans une maison qui a la réputation d'être hantée. Peu de temps après, il est contacté par une femme anonyme qui lui demande de retourner dans la maison car une jeune fille vient d'y être assassinée.
L'histoire va prendre son temps pour s'installer. le cadre policier est presqu'un alibi pour dresser un tableau social de l'Islande. L'auteur nous décrit un pays comme les autres, et la déroute financière qui déstabilise aujourd'hui l'Islande est là pour le démontrer que l'Islande n'est pas hors du monde, qu'elle subit les mêmes violences, et qu'on y meurt aussi étrangement qu'ailleurs…
Les personnages sont attachants et le dépaysement est total.
[...]
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Quelle joie de retrouver Einar, le journaliste-enquêteur exilé dans le nord de l'Islande. Lui, par contre, ne nage pas dans le bonheur : l'actualité est si dense qu'il en est réduit à faire un reportage sur une maison hantée, sur les indications d‘une mystérieuse informatrice. Sa vie sentimentale est toujours aussi mouvementée : Snaelda proteste dès qu'elle n'a pas son petit déjeuner. Sa vie familiale s'améliore : il a le bonheur de voir sa fille, accompagnée de son petit ami, le rejoindre. Moins drôle, Gunnsa se livre à quelques excès de boisson, comme presque tous les participants de la merveilleuse fête Toute-en-un, la fête des commerçants. Agressions et viols sont en augmentation, la police est débordée.
Einar a beau être bourré d'humour, il dresse un portrait fort peu valorisant de l'Islande. Alcoolisme et violence sont au rendez-vous, la mondialisation gagne du terrain et, si les étrangers sont les bienvenus, ils sont néanmoins accusés de bien des maux. Les agresseurs venaient toujours «de l'extérieur». le passé n'est guère plus glorieux, il est juste derrière eux, et tant pis s'ils hantent toujours certains.
Einar est un homme bourré de charme, ce qui ne l'empêche pas de partager avec Erlendur Sveinson un profond humanisme. Einar sait aller au-delà des apparences, qu'elles soient rebutantes ou éblouissantes. Ses enquêtes lui montrent trop souvent ce que dissimulent la respectabilité, la position sociale, ou la célébrité. Einar est journaliste et s'il n'a pas tous les moyens d'investigations de la police, les méthodes qu'il utlise et son entètement portent leur fruit. Tant mieux aussi pour son journal : un scoop est toujours bon à prendre, et ce prétexte est toujours bon pour que justice soit faite.
Einar et son informatrice partagent un goût commun pour le rock et le groupe The Kinks. Aussi, si vous voulez être dans l'ambiance musicale de ce roman, vous pouvez écouter Victoria, chanson dont l'un des personnages principaux a emprunté le nom.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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