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Citations sur Journal : 1837 - 1861 (34)

J'aime mieux la pure espérance que la réalité. Si la vie est une attente, qu'elle le soit.
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Aussi intense que soit mon expérience, je suis conscient de la présence et de la critique d'une partie de moi, qui, pour ainsi dire, n'est pas une partie de moi, mais un spectateur, ne prenant part à aucune expérience, mais en prenant note, et ce n'est pas plus moi que ce n'est vous. Quand la représentation - qui peut être la tragédie - de la vie est terminée, le spectateur s'en va. C'est une sorte de fiction, rien qu'un effet de l'imagination, tant qu'il était concerné.
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Je ne me suis jamais senti solitaire, ou le moins du monde accablé par un sentiment de solitude, sauf une fois, et c'était quelques semaines après que je fusse arrivé dans les bois, lorsque, pendant une heure, je craignis que le proche voisinage de l'homme ne fût essentiel à une vie saine et sereine. Etre seul était quelque chose de déplaisant. Mais j'étais en même temps conscient d'une légère folie de mon humeur et il me semblait prévoir ma guérison. Au lieu d'une douce pluie, tandis que ces pensée prévalaient, subitement je fus sensible à cette agréable et bienfaisante compagnie dans la Nature, dans le crépitement même des gouttes d'eau, en chaque son et en chaque vue autour de ma maison, une bienveillance infinie et inexplicable comme une atmosphère qui me soutenait tout à coup, rendant insignifiants les avantages imaginaires d'un voisinage humain, et je n'y ai plus jamais pensé depuis. Chaque petite aiguille de pin se dilatait, se gonflait avec sympathie et me secondait. J'étais si clairement rendu conscient de la présence de quelque chose d'apparenté à moi, même dans des scènes que nous avons coutume d'appeler mornes et sauvages, et aussi que le plus proche de moi par le sang et le plus humain n'était pas une personne ni un villageois, que je pensais qu’aucun endroit ne pourrait jamais me paraître étranger.
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En ces temps je poussais pendant la nuit comme le maïs, et c'était beaucoup mieux que n'importe quel travail de mes mains. Ce n'était pas du temps soustrait de ma vie, mais autant en sus pour mon ordinaire. Je réalisais ce que les Orientaux entendent par contemplation et par renoncement aux actions. En général, je ne me souciais pas de la façon dont s'écoulaient les heures. Le jour avançait comme pour éclairer un de mes travaux c'était le matin, et voilà, maintenant c'est le soir, et rien de remarquable ne s'est accompli. Au lieu de chanter comme les oiseaux, je souriais en silence à mon incessante fortune (...) C'était sans aucun doute pure oisiveté aux yeux de mes concitoyens, mais si les oiseaux et les fleurs m'avaient jugé selon leurs critères, je n'aurais pas été trouvé en défaut.
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Le silence seul est digne d'être entendu. Le silence a des profondeurs et une fécondité qui varient comme celle du sol. Tantôt un Sahara où les hommes périssent de faim et de soif, tantôt de riches alluvions, une prairie fertile de l'Ouest. Quand je quitte les villages et m'approche des bois, j'écoute de temps à autres, pour entendre les chiens du silence hurler à la lune, et savoir s'ils sont sur la piste d'une proie. Si Diane n'est pas dans la nuit, qu'est la nuit ? J'écoute Diane, la déesse. Le silence résonne, musical, il me transporte. Nuit de silence perceptible. J'entends l'inaudible.
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Ce n'est pas un rêve
Pour orner un vers,
Je ne peux m'approcher plus de Dieu ni du Ciel
Qu'en vivant à Walden.
Je suis les pierres de sa rive,
Et la brise qui passe au-dessus,
Dans le creux de ma main
Se trouvent son eau et son sable,
Et son repère le plus profond
Repose haut dans ma pensée.

Lorsque je vogue, par un jour brûlant, sur les eaux paresseuses de l'étang, je cesse presque de vivre et commence d'être. Un batelier, étendu sur le pont de sa barque, s'abandonnant au soleil de midi, me semble un aussi bon emblème de l'éternité que le serpent qui tient sa queue dans sa bouche. je ne suis jamais plus enclin qu'alors à perdre mon identité. Je me dissous dans la brume ensoleillée.
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PRINTEMPS

25 octobre. Elle apparaît, et nous sommes de nouveau des enfants; nous recommençons notre cours avec la nouvelle année. Que la jeune fille ne revienne plus, et les hommes deviendront poètes pour la douleur même. A peine l'hiver nous a laissé le temps de regretter ses sourires, que nous cédons aux avances de la frénésie poétique. "Les fleurs nous regardent gentiment depuis les lits avec leurs yeux d'enfant, et à l'horizon la neige des montagnes lointaines se dissout en vapeur légère." - Goethe , Torquato Tasso .

LE POÈTE

«Il semble éviter - même fuir loin de nous, -

Pour chercher quelque chose que nous ne savons pas,

Et peut-être que lui-même ne le sait pas après tout. »- Ibid.

26 oct.

«Son œil repose à peine sur la terre;

Son oreille entend le bruit unique de la nature;

Ce que l'histoire enregistre, ce que la vie donne,

Son génie le reprend directement et volontiers:

Son esprit recueille les dispersés,

Et son sentiment anime l'inanimé.

Souvent il ennoblit ce qui nous paraissait commun,

Et le prisé n'est rien pour lui.

Dans son propre cercle magique erre5

L'homme merveilleux, et nous attire

Avec lui pour errer et y participer:

Il semble s'approcher de nous et reste loin de nous:

Il semble nous regarder, et les esprits, pour ainsi dire,

Apparaissez-lui étrangement chez nous. "- Ibid.

COMMENT L'HOMME GRANDIT

"Un homme noble ne doit pas remercier un cercle privé pour sa culture. La patrie et le monde doivent travailler sur lui. La renommée et l'infamie doivent apprendre à durer. Il sera contraint de se connaître et de connaître les autres. La solitude ne le bercera plus avec elle. flatterie. L'ennemi ne veut pas, l'ami n'ose pas, l'épargner. Puis, en s'efforçant, le jeune met en avant sa force, sent ce qu'il est, et se sent bientôt un homme.

"Un talent se construit dans la solitude,

Un personnage dans le courant du monde. "

«Il ne craint que l'homme qui ne le connaît pas, et celui qui l'évite le comprendra bientôt mal.» - Ibid.

ARIOSTO

«Tandis que la nature habille sa riche poitrine intérieure d'une robe panachée verte, de même les vêtements sont tout ce qui peut rendre les hommes honorables dans le costume fleuri de la fable ... Le puits de superflu bouillonne près et nous laisse voir des poissons merveilles panachés. L'air est rempli d'oiseaux rares, les hydromels et les bosquets d'étranges troupeaux, l'esprit se cache à moitié caché dans la verdure, et la sagesse laisse parfois retentir d'un nuage d'or des mots soutenus, tandis que 6la frénésie semble balayer sauvagement le luth bien ton, mais se tient mesurée dans le temps parfait. "

BEAUTÉ

"Cette beauté est éphémère que seule vous semblez honorer." - Goethe , Torquato Tasso .
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Je ne juge les hommes par rien de ce qu’ils peuvent faire. Leur action la plus grande est l’impression qu’ils produisent sur moi. Il y a des hommes inactifs et sereins à qui tout est possible. Le talent ne fait qu’indiquer la profondeur du caractère dans une certaine direction.
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Une telle agitation n’est qu’une vertu vacillante. Quand je saurai quelle est ma place sur la sphère, je l’occuperai une fois pour toutes, étoile fixe plutôt que planète.
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Nous devrions fortifier, embellir et modeler savamment nos corps pour en faire de dignes compagnons de nos âmes -nous devrions les aider à croître comme des arbres et à devenir d’aimables et sains objets naturels. Je crois que si j’avais pu disposer de l’âme humaine, je l’aurais donnée de préférence à une antilope des plaines plutôt qu’à ce corps maladif et apathique.
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