Sept jours sur le Fleuve

Chacun peut constater que si la musique a sa place dans la pensée, elle ne l’a guère trouvée dans le langage. Quand la Muse arrive, nous attendons d’elle qu’elle refaçonne le langage et lui confère son propre rythme.

Mon Ami n’appartient pas à une autre race ou à une autre famille d’hommes, il est la chair de ma chair, le sang de mon sang. Il est mon vrai frère. Je vois sa nature aller de l’avant à tâtons comme la mienne. Nous ne vivons pas loin l’un de l’autre.

Dans les relations humaines, le drame ne commence pas quand il y a un malentendu sur les mots, mais que le silence reste incompris.

Le seul danger de l’Amitié est qu’elle prenne fin. Bien que sauvage, c’est une plante fragile. La moindre déloyauté, même inconsciente, suffit à la vicier. L’Ami dont savoir que les défauts qu’il remarque chez son Ami attirent les siens.

La musique est le son que les lois universelles ont promulgué. C’est le seul air assuré. Il y a dedans des accords qui surpassent la foi d’un homme dans la noblesse de sa destinée.

Le poète est celui qui peut écrire aujourd’hui une authentique mythologie sans l’aide de la postérité.