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Citations sur Sept jours sur le Fleuve (16)

Il y a toujours de la place pour un vrai livre, quel qu'en soit le sujet, comme il y a toujours de la place pour un peu plus de lumière par une belle journée, sans pour autant que de nouveaux rayons n'interfèrent avec ceux qui brillent déjà.
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Le vent ne cessait de souffler sur le fleuve, si bien que nous avons gardé notre voile hissée et que nous n'avons pas perdu un seul instant en route ce matin-là. De l'aube jusqu'à midi nous avons redescendu le fleuve à vive allure. La main sur le gouvernail enfoncé profondément dans l'eau ou bien penchés sur nos rames que, de fait, nous ne relâchions que rarement, nous sentions la moindre palpitation dans les veines de notre destrier, le moindre mouvement des ailes qui nous emportaient. le cours de nos pensées décrivaient des coudes aussi soudains que le fleuve
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Chacun constate à travers sa propre expérience et à travers l’histoire que l’ère à laquelle les hommes cultivent les pommes et les produits du jardin est radicalement différente de celle du chasseur et de la vie dans les bois, et aucune des deux ne peut supplanter l’autre sans y perdre. Nous avons tous nos rêvasseries et des visions nocturnes de nature prophétique, mais pour tout ce qui relève de l’agriculture, je suis convaincu que mon génie date d’une époque plus ancienne que celle où l’homme s’est mis à cultiver ses champs. J’aimerais pouvoir donner un coup de pelle dans la terre avec autant de liberté insouciante et de précision que le pic-vert qui plante son bec dans l’arbre. Je crois qu’il y a au fond de moi une véritable aspiration à la vie sauvage. Je ne me connais d’autres qualités rédemptrices qu’un amour sincère pour certaines choses et quand on me réprouve, c’est à elle que je reviens.
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Pourquoi notre vie entière et le cadre dans lequel elle se déroule ne seraient-ils pas aussi beaux et ostentatoires ? Chacune de nos existences entend trouver le décor qui lui convient. Elles voudraient, comme l’anachorète, qu’à les regarder on éprouve la même impression que devant des objets en plein désert, une hampe brisée ou une butte s’éboulant sur fond d’horizon infini.
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Aucun arbre n’est autant uni à l’eau et ne s’harmonise aussi bien avec les fleuves paisibles. Il est encore plus gracieux que le saule pleureur ou que n’importe lequel de ces arbres dont les branches retombantes trempent dans la rivière au lieu de se laisser porter par elle. Ses ramifications incurvées se déploient à la surface de l’eau comme attirées par elle. On ne se croirait pas tant en Nouvelle-Angleterre qu’en Orient, et ce spectacle n’est pas sans nous évoquer les élégants jardins persans de Hârûn al-Rachîd et les lacs artificiels de l’Orient.
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Qui dort le jour et marche à la nuitée,
Ne croisera d’âme qui vive qu’un farfadet.
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Bien qu’ils ne soient pas marins, les yeux ne seront jamais satisfaits par un modèle, même de très bonne facture, qui ne répond pas aux exigences de l’art. Toutefois, comme le savoir-faire tient presque tout entier dans la construction d’un navire et que le bois seul n’y suffit pas, notre embarcation, faite en bois, utilisait cette bonne vieille loi qui veut que le plus lourd flotte sur le plus léger, et, bien qu’elle fît un piètre gibier d’eau, elle s’avéra un assez bon flotteur pour ce que nous voulions en faire.
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Je n’ai jamais voyagé aussi loin de toute ma vie. On verra des hommes dont on n’a jamais entendu parler auparavant et dont on ne connaît pas le nom, qui descendent dans les prés avec de longues canardières, chaussés de bottes montant jusqu’aux cuisses, marchant dans le pâturin des marais, sur des rivages hivernaux et lointains battus par les vents, munis de fusils à cran de sûreté. Et ils verront des sarcelles – aux ailes bleues ou vertes –, des tadornes, des oiseaux siffleurs, des canards noirs, des orfraies et bien d’autres choses merveilleuses et sauvages avant la nuit, dont ceux qui restent assis dans les salons n’ont jamais rêvé.
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Un bon livre est le plectre qui fait vibrer nos lyres, qui le reste du temps sont silencieuses. Il n’est pas rare que nous attribuions l’intérêt qui appartient à la suite non écrite que nous lui donnons au corps écrit et, partant, sans vie de l’œuvre. Cette suite est la partie indispensable de tous les livres.
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Quel malheur que l’œuvre d’un authentique poète soit aussitôt rangée dans ce genre de nid à poussière ! Le poète n’écrira que pour ses pairs. Il se souviendra simplement qu’il a aperçu la vérité et la beauté depuis la position qu’il occupe et attendra que vienne le moment où quelqu’un d’autre embrassera d’un regard libre le même panorama.
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